Tout en poursuivant d’assez loin des études artistiques, il réalise, à partir de 1965, des illustrations, des couvertures et des dessins humoristiques pour la presse. Il collabore ainsi à une revue consacrée au karaté et au judo, ainsi qu’à ‘Planète’.
Entre 1966 et 1968, il réalise des dessins humoristiques en couleurs pour le journal ‘Lui’. Puis, il entre à ‘Pilote’, où René Goscinny accepte de publier sa première bande dessinée en six pages : “Le Peuple des étoiles”. Il participe ensuite régulièrement à la rubrique “Actualités” du journal, avec Reiser, Goscinny, Gébé, Jacques Lob, Gotlib, Jean Chakir, Fred… De 1970 à 1974, il y dessine des parodies de romans et de films imaginées par Gotlib : ces sept histoires sont ensuite publiées dans deux albums sous le titre de “Cinémastock” (Dargaud, 1974 et 1975), puis réunies dans une intégrale (Dargaud, 2005).
Parallèlement, Alexis scénarise plusieurs histoires courtes mêlant de façon tout à fait singulière humour et fantastique – “Trou de mémoire”, “Le Dernier Bus”, “Rencontre”, “Taquineries”, “Un sale boulot”. Il signe également deux nouvelles, “Happy End” et “On ne peut pas tout avoir”. L’ensemble paraît dans deux albums (Audie, 1975 et 1978) : “Avatars et Coquecigrues” et “Fantaisies solitaires”.
En 1975, complice de Gotlib dans ‘Fluide glacial’, il illustre plusieurs histoires courtes, mais savoureusement scabreuses, de “La Publicité dans la joie”, une satire de la publicité et de la société de consommation. Elles seront reprises dans l’album “Dans la joie jusqu’au cou” (Audie, 1978).
La même année, Alexis s’essaie à la science-fiction dans ‘Métal hurlant’, il y dessine “Les Aventures d’Yrris”, d’après un scénario de Philippe Druillet. Puis il s’attaque à une parodie de western, “Al Crane”, imaginée par Gérard Lauzier (“Al Crane” et “Le Retour d’Al Crane”, Dargaud, 1977 et 1978).
Auteur prolifique, il dessine également une série sur un scénario d’O’Clann : “Corsaire Julien”, parue dans ‘Pif Gadget’, en 1976. Et, dès l’année suivante, il assume la reprise de Superdupont, super-héros chauvin et franco-français, lancé en 1972 par Jacques Lob et Gotlib.
Alexis meurt d’une rupture d’anévrisme le 7 septembre 1977 alors qu’il avait réalisé 16 planches d’une histoire fantastique et post-apocalyptique écrite par Lob, “Le Transperceneige”. Le récit sera repris et achevé bien des années plus tard par Jean-Marc Rochette.