Ce Bruxellois a dû s’exiler à Paris, y préparer un doctorat en histoire quatre ans durant, puis y enseigner à la Sorbonne, pour mieux se rendre compte que la Belgique n’était pas si mal, et y revenir pour y élire domicile. Le hasard faisant parfois bien les choses, c’est via une copine qu’il rencontre Fred Jannin. Celui-ci le trouve rigolo et le présente à Raoul Reyers, qui n’en pense pas moins. Les dés sont jetés, les tambours résonnent et les portes de la gloire médiatique s’entrouvrent pour Gilles Dal, qui participe ainsi au Jeu des Dictionnaires, célèbre émission de la RTBF sur la chaîne La Première. Fred Jannin, puis Johan De Moor ou Bercovici auront vite fait de convaincre cet auteur d’une dizaine de vrais livres (oui, ceux sans bulles, ni cases) de verser du côté obscur de la farce, et d’embrasser le neuvième art à pleine bouche. Dans ce médium qui lui va comme un gant, il multiplie les sorties et les collaborations. On se souvient entre autre du succès de son adaptation, chez Dupuis, de la série «Fais pas ci fais pas ça» avec Bercovici. Et bien sûr, le très solide «Coeur glacé», un jalon dans sa longue amitié et fruit de sa collaboration (souvent liées chez cet auteur entier) avec Johan De Moor. Collaboration qu’il réitère en 2016 avec “La Vie à Deux”, aux Editions du Lombard.