Stefano Raffaele est attiré par la fiction depuis sa plus tendre enfance : films, romans, et bandes dessinées construisent son ambition de raconter des histoires en images. Passionné par les super héros, il débute dans le 9e art en créant, avec Ade Capone, la première série 100% italienne du genre. Et c’est assez logiquement que, quelques années plus tard, on le retrouve oeuvrant pour la crème du genre, les Américains de Marvel et DC. De Batman à Conan le barbare, il aura eu l’occasion de mettre en planches la plupart de ses idoles de jeunesse. Il passe ses derniers à la moulinette de son style réaliste, produisant un intéressant mélange des genres, à une époque (les années 90) où les comics ne sont que surhommes hypertrophiés et autres couleurs photoshoppées. Raffaele décide ensuite de revenir en Europe, sans toute fois renier son passé, puisque c’est Marvel Italia qui publie sa série Arkhain. En 2001, il fonde le studio Quantumdream, qui revendique une B.D. d’action mature et intelligente – une approche qu’il concrétise dans les pages de Fragile, une histoire d’amour déguisée en film gore. Il revient à ses premières amours le temps de quelques histoires courtes de Hellboy – excusez du peu – avant de rencontrer Christophe Bec, dont la démarche scénaristique rejoint parfaitement ses ambitions. Les Collines de Waverly puis Under leur permettent d’explorer la « fiction de genre », sans jamais se départir d’une approche crédible et mature.