Est-ce parce qu’elle est née en plein choc pétrolier (1973) ? Poussant son premier cri juste au moment où s’achèvait l’ère de la prospérité, Murielle Rousseau a plus cherché en grandissant à comprendre le monde et en parler, qu’à le conquérir.
Ainsi se fraie-t-elle un chemin riche, mais sinueux (quoique que cohérent selon elle). D’abord étudiante en lettres modernes, puis monteuse de documentaires, rédactrice en chef de magazine jeunesse, chef de projet multimédia, elle se tourne en 2005 vers la bande dessinée. Faisant ses armes comme coloriste, elle « met le nez dans le dessin » (sic), qu’elle ne pratique pas du tout, ce qui lui permet d’explorer, de l’intérieur, les arcanes de la narration et de l’esthétique bédéistiques.
Mais elle n’oublie pas l’écriture, la recherche documentaire et le plaisir d’emmener le lecteur, de lui raconter l’air de rien des trucs compliqués, en lui donnant l’impression de tailler une bavette à la terrasse d’un café.
Car elle aime bien se marrer aussi. Et ne boude donc pas son plaisir lorsqu’on lui propose de scénariser des « BD d’humour avec de vraies infos (bien assemblées), dedans ». La dernière en date marque le début d’une collection réalisée avec Sylvain Frécon au dessin. Elle parle de vin…