Après des humanités anciennes, section latin-sciences, au Collège Saint-Louis de Liège, Olivier Saive, qui a toujours aimé le dessin, entreprend l’aventure de Saint-Luc où il reste une semaine dans une section bande dessinée-illustration qui ne lui convient pas ! Alors, il se lance dans le métier !
Il a eu le temps de rencontrer Fabrizzio Borrini, Eric Maltaite (le fils de Will) et Stéphane Colman. Il va rester en apprentissage chez ce dernier un petit temps… Sa première intervention B.D. est le tramage de White, le choc ! publié en 1982 chez Magic Strip par Stéphane Colman, dans la collection Atomium. Dans la même collection, Olivier Saive édite en septembre 1984, son premier album : Virage. A Angoulême, en 1985, il se trouve face à cinq contrats potentiels ! Malheureusement, le service militaire vient casser cet envol et rejeter aux oubliettes les ouvertures proposées… Après le service dans l’artillerie, hé oui !, il fournit une histoire aux éditions du Miroir : La ligne universelle (1987). Second avatar : c’est le moment où le Miroir est repris par Alpen Publishers, qui ne reprend pas le contrat et ne donne pas de suite à l’album !
Pendant quelques mois, Olivier Saive va se lancer dans la palette graphique pour des réalisations de génériques TV et l’illustration publicitaire. Puis, il revient vers la bande dessinée grâce à une idée de Eric Verhoest sur un scénario de Raoul Cauvin. En 1989, il lance en bande dessinée le personnage de Michel Dejeneffe, Tatayet. C’est le succès immédiat ! Et un premier album voit le jour chez Marsu Productions en 1990 : “C’est pas moi, c’est lui !”, suivi immédiatement d’un second : “‘est pas lui, c’est moi !”, en 1991. Le projet est interrompu par des raisons contractuelles. Olivier Saive va reprendre un projet soumis en 1985 déjà à Raymond Macherot: une suite aux aventures de “Chaminou”. Le projet marche et quatre albums verront le jour, y compris la reprise du seul album paru, “Chaminou et le Khrompire”, réédité en 1979 , qu’Olivier étire quelque peu pour faire de cet album paru initialement en 1965 chez Dupuis, deux albums, en y ajoutant quelques éléments, comme la carte revue et corrigée de la Zoolande, par exemple. Une première suite avait déjà été proposée en 1989 par Denis Bodart et Yann (“L’Affaire Carotassis”). Les autres titres d’Olivier Saive et Raymond Macherot seront : “La Peur du Loup” (1992), “La Main verte” (1993) et “L’Opuscule sans Scrupules” (1995, qui termine la refonte du premier tome).Ces deux derniers sur scénario de Bruno Saive, le frère du dessinateur.
Cette série fétiche est cependant arrêtée pour raison de non-rentabilité ! Et, pour Olivier Saive, c’est le retour aux cartoons et aux “petits boulots” (pour Le Soir, Athena, Imediaire…, il dessine des publicités pour les banques, ou de petits albums comme Kali’stoire, 16 pages pour les Mines de Potasse d’Alsace, ou encore “Les aventures de Cyanoman”, Une goutte suffit pour Eleco Produits…). Dans cette petite traversée du désert BD, Olivier Saive édite quand même chez Point Image en 1998, un album de strips noir et blancs, “Saive qui peut !” (en mille exemplaires). La même année, avec Dugomier (Vincent Lodewick), il dessine pour Casterman : “Les jeux sont faits”, premier volume (“La chance tourne”), (avec les couleurs du Studio Cerise) et , en 2001, “Maman et moi”, volume I (“Je ne peux plus l’encadrer !”), sur scénario de Marylène Bruno, et encore les couleurs de Cerise, avec qui il collabore depuis “Chaminou”. Ces deux séries s’arrêtent, à peine nées, à la demande des auteurs, pour des raisons de distribution défaillante.
Depuis 2001, associé au dessinateur nééerlandophone Luc Cromheecke, il crée, grâce aux fonds de “business angels” la société CartoonBase. Au moyen du site cartoonbase.com, cette société propose une base de données de dessins de divers auteurs Européens, que les clients peuvent obtenir facilement moyennant un paiement de droits de reproduction.
En mai 2006 il est au dessin sur la série “Foot Maniacs” pour le quatrième album chez Bamboo. Il y a actuellement 6 tomes parus. Cette série est actuellement toujours en cours. Le tome 7 sort en mai 2009.
En 2007, il collabore avec Cazenove et Richez pour démarrer la série des “Fondus” chez Bamboo. Si les scénaristes sont toujours les mêmes pour toute la série, les dessinateurs changent presque à chaque thème. Olivier en dessinera deux : “Les fondus du portable” (2007) puis “Les fondus de la cuisine” (2008). C’est à cette occasion qu’il collabore pour la première fois avec Hervé Richez.
En 2009, de cette rencontre naîtra l’envie de créer une série qui voit le jour chez Dupuis : “Les poulets du Kentucky”. Prépubliée dans Spirou, trois albums devraient sortir en deux ans…