Né aux Pays-Bas en 1947, Joos Swarte est un pilier de la bande dessinée underground néerlandaise. Il est l’inventeur du terme « ligne claire », dont il est l’un des chefs de file incontesté, servant à désigner l’esthétique hergéenne d’un certain type de bandes dessinées marquées par l’épure et la lisibilité du trait.
Étudiant en design industriel à la fin des années 1960, il se dirige d’abord vers la peinture et se fait publier dans des revues underground. Il créé le magazine « Modern Paper », qu’il finit par quitter dès le neuvième numéro pour aller dessiner dans « Tante Leny Presenteert », un magazine néerlandais qui introduit la bande dessinée d’auteur pour la première fois dans le pays. Aux côtés de Swarte, on y retrouve, entre autres, Ever Meulen, pilier lui aussi de la ligne claire.
Deux ans plus tard, Swarte fonde « Cocktail Comics » le temps d’un numéro. Ses travaux sont publiés en France dans « Charlie ».
À la fin des années 1970, il se consacre à l’illustration jeunesse en publiant les aventures de “Coton et Piston” (Casterman) et collabore avec Willem avec “Le Tour du monde de Ric et Claire” (Futuropolis). En 1980, il publie son premier album en France, “L’Art moderne” (Futuropolis).
Depuis, son talent est extrêmement recherché en Europe (“Total Swarte” (Denöel Graphic) compile une grande partie de sa production), mais aussi aux États-Unis (il a réalisé de nombreuses couvertures pour le prestigieux magazine “The New Yorker”).
On le retrouve sur de multiples supports : affiches (pour les Transmusicales de Rennes, entre autres), portfolios, cartes postales, timbres, pochettes de disques…
Joos Swarte est multi-récompensé et son travail a été exposé à de nombreuses reprises à travers le monde.