Poète belge avant-gardiste, Jean-Pierre Verheggen s’est distingué dans les années 70 par ses textes empreints d’un humour noir profond, n’hésitant pas à parodier les classiques du genre pour mieux ébranler l’ordre établi. Jouant sur les dissensions linguistiques du pays, il n’hésite pas non plus à mélanger français et wallon autour du concept de « réécriture », fondamental dans son oeuvre. Il est peu de champs d’investigation dans lesquels il ne s’est pas aventuré, et la bande dessinée n’en fait évidemment pas partie. Proche de Johan de Moor, il est l’homme indiqué pour illustrer les dessins de son « 12 septembre » de ses phrases cinglantes et cyniques, véritable concentré d’humour noir. Quelque temps après, il publie Portraits Crachés, recueil biographique de Belges célèbres ou imaginaires, qui lui donne l’occasion de collaborer de nouveau avec de Moor, mais aussi Jannin, Lowenthal ou Nix.