Dans un future assez proche, la Corse est le dernier joyau de verdure du monde tel que nous le connaissons. « L’île de beauté » est le paradis d’une poignée de nantis, touristes richissimes, grossiers et exigeants venus des Ailleurs : ils veulent de la nature sauvage mais sous cloche, et toujours plus de confort. A côté de cette carte postale idyllique et de ses contradictions, le climat détraqué rend les saisons aléatoires, précarisant les locaux contraints d’accepter ce tourisme dévoyé pour survivre.
Tout commence lorsqu’Agughia (« anguille » en corse), jeune femme débrouillarde et fière vivant de petits larcins, vole un objet mystérieux transporté par un représentant de Radius, puissant lobby en aménagement du territoire. Espérant juste se faire un max d’argent pour quitter l’île et mener à bien ses projets dans les Ailleurs, loin de la misère, elle déclenche malgré elle une réaction en chaîne aussi désastreuse que cocasse qui mettra à mal les projets de Radius…
Hugues Micol signe une dystopie jubilatoire servi par un dessin qui sent bon la SF vintage !