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240 * 320
29/05/2015
17+
D’après le roman de Patrick Rambaud, ‘La Bataille’, prix Goncourt 1997 150 pages (one-shot ou triptyque ?).«
De toutes les grandes batailles napoléoniennes, celle d’Essling n’est
pas la plus connue. Elle ne fut pas, pourtant, la moins meurtrière :
quarante mille morts sur les rives du Danube en deux journées de mai
1809. Balzac avait décidé d’en tirer un roman pour les Scènes de la vie
militaire » (La Comédie humaine, tome 8). En 1833, il décrit ainsi son
plan à Madame Hanska : « Pas une tête de femme, des canons, des chevaux,
deux armées, des uniformes; à la première page, le canon gronde, il se
tait à la dernière ».« Ce projet que Balzac, débordé par mille
activités, n’eut jamais le temps de mettre à exécution, Patrick Rambaud
le réalise scrupuleusement. La Bataille ne raconte pas une histoire,
elle se déploie comme un tableau qui survole tous les mouvements
stratégiques des troupes, note les accidents de terrain si importants
dans l’issue du combat, brosse le portrait de quelques grandes figures
de l’épopée napoléonienne, Lannes, Bessières, Masséna. La vue d’ensemble
n’exclut pas la précision du détail. Il ne manque pas une cartouchière,
pas un bouton de guêtre à cette immense armée. La minutie de la
reconstitution et le souffle épique qui anime ces pages en font un roman
très singulier qui a obtenu le prix Goncourt en 1997. » – Gérard Meudal