Cette histoire a commecé insidieusement. Les griffonages sur le carnet à côté du téléphone. Sur un carton de bock dans les réunions au bistro, lors des conversations sérieuses où on s’ennuie (plus rarement pendant les conversations où on rigole). Sur la nappe en papier du restaurant chinois, à côté de l’assiette, vidée, de poulet aux amandes. Et Franquin y a pris goût.
Je crois bien que c’est moi qui lui ai suggéré d’en faire une rubrique dans Spirou. Il a dit : « D’accord, Yvan, mais je me contente de dessiner, je ne me sens pas capable de créer toute une histoire pour chacun de mes gribouillages… » C’était mal se connaître… Franquin n’a pas pu empêcher son imagination de travailler ferme.
Extrait de la préface.
Avec cette collection, l’éditeur témoigne de sa volonté de rendre enfin accessibles certains chefs d’oeuvre du dessin qu’André Franquin a réalisé en dehors de la « logique album BD ». André Franquin, souvent avec son complice Yvan Delporte, aimait en effet sortir du cadre de la planche de bande dessinée et participer activement à la vie du beau Journal de Spirou. Les travaux de ce type ne sont donc connus que par les heureux possesseurs de l’intégrale du journal. Et encore, souvent, les dessins y ont été publiés à un petit format, mis en couleurs à la vitesse de l’éclair (les retro-plannings d’un journal sont un enfer) et imprimés comme le permettaient les techniques de l’époque.
Pour la collection « En direct de la rédaction », l’éditeur a décidé de tout reprendre à zéro : retrouver les originaux N/B et les indications couleurs d’origine du maître, remettre l’ensemble en couleurs avec subtilité, présenter les dessins à un plus grand format afin de leur rendre l’hommage qu’ils méritent et mettre en page ce matériel graphique avec les textes d’origine (souvent signés Delporte) de manière « classe » et respectueuse de l’esprit Franquin. Un présentation « à l’italienne » (livre plus large que haut) a été retenue, afin de faire sortir cette part du travail d’illustrateur de Franquin du carcan de l’album « BD » classique. Un papier d’un grammage de 150 g été utilisé. Afin de résister aux affres du temps et d’offrir à l’acheteur une qualité digne d’un livre d’art, la reliure est cousue fil de lin (alors que les albums de BD sont en général simplement « collé »).
LE TROMBONE ILLUSTRE
« Est-il vraiment nécessaire, des années et des années après, de raconter cette histoire ? On peut donner, comme dire ? Trois phrases comiques pour introduire ça, et c’est les dessins qui comptent, non ? Moi, je ne parlerais plus de ça, je qualifierais le TROMBONE de, je ne sais pas, je dirais que ça a été des espèces de vacances pour certains cerveaux de SPIROU, et voilà. D’ailleurs, je ne me rappelle presque rien, et s’il fallait reprendre le courrier qui s’est échangé à l’époque, ça emmerderait les lecteurs… » André Franquin, 1988, citation dans la préface d’Yvan Delporte au volume Rombaldi Idées Noires
Et pourtant elle est fabuleuse l’histoire du Trombone Illustré. Elle est fantastique la créativité de Franquin, et son implication dans la réussite du projet qui en grande partie reposait sur ses épaules et sur sa réputation. Tous les amateurs connaissent cette histoire (à défaut allez faire un tour sur www.franquin.com, et pourtant Yvan Delporte nous la raconte à nouveau en long, en large, et pour une fois : en travers…
Cet album exceptionnel, au format une fois de plus, déconcertant (31 x 22 cm), reprend, pour la première fois dans un album, tous les titres animés du Trombone Illustré dessinés par Franquin, et largement commentés par Yvan Delporte, le complice de toujours…
A détenir absolument par tous les fans de Franquin…
MONDE DE FRANQUIN
L’exposition » Le monde de Franquin » a ouvert ses portes le 19 octobre 2004.
Pour la première fois, un hommage digne de ce nom est rendu à celui qui fut, avec Hergé, le père fondateur de la bande dessinée européenne.
Produite par Marsu qui travaille sur ce projet depuis 4 ans, » Le Monde de Franquin » se déroule dans le cadre prestigieux de la Cité des Sciences et de l’Industrie, à Paris.
L’exposition fermera ses portes à la fin août 2005, soit après plus de 10 mois de fréquentation publique.
Sur près de 2.000 m2, l’ensemble des univers ( » Spirou et Fantasio « , » Gaston Lagaffe « , » Marsupilami « , » Idées Noires « , » Monstres « ) et facettes (vie de bureau, anarchie, bestiaire, automobile, inventions) sont présentés de manière intelligente et ludique. Il s’agit de la plus grande exposition jamais consacrée à un auteur de BD européen.
Près de 350 documents, dont 150 planches originales, sont présentés dans des conditions idéales. Jamais autant de documents signés Franquin, quasiment tous dignes de recevoir le titre de » planches de musée « , n’ont été rassemblés.
A l’image de l’oeuvre de Franquin, la scénographie alterne les moments de rire, de contemplation et de réflexion. Des pièces en 3 dimensions ont été réalisées dans les matériaux prévus dans les planches de Franquin.
Il n’y a donc aucune invention « carton pâte ». Parmi ces objets, on trouve : le Gaffophone, Radar le Robot, L’Elaoin, le castor scieur de parcmètres, le Mastigaston, le Zantajet, la Zorglumobile, la Turbotraction 1 (réalisée par le célèbre carrossier Sbarro), la Fiat 509 de Gaston (d’époque !), le fauteuil-main, le siège gant de boxe, des parcmètres et quelques autres.
Certaines de ces inventions offrent des interactivités aux jeunes visiteurs.
En effet, » Le monde de Franquin » se veut un ravissement pour ceux qui connaissent déjà l’ouvre de Franquin, mais aussi un moment ludique pour les jeunes enfants actuels qui connaissent peut-être plus » Titeuf » que » Gaston « .
Or, Franquin est, et reste, un éternel pourvoyeur de plaisir pour une planète qui en a sacrément besoin.
Seigneurs des plaines (Les)
Autour du feu de camp, chacun écoute le chef de la tribu évoquer les temps anciens et cruels où les premiers Hommes Rouges chassaient les hardes de bisons aux cornes géantes.
Yakari est fasciné. Il veut revoir les bisons, afin de mieux les connaître. Il retrouve le grand troupeau et assiste, par hasard, au vêlage d’une bisonne. Mais Yakari n’est pas seul : un loup bête et méchant guette déjà le nouveau-né, bien décidé à s’en repaître !
Grand terrier (Le)
Yakari entend des voix… Yakari ne sait plus où donner de la tête… Yakari va disjoncter…
Quel est donc ce piège où des flèches mystérieuses l’ont emmené ? Ce n’est qu’une farce énorme, montée par les affreux jojos Tout-Sucre et Tout-Miel, deux oursons jumeaux issus de parents complètement dépassés : Lune-de-Miel et Bourdon Dodu !
Yakari est attiré à l’intérieur d’un terrier aux multiples galeries…
Yakari et l’étranger
C’est la panique chez les castors. Un pélican, diablement enrhumé, atterrit en catastrophe parmi eux. Non seulement cet indésirable tient tout le voisinage éveillé par ses éternuements monstrueux, mais il meurt de faim. Yakari et Petit Tonnerre l’emmènent chez les loutres, qui le gavent de poissons. L’emplumé est vite remplumé, mais son rhume tonitruant persiste !
Yakari au pays des loups
Loup Tourmenté, un guerrier de la tribu de Yakari, est en proie à une idée fixe : se venger du loup qui l’a attaqué et blessé trois hivers auparavant. Ce loup boite… Yakari a croisé Trois-Pattes. Il a peur, mais un rêve et l’intervention de Grand Aigle, son totem, l’encouragent à partir chez les loups. Il gagnera la confiance du chef de la meute…
Fureur du ciel (La)
Un temps horriblement lourd a transformé la Prairie en fournaise. La tribu de Yakari a les nerfs à vif. Un vent mauvais l’agite…
Personne ne se doute que cette agitation annonce le passage d’une tornade. Et c’est le cataclysme ! Happés par le tourbillon fou, les tipis s’envolent, les chevaux et les hommes aussi !
Yakari et le coyote
L’été commence bien pour Yakari : les petits castors lui ont offert un vieux canoë qui s’est échoué contre leur barrage. Il le rafistole, aidé par Arc-en-Ciel et Graine de Bison. Les trois Papooses testent avec succès leur embarcation en descendant un rapide. «L’eau, ça creuse !» Graine-de-Bison va donc chasser tandis qu’Arc-en-Ciel et Yakari font la connaissance d’une sympathique famille de coyotes et d’un corbeau farceur…
Yakari et le grizzly
Il se passe des choses graves dans les Hautes Collines. Plusieurs animaux ont disparu. Le terrible Grizzly les a capturés et les traite en esclaves, les obligeant à lui chercher de la nourriture.
S’armant de courage, Yakari va braver l’ignoble tyran. Mais que peut faire cet enfant face à cette bête féroce ? Grand Aigle conseille à Yakari d’attendre l’hiver quand l’ours, repu, dormira…