Didier Convard, par ailleurs auteur d’Editnalta et scénariste de Polka et de Neige, décrit avec sa série Chats un monde en décomposition. Nous sommes dans une ère post-atomique, ravagée par les méfaits de l’homme. Seuls quelques chats et loups humanoïdes errent, à la recherche d’un nouveau monde.
Qui suis-je ?
Sur les trottoirs lyonnais, Claire, policière infiltrée essaye de connaître les macs de certaines prostituées d’Europe de l’Est. Devant le silence des filles, elle va commencer à parler de l’ouverture prochaine d’une boite à la frontière espagnole ou elle fera travailler les filles dans de bonnes conditions.
Elle va ensuite se rendre en Albanie pour « recruter » des prostitués et ainsi remonter les filières du trafic. Mais à trop marcher au bord du précipice, on risque de chuter et Claire l’apprendra à ses dépens.
Superbe polar, dense et noir, la Cellule Poison est une bouleversante plongée dans les abîmes qui renouvelle les codes de la bande dessinée policière dans un format de 100 pages.
Pas de Panique !
La vie n’est pas toujours rose pour les adultes…C’est ce que va apprendre notre moutard préféré dans ce nouvel opus plein d’humour. Son papa, Humphrey, se fait virer de Publichoc pour cause de course à la compétitivité… Il n’est pas toujours facile d’assumer son rôle d’adulte !
Pendant ce temps, nos héros dénichent, dans une maison abandonnée, un coffre contenant les souvenirs d’Humphrey. Parmi ceux-ci, un escargot qui permet au passé de refaire surface. Moustic va s’en servir pour jouer un tour aux employeurs de son papa.
Pas de panique ! Un nouvel opus de cette série, originale, attachante et débordante d’humour et pleine de fantaisie. Comme tout bon créateur de bandes dessinées, David Moski se plaît à concocter des albums qui peuvent être lus à plusieurs niveaux.
L’histoire est conçue pour plaire aux tout-petits, mais le message véhiculé convient aussi bien à un lectorat adulte. Une histoire originale qui laisse une grande place au rêve.
Not’Dam
Didier Convard, par ailleurs auteur d’Editnalta et scénariste de Polka et de Neige, décrit avec sa série Chats un monde en décomposition. Nous sommes dans une ère post-atomique, ravagée par les méfaits de l’homme. Seuls quelques chats et loups humanoïdes errent, à la recherche d’un nouveau monde.
Piège en forêt Moï
Le deuxième volet d’une grande saga d’aventure au rythme palpitant, dans l’Indochine de la fin du XIXe siècle. Tout à la fois classique et résolument moderne!
Alan Thomas a retrouvé Meï Lin, l’héritière d’une mystérieuse cité cachée dans la jungle. La jeune fille est l’objet de toutes les convoitises : Duranton le milliardaire trafiquant d’armes, Phan Tanh San le régent de la Cour d’Annam et « cerveau » des « Pavillons Noirs »… Tous se lancent aux trousses d’Alan et de Meï Lin afin d’assouvir leur soif de pouvoir et de richesses.
Nos héros tentent de retrouver le père adoptif de Meï Lin mystérieusement disparu. Mais, ce que ne savent ni les uns, ni les autres, c’est qu’ils pénètrent un territoire hostile : le pays Moï…
Sarkorama
Chaque semaine, René Pétillon fait le bonheur des lecteurs du Canard Enchaîné qu’il régale de son regard sur l’actualité. Retrouvez dans un album événement, les meilleurs dessins de l’après élection : l’installation au pouvoir, les premiers couacs de la majorité, l’implosion du PS, les états d’âme du gouvernement, les transfuges de l’ouverture et surtout l‘omniprésence du Président.
L’indispensable antidote à la folie médiatique.
Oural
Troisième épisode des aventures picaresques de Guillaume Montbrun, jeune breton au tempérament fougueux qui a quitté précipitamment son père adoptif afin d’échapper au courroux de ses adversaires.
Son père adoptif a été assassiné : Guillaume ne peut alors que compter que sur lui-même, ou presque, puisqu’un certain Paul Sudrie semble veiller sur le destin de ce jeune homme. A peine arrivés à Saint-Pétersbourg, ils décident de prendre la route pour la Sibérie, direction le lac Baïkal. C’est là qu’ils sont censés rejoindre des soldats restés fidèles à Napoléon et dont la présence en ces lieux est pour le moins surprenante ! Mais Paul sait que le destin de Guillaume est lié à cette armée et à leur chef…
Une série d’aventure au ton picaresque, à lire en parallèle de La Croix de Cazenac.
Oniromancien
Alek Vacendak, toute nouvelle recrue de la Police Fédérale, se souviendra toute sa vie de son premier jour sur le terrain. Tous les habitants du quartier dans lequel il patrouille deviennent subitement fous et s’entre-tuent ! Bombardé par un tragique concours de circonstances équipier du Commandant Carter Cort, en charge de l’affaire, le voilà lancé sur les traces d’un lot de PilRevs défectueuses. Suite à leur rencontre avec Seth Russell, chef de la sécurité de la puissante firme Eberseimer, fabriquant le lot de pilules incriminées, Vacendak et Cort s’orientent vers la piste d’un sabotage.
Leur premier et principal suspect est la société FreeSpirit, dirigée par un vieil anarchiste libertaire, Zane Dargent. Ce dernier développe un programme informatique pour offrir au monde une alternative à la prise de PilRevs. Zane Dargent et sa protégée, Shanaya, sont arrêtés puis relâchés après la découverte par Cort de l’existence du logiciel FreeDream, mis au point par Dargent. Mettre la main sur ce programme devient l’objectif principal de Cort, quitte à trafiquer les résultats de cette enquête déjà fortement orientée.
Alek, ébranlé par les méthodes de Cort et suspicieux quant à la probité de son partenaire, décide de venir en aide à Zane et Shanaya, convaincu de leur innocence dans cette tragédie.
Zane et Shanaya découvrent que le sabotage des PilRevs est en fait une opération secrète menée par une organisation intergouvernementale prête à tout pour reprendre le pouvoir aux multinationales. Mais pour cela, Shanaya a dû renouer avec d’anciennes connaissances et un passé qu’elle avait laissé derrière elle.
De son côté, Seth Russell comprend que tant que Zane aura le programme FreeDream en sa possession, il sera
à l’abri de Cort, qui devra trouver un autre bouc émissaire pour le drame sur lequel il fait semblant d’enquêter, et ce ne pourra être que ses employeurs.
En désespoir de cause, Zane et Russell décident de conclure un accord et de s’allier pour repousser la menace commune qui pèse sur eux : Carter Cort. Cort surveille de près Alek, qu’il soupçonne fortement de soutenir Zane et Shanaya. Il parvient ainsi à remonter la piste du programme FreeDream et se prépare à mettre un terme, sanglant, à sa mission en éliminant tous les témoins.
Northreed project
Noël 1946, Californie.
Alors que Kenneth Johnson, dessinateur à la NAC (Northreed Aircraft Company), fête Noël avec sa femme et son gosse à grand renfort de Jingle Bells et autres apple pies, il reçoit un coup de fil de son boss, qui lui gâche le plaisir en le convoquant pour le 26 décembre au matin.
Et voilà que son boss lui demande une chose étrange : reprendre son projet abandonné six ans plus tôt – alors jugé grotesque et irréalisable – concernant les ailes volantes. Avec toutefois une légère nuance : il y a six ans, c’était un projet civil, c’est maintenant un projet militaire ultra-secret et urgent.
Kenneth Johnson reprend donc ses recherches, y passant jour et nuit, jusqu’au moment où il dépose le résultat à la NAC, qui l’envoie prendre des vacances bien méritées. Et c’est à Paris avec sa femme, en feuilletant Vie et Science aux Folies Bergère au son de J’ai deux amours, qu’il a la surprise de sa vie : sous le titre la Nouvelle Menace soviétique, tout le monde peut voir les plans d’ailes volantes qu’il vient de dessiner pour la NAC – et qui sont visiblement passés à l’Est.
Il y a une taupe à la NAC et les Russes ont mis la main sur ses plans ! C’est du moins ce que croit le dessinateur de génie, en fait utilisé comme un vulgaire pion dans une histoire qui le dépasse.
Guerre froide, ligne claire, ambiances modernistes et couleurs propres pour une sombre machination rigoureusement menée par Goffin avec la complicité de Benoït Peeters. L’aventure est suivie d’une étude sur les ailes volantes, « du mythe à la réalité », qui ont beaucoup fait rêver les dessinateurs de BD, mais ont également existées dans l’histoire de l’aviation, dès 1928 et jusqu’à 1988, avec le fameux bombardier Northrop B2.
Chasseur-Cueilleur
Pot de Miel, sa famille et ses copains vivent dans un décor de rêve au bord de la Méditerranée – sans les touristes, vu que nous sommes en pleine Préhistoire. Il fait beau, la vie est belle, mais Nuit des Câlins en a marre du poisson-manioc. Donc, Pot de Miel et son copain Grand Nez Qui Déniche partent à la chasse. Ce qui leur vaut un tas de rencontres palpitantes~: quelques dragons et dinosaures d’époque (ou à peu près), L’Oracle (un condensé de pessimisme), un clan de «~civilisés~» occupés à sacrifier d’autres «~civilisés~»un guerrier professionnel qui tient à trucider le monde pour expier ses très grandes fautes et, enfin, des cultivateurs de courgettes. Si bien qu’ils reviendront à la grotte familiale avec des graines et la recette des « petits farcis » (courgettes-opossum) – ce qui constitue un sérieux progrès pour la gastronomie préhistorique.
La Vallée des Merveilles, nouvelle série de Joann Sfar (auteur généreux qui s’épanouit mieux dans l’abondance de boulots) nous plonge donc dans le quotidien préhistorique. Résultat~: cent pages de gaieté pure, qui mêlent l’aventure (monstres à écailles, bagarres sanglantes, grosses trouilles, sorciers, « costumes » et grigris assortis) et les minuscules événements d’une vie de famille heureuse. Si bien qu’on a dans le même paquet le journal intime, hypersensible, et Conan le Barbare. D’autant plus que le récit est suivi d’un « bonus » passionnant en forme de carnet de bord, où Sfar explore ses sources d’inspiration, nous dévoile quelques babioles techniques – entre autres, la bonne tenue de l’étui pénien de Grand Nez -, et nous livre les dernières nouvelles de Tautmina et Raoul (ses enfants dans la vraie vie), ou les consignes à sa coloriste~: « C’est joyeux, c’est l’aventure, le héros a une peau orange. » Le tout sous forme de feuilleton à parution annuelle.