Quand demain sera hier

Didier Convard, par ailleurs auteur d’Editnalta et scénariste de Polka et de Neige, décrit avec sa série Chats un monde en décomposition. Nous sommes dans une ère post-atomique, ravagée par les méfaits de l’homme. Seuls quelques chats et loups humanoïdes errent, à la recherche d’un nouveau monde.


Fais ta star !

Retrouvez Ed et sa bande dans ce nouvel opus de la Tribu dans lequel on ne peut que constater les ravages de la télé-réalité. Il n’est pas si facile de devenir une star du show-biz, surtout quand on n’a aucun talent si ce n’est celui de provoquer l’hilarité à chacun de ses râteaux, fausses notes et autres couacs. Une série de gags en une planche, impertinents et bien dans l’air du temps.


Escale boréale

Islandia nous plonge dans le rude univers des hommes du XVIIe siècle à une époque où les bateaux de pêche s’aventurent plusieurs mois dans le grand nord. Jacques, un adolescent de 16 ans, part contre l’avis de sa famille avec une seule et unique idée en tête : rejoindre l’ Islande . Il ne sait pas pourquoi ni comment mais il est décidé à y parvenir coûte que coûte ! <br>Pourtant, après plusieurs accidents à bord, l’aventure démarre mal et Jacques est vite soupçonné de porter malheur, d’autant qu’il réalise des dessins jugés maléfiques. Jeté dans la cale, il aura la force de s’échapper puis de convaincre l’équipage de le laisser débarquer. <br><br>Troublé par son arrivée sur cette île du bout du monde dominée par les Danois, Jacques s’apperçoit qu’il parle parfaitement l’Islandais, suite à de nouveaux accidents tragiques (des moutons sont par exemple tués) et il découvre qu’il existe un lien étroit et puissant entre lui et l’Islande, sans comprendre pourquoi. <br>Une famille l’adopte mais d’autre événements précipitent les choses et Jacques, hanté par des visions noctures, va devoir accepter l’impensable : il aurait vécu une autre vie à une autre époque en tant que sorcier combattant les Danois…


Là où vont nos pères

Le parcours d’un émigrant en route pour un pays nouveau, une terre promise, aussi attirante que mystérieuse : une nouvelle version de cet album poétique au graphisme époustouflant.

Un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille. Il embarque à bord d’un navire pour traverser l’océan. Destination : la terre promise, un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d’autres gens, exilés comme lui, eux aussi perdus dans ce monde nouveau… Le récit poétique d’un exode qui touche à l’universel.

Prix du meilleur album au festival d’Angoulême 2008, Là où vont nos pères est un album inclassable, qui parle de l’émigration avec une poésie et une délicatesse incomparable.


Du sang sur les mains

Après la mort de sa soeur, Blanche continue de mener son enquête dans une maison close, «le Pompadour», qui semble avoir un lien avec cette disparition.

Blanche y fait la connaissance de personnages souvent hauts en couleur et, parfois, particulièrement inquiétants, comme celui que l’on appelle «Monsieur ». Blanche pense avoir affaire à l’assassin de sa soeur, mais rien n’est vraiment sûr. Et que penser de « Joli Coeur », autre personnage dangereux, tout comme « Le Rouquin » qui s’avère tout aussi tordu ? Et que dire de Judith qui semble tenir les filles d’une main de fer sans publier l’énigmatique Miss Jo dont le rôle sera ici déterminant ? D’abord apparue comme une oie innocente, Blanche basculera elle même dans une violence irréversible, prête à tout pour découvrir enfin la vérité…

Ce qui sera le cas dans ce deuxième volume, constituant ainsi un diptyque inoubliable.


Submerman et l’au-delà de l’eau

Dans l’Atlantique nord, le Commandant Goujon accueille une équipe de télé à bord de sa nouvelle soucoupe plongeante qui s’enfonce  » vers les profondeurs vierges de l’océan inviolé « , comme dit sobrement le journaliste. Mais voilà que, par un hublot, ils aperçoivent un homme sans équipement de plongée qui file devant eux  » à la vitesse d’un hippocampe au galop « . Cet homme est dans l’eau comme chez lui. D’ailleurs, il est chez lui.

Submerman vit tout naturellement au fond des mers, et il est sidéré d’apprendre que  » l’au-delà de l’eau  » est peuplé. Jadis, son monde était peuplé aussi. Il vivait avec les siens dans une radieuse cité. Son père était berger de nigauds et sa mère était rêveuse – un bien joli métier. Jusqu’au jour où des barbares hideux couverts d’écailles ont tué tout le monde, emmenant seulement quelques prisonniers à bord de leurs vaisseaux. Seul survivant, Submerman vit dans une épave avec sa copine Rosa, une grosse pieuvre très gentille, sauf quand elle se met en colère.

Le Commandant Goujon devient son ami. Mais pendant ce temps, trois patibulaires – l’Amiral, Emile Plancton et Lebahu – se lancent aux trousses de  » l’aquatique  » avec de mauvaises intentions : l’aquatique doit connaître les fonds sous-marins comme sa poche. Et il y a quoi, au fond des océans ? Des trésors engloutis.

Submerman est né une première fois en 1967 dans Pilote, grâce aux talents conjugués de Jacques Lob et Georges Pichard. Pierre Le Gall nous en offre un remake, qui est  » un double hommage rendu à la mémoire de Jacques Lob et au Merveilleux sans lequel les gosses grandiraient mal. « 

Les petits vont bien grandir, et les grands retrouveront les joies de l’enfance. Etant donné la qualité du premier Submerman, l’expérience était périlleuse, mais le résultat est à la hauteur du modèle : pleine de fraîcheur et de drôlerie, aussi bien dans le dessin que dans les dialogues, cette aventure sous marine a un charme fou.


Schizo

Voilà Cliff Burton et son adjoint Wigelow – encore que cette hiérarchie en prenne un coup, Wigelow se montrant nettement plus actif que son patron – embarqués dans une enquête pour le moins farfelue. En effet, le conservateur en chef de la très solennelle British Library est chaviré d’horreur : voilà que dans l’édition 1896 d’Ivanhoé, Richard Coeur de Lion se bat à grands coups de côte de porc, tandis que, dès l’acte V, Desdémone se met à appeler Othello « Toto », et qu’au tournant du chapitre 8, Madame Bovary s’avère être un homme. Bref, un vent d’irrespect balaie le patrimoine.

Alors que Burton se noie dans la bière, Wigelow se découvre une passion pour la lecture et s’investit comme un môme dans les aventures de Dracula, Tristan et Yseult, Robin des Bois, Jésus-Christ and co. Jusqu’au jour où, en plein Peter Pan, il croise un type à bandelettes et casquette, mâtiné de Sherlock et de l’Homme invisible – ce qui lui met la puce à l’oreille…

Maintenant un équilibre virtuose entre le réalisme et le délire, son histoire et celles des autres, un humour ravageur et une affection palpable pour les livres, Rodolphe nous balade dans un cocktail enthousiasmant de littérature revisitée, dépoussiérée à fond. Avec un sens très sûr de la mise en scène et du détail percutant, Durand nous offre un festival de styles et d’ambiances. Un plaisir total.


Chasseurs de rêves

Suite à une dégénérescence biologique, les hommes sont incapables de rêver.

De grands trusts qui contrôlent l’économie mondiale mettent au point une pilule permettant de rêver de nouveau et, surtout, de contrôler la population. Pourtant une poignée d’individus décident de se dresser contre cette manipulation. Une histoire futuriste originale et moderne !


Le Rebelle

Myrkos, élève à la Scola Impériale des Arts, fait une trouvaille qui va bouleverser les codes : la perspective ! Mais cette révélation ne plaît pas à tout le monde, notamment à certains prêtres dont Cartanx, le plus machiavélique, tenant de l’art sacré et officiel.

Traqué puis capturé, Myrkos est promis au châtiment des blasphémateurs, à titre d’exemple. Peut-on défier les Dieux en toute impunité ? Myrkos réussira pourtant à déjouer le sort tragique qu’on lui promet, bénéficiant d’alliés comme le prêtre Thalmis qui s’oppose à la haine aveugle que voue Cartanx à Myrkos. Se croyant trahi par son ami Dhellou, Myrkos découvre également en la personne de Taelia – amoureuse de celui-ci – une alliée précieuse…

Pour Myrkos, plus que jamais l’art est son arme, une arme que redoute le pouvoir de la cité d’Anétha incarné par ses prêtres !


Black

Jeff est Noir et il est parfaitement conscient de la difficulté d’être un « Black » dans certaines couches de la société. Si son entrée au Collège est bien accueillie par Dakota, Mary-Lee et Phoenix, il n’en est pas de même pour Texas. Celui-ci ne supporte pas de devoir partager sa chambre avec ce nouveau venu. Il n’a par ailleurs de cesse de découvrir le pesant secret que Jeff semble traîner derrière lui. Après une suite d’agressions brutales commises par quatre mystérieux « Blacks », la suspicion planera sur le jeune Noir, ce qui renforcera encore son isolement. Mais les drames n’épargneront personne et ils s’amplifieront jusqu’aux angoissantes et bouleversantes images du dénouement…