Je panse donc je suis

Qu’il s’agisse d’une engelure, fracture, écorchure, égratignure, griffure, brûlure, foulure, morsure, éraflure, fêlure ou cassure, une chose est sûre : ces infirmières (blondinettes, brunettes) (ou rousses) sont toujours prêtes à soigner le squelette à grands coups de bandelettes. Et ça, c’est chouette !


Lune de guerre

Ils se marient. Ce devrait être le plus beau jour de leur vie. Mais voilà qu’intervient une innocente tomate farcie aux crevettes. Hélas ! la farce n’amusera personne car, soudain, dans un véritable maelström de cris, de coups de feu, de larmes et de sang, la lune de miel tourne en lune de guerre. La haine tue l’amour, la mort fauche aveuglément, et l’on se dit, une fois de plus, que si l’homme n’était pas accroché comme une ventouse à son irrémédiable bêtise, tout irait beaucoup mieux sur la planète.


Gare à ta truffe !

Sac à Puces, le chien de gouttière, a-t-il enfin trouvé un foyer ? Suite à un cambriolage, la famille Duchêne est décidée à accueillir un protecteur canin. Mais le papa de Margot a sélectionné un autre candidat : Shérif, un ancien chien policier. Une compétition en dix manches va devoir les départager car un seul pourra rester. Entre les deux s’engage alors une lutte sans merci où tous les coups sont permis !


Toupet brûle d’impatience

Des vacances ! Monsieur Dubois a besoin de vacances ! Entre sa femme qui a repris le travail et lui laisse Toupet sur les bras ; le petit voisin, Angelo, qui l’assomme de questions à longueur de journée ; Papy, toujours aussi ronchon, qui vole les jouets du petit ; et Gonzague, le petit ami de la baby-sitter, qui menace sans cesse de se suicider, ses nerfs ne vont pas tarder à lâcher. Et pour couronner le tout, Toupet, le bébé tous risques, plus en forme que jamais, pète le feu !


Docteur Pupuces

Si Margot s’en sort, la famille Duchêne lui devra une fière chandelle. Lorsque la petite perd connaissance, c’est lui qui réveille la maisonnée. Dans sa chambre d’hôpital, c’est lui qui se trouve à son chevet. Quand la médecine semble impuissante, c’est lui qui prend le relais. Lui, c’est Sac à Puces, bien sûr, son fidèle compagnon, chien de gouttière par vocation, rigolothérapeute à l’occasion… Et quand notre ami endosse une blouse blanche, c’est fou rire garanti dans tout l’hôpital, de la nurserie à la gériatrie !


Première bière

Que celui qui n’a jamais trinqué leur paie la première bière… En bons apôtres, Raoul Cauvin et Louis-Michel Carpentier continuent à porter la bonne parole dans tous les troquets. Album après album, ils croquent avec tendresse les mésaventures de piliers de bars plus vrais que nature, servis par un patron aussi gaffeur que débonnaire. Comptant de plus en plus de fidèles (lecteurs), ils ouvrent dans la bonne humeur la voie vers l’apéro.


Toupet déclenche une tornade

Attention bébé dangereux… Il suffit que Toupet soit dans les parages pour que chaque geste du quotidien risque de déclencher une catastrophe. Aller à la garderie se transforme en parcours du combattant, dénicher une femme de ménage glodesch relève de l’exploit et décorer harmonieusement un mur devient une mission impossible. Bébé est là… attention les dégats !


Le Flagada – Le Flagada et les pépins de la pêche

L’action se passe sur une île prétendue déserte où règne en fait une agitation intense. Le Flagada est un oiseau rondouillard muni d’une hélice, qui se fera d’ailleurs traiter de pastèque à hélice par un des visiteurs de l’île. C’est un flemmard qui aime bien faire un petit somme avant la sieste – quand il se détend vraiment, il a l’air d’une flaque d’huile – et cultive avec amour le calembour horripilant. Le cormoran Emile, le plus distrait (et abruti) des palmipèdes marins, est le protégé du Flagada.

Alcide Citrix, naufragé en titre de cette pseudo île déserte, défend farouchement la logique cartésienne face aux débordements anarchiques du Flagada. Ça ne ne le met pas pour autant à l’abri du ridicule.

Prof Trucmuche est un savant fou qui vient faire ses expériences sur l’île. Il invente des trucs dangereux, et quand il parle d’un « produit expérimental dont les effets sont encore mal connus », il est plus prudent de garer ses abattis.
Et puis il y a les naufragés occasionnels, comme Rin-Ta-Toin, le chien de Hollywood devenu parlant après avoir mangé un fruit de l’arbre à pignoufs.

La fraîcheur du dessin, la gaieté du propos et l’invraisemblable quantité de calembours horripilants devraient conquérir une nouvelle génération de fans du Flagada.


Zen

Voici enfin le grand retour du seul dinosaure, doué de déraison de la Bande Dessinée.

Suivez les aventures délirantes de Nabuchodinosaure dans l’apeupréhistoire sa quête du zen, de l’amour éternel et son combat contre toute autorité. Plus utile à vos zygomatiques qu’une cure d’Omega 3.


Pur Sang

Après le formidable Catman, nous retrouvons Wigelow, l’adjoint minable du fringant détective Cliff Burton, occupé à traquer le vampire dans les caves d’un château tandis qu’à la surface se déroule la course de voitures du siècle – si on peut encore appeler « voitures » ces engins hurlants qui carburent à la pluie, au gazon et pire encore… Bien sûr il y a un cadavre, et puis un autre, tous deux mystérieusement vidés de leur sang. Il y a Cliff Burton, qui navigue au charme et au farniente, tandis que Wigelow dérape sans élégance dans le Saint-Emilion et les crises de nerf. Il y a le speaker, qui commente ce combat de titans jusqu’à l’orgasme…

Rodolphe surchauffe l’action avec une virtuosité totale, dans un cocktail, pourtant difficile à manier, de suspens réaliste et de cauchemar volatile. Quant à Durand, il confirme son talent dans tous les domaines : pugnacité du trait, sens du burlesque, efficacité sidérante des cadrages, des dédoublements de personnages, des perspectives.

Sommes-nous dans une quelconque réalité ou seulement dans le cerveau abruti de Wigelow ? Peu importe. Durand et Rodolphe se contentent de nous faire visiter la quadrature du cercle, pour le plaisir.