Fantasio est un cachottier : depuis des années, il consigne, avec force détails, toutes les aventures qu’il a vécues avec Spirou. Mais là, il a décidé de passer à la vitesse supérieure et, sur base de ses souvenirs de La mauvaise tête, il s’isole pour écrire un roman. Le livre sort et Spirou est un peu surpris par son contenu. Visiblement, Fantasio a gonflé son propre rôle. Premier petit accroc entre les deux amis. Mais Spirou relativise : après tout, ils ont bien le droit d’avoir des souvenirs légèrement différents de cette aventure.
Le livre est un bide mais un producteur de films veut absolument l’adapter au cinéma. Fantasio est fou de joie, Spirou nettement moins enthousiaste. Mais le scénario est retravaillé pour donner un rôle beaucoup plus important à Spirou, au grand dam de Fantasio. Le film est un immense succès et Spirou devient une star, alors que Fantasio végète dans un relatif anonymat.
Quand débute le tournage du deuxième film à l’étranger, Spirou et Fantasio sont devenus quasiment des étrangers l’un pour l’autre. Mais la révolution bretzelburgeoise va redistribuer complètement les rôles…
Pilote d’exception engagé dans l’US Air Force pour combattre les nazis, Max dit « le Polak » a pour mission d’abattre Hanna Reitsch, pilote d’élite de la Luftwaffe. Une mission à hauts risques, qui implique pour Max d’infiltrer l’armée ennemie et d’affronter son propre passé. Car avant de devenir une cible, Hanna était une amie d’enfance… Mais c’était avant que le tourbillon de l’Histoire ne les avale et ne les jette l’un contre l’autre. Une époque révolue, où ils pouvaient encore partager le même rêve, celui de devenir les meilleurs pilotes de leur génération. Un rêve bientôt interdit pour Max, issu d’une famille juive polonaise persécutée par les nazis et obligé de prendre le chemin de l’exil pour accomplir sa destinée.
Même dans l’agence miteuse d’un détective alcoolique, un boulot, ça reste un boulot. Et depuis le temps qu’elle en cherche un, Maggy Garrisson veut bien faire quelques concessions. D’autant qu’il y a toujours moyen de se faire quelques billets, quand on est prêt à aider son prochain et qu’on sait faire preuve d’un minimum de présence d’esprit. Ce qui semble d’ailleurs sacrément manquer à Anthony Wight, son patron, qui s’est fait passer à tabac cinq jours après qu’elle eut commencé à travailler pour lui et qui ne reprend connaissance que pour lui demander de lui apporter son vieux portefeuille à l’hôpital.
Menue monnaie, facturette, reçu de parking, coupons pour une salle d’arcade… Pas de quoi faire le déplacement, et pourtant, quand Maggy constate qu’elle est suivie dans la rue, elle flaire le coup fourré. Car sous leur aspect anodin, les coupons semblent susciter une vraie convoitise.
Véritable légende de la piraterie, Campbell s’est retiré des affaires après le meurtre de sa femme pour élever ses filles en paix, loin des souvenirs douloureux de son passé. Mais celui-ci finit par le rattraper en la personne de Carapepino, pirate imbécile prêt à tout pour avoir les faveurs de l’infâme Inferno, un pirate redouté et redoutable qui n’est autre que l’assassin impuni de la mère d’Itaca et de Genova. Hanté par son passé et ses actes, Inferno désire être débarrassé une fois pour toutes de Campbell. Ce dernier, obligé de fuir, trouve refuge avec ses filles dans une communauté de lépreux. Mais la confrontation paraît inéluctable. Or les liens qui unissent Campbell et Inferno semblent plus complexes qu’il n’y paraît…
En détruisant le pont sur l’île Lobau, l’armée autrichienne met un terme à l’offensive napoléonienne. Après deux jours de carnage, il ne reste à Masséna qu’à organiser le repli. Quelques semaines plus tard, le combat reprendra et ce sera Wagram. Mais ceci est une autre histoire…
La bataille d’Essling, c’est la première grande hécatombe de la guerre moderne : trente heures de combat sans vaincu ni vainqueur qui vont laisser plus de quarante mille morts couchés dans les blés. Des sapeurs aux voltigeurs, des hussards à l’état-major, des murs de Vienne aux abords du fleuve en crue et des villages en flammes. La Bataille est bien plus qu’un roman ou une bande dessinée historique, c’est une fresque titanesque.
La révélation du secret Alter Ego a bouleversé la population du monde entier, qui se divise désormais en trois catégories : ceux qui croient, ceux qui doutent et ceux qui choisissent leur camp. C’est le cas de Delia, brillante avocate décidée à mener le combat jusqu’au bout pour réfuter la thèse des Alter Ego. Derrière le scepticisme théorisé par la jeune femme se cache une blessure secrète… Ce récit s’emboîte avec Teehu, dans lequel on suivait le parcours d’une jeune médium prise dans les rets d’une secte. C’est au sein de cette même secte qu’ont été endoctrinés les enfants de Delia. On comprend alors d’où lui vient cette farouche détermination contre la théorie des Alter Ego.
Ce dixième volume de l’intégrale des aventures de Buck Danny réunit deux aventures en diptyque : « Alerte atomique », « L’Escadrille de la mort », et « Les Anges bleus » suivi du « Pilote au masque de cuir ».
Là encore, l’actualité mondiale se dessine en filigrane, notamment dans le premier diptyque qui reprend une des préoccupations majeures de l’époque : les dangers de la bombe atomique. Le second diptyque se concentre davantage sur la psychologie des personnages et les prouesses techniques des appareils qu’Hubinon dessine avec un réalisme soigné. On y retrouve également la redoutable Lady X, métamorphosée à la suite d’interventions de chirurgie esthétique, qui tente de mettre des bâtons dans les roues de Buck Danny et de ses pilotes membres des « Blue Angels ». Publicités, couvertures et illustrations agrémentent cette intégrale, commentée par Patrick Gaumer dans un dossier introductif.
« Du moment qu’on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses. » affirmait Raymond Devos.
Comme tous les gens qui savent nous faire rire de nous-même, Benoît Zidrou connaît le poids des choses, la gravité de la vie.
En 1997, Philippe Delerm rencontrait un immense succès avec « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ». L’évocation simple de petits plaisirs suffisait à lui ouvrir le coeur de milliers de lecteurs.
Benoît Zidrou nous invite à un voyage similaire avec les gens qui nous entourent. Qui ose faire connaissance avec la vieille dame d’en face ? Sait-on qu’elle rêve de jouer sur le court central de Roland Garros ? Qui peut dire que cet homme gris et triste, qui a laissé un fossé se creuser entre lui et ses enfants, sera le premier qui prendra dans ses bras ce petit bout d’homme au corps déformé par la maladie ?
Pour mettre en scène ses quinze nouvelles, Benoît Zidrou a cherché des auteurs sachant manier la bonne dose de réalisme et l’expressivité requise pour être toujours juste : un talent qu’on retrouvait chez tous les auteurs de l’école de Marcinelle (Franquin, Morris, Will…). Les neuf dessinatrices et dessinateurs rassemblés ici (Colombo, Cordoba, Gili, Homs, Hureau, Lafebre, Sempere, Siri, Van Beughen) ont tous cette qualité propre aux grands auteurs de BD : leurs histoires prennent vie sous nos yeux. On les lit la larme à l’oeil et le sourire aux lèvres.
On connaissait Benoît Zidrou pour son talent de gagman, on peut désormais savourer son sens de la vie.
Karlis, « le Live Noir », mène une armée croisée à travers la Turquie. Des places fortes doivent tomber avant d’atteindre Jérusalem.
Les troupes avancent à marche forcée pour être les premiers devant Antioche. Mais les chemins montagneux qu’ils empruntent se révèlent aussi dangereux que les escarmouches incessantes des archers turcs. La peur et la faim s’installent chez les croisés.
Istvana, la belle guerrière qui commande aux terribles Tafurs, ronge son frein dans les bras de Karlis alors que les fruits des pillages attendus tardent à tomber.
Entre sa fascination pour Istvana et sa dette face au Live Noir, Hermance est lui aussi en proie au doute. Comment Hermance va-t-il assumer son destin, celui d’un nouveau « Christ », du « bras le plus puissant » de Dieu ?