Le bestiaire de Franquin T1
Franquin a toujours eu un intérêt particulier pour les animaux. Il racontait volontiers qu’il avait toujours vécu entouré d’animaux depuis sa plus tendre enfance. Comme Gaston, il a élevé des souris blanches et, comme Spirou, il a recueilli un écureuil qui vécut chez lui plusieurs années. Et un hérisson.
Quand il partait en vacances, il se retrouvait à la ferme chez sa tante Hortense où il cotoyait les chiens, les chats, les poules, les dindons, les cochons…
Il a, par la suite, bourré ses planches d’animaux, que ce soit dans Spirou (éléphants, gorilles, rhinocéros…), dans Gaston (mouettes, chats, souris, poissons rouges…) et allant même jusqu’à en créer des imaginaires.
» C’est un trait de l’enfance d’adorer les animaux et de se plaire en leur compagnie, comme Gaston… «
GASTON 1957-1958
Gaffe(s) à la rédaction : la vie de bureau dans « Gaston Lagaffe »
Gaston a beau ne pas travailler, il a un emploi à la rédaction du Journal » Spirou « . Franquin en a profité pour mettre en scène les us et coutumes du secteur tertiaire. L’aveuglement de la bureaucratie, les contraintes économiques, la pression des délais, les objectifs de productivité, les contrats à décrocher, chacun y reconnaît, pour le meilleur et pour le pire, un peu de sa vie. Pourtant, tout était inventé, ou presque. Si seulement Gaston, Zorro du dodo au boulot, était réel…
Les signatures de Franquin
Les doodles de Franquin
PHIL TRAERE CHEVAUCHE HISTOIRE
PHIL TRAERE MAINTIENT LE CAP
UNE VIE D’ANGE
Tronches à gogo Franquin
Paru début octobre 2004, quelques jours avant l’ouverture de l’exposition Franquin à la Cité des sciences et de l’Industrie, ce recueil aurait pu passer inaperçu, s’il ne mettait en valeur une facette méconnue du talent de dessinateur de Franquin ; la caricature et le portrait.
Les dessins, réalisés suivant différentes techniques (crayon, mine de plomb, plume, pinceau…) sont regroupés en chapitres logiques.
Les premières pages du livre montrent différentes caricatures faites, sans doute, à partir de photographies tirées de revues que Franquin aimait à utiliser comme support. Ce sont uniquement des portraits d’hommes célèbres ou moins connus dont le trait est accentué pour arriver à une juste représentation de sa personnalité. On reconnaît ainsi au détour des pages : Pierre Richard, le Prince Charles, Pinochet, le Pape…
La section suivante reprend des portraits de femmes, comme ceux que Franquin réalisa au début de sa carrière pour les couvertures et illustrations de romans de l’hebdomadaire familial Bonnes Soirées. Ici, point de caricature, mais de fins portraits jouant avec la lumière sur le visage. Entre certains visages sophistiqués et européens, viennent se glisser d’autres femmes aux regards tristes et dramatiques.
Puis, après quelques esquisses d’un bébé, le recueil se termine sur une série de gargouilles et de visages à la chevelure hirsute, traités dans le style humoristique et non plus réaliste. Certains y retrouveront sans doute des schtroumpfs grotesques et vulgaires.
Cet album « à l’italienne » est assurément le plus révélateur de la multiplicité des talents d’André Franquin : un petit bijou.