À Sant Pere, dans les années 90, tout semble figé. On rêve de la grouillante et inconnue Barcelone, inatteignable, et pourtant à quinze minutes en train seulement. Les gamins du quartier vivent dehors et égrènent le temps en courant derrière un ballon sur les terrains. Dans quelques années – ils savent qu’ils n’y échapperont pas – , ils viendront grossir les rangs des usines et des entrepôts de la zone industrielle. Ce qui ne les empêche pas de rêver, pour le moment, vibrant lors des matchs des vacances ou devant le Tour de France.
Cette année-là, alors qu’Indurain montre des faiblesses pendant sa course, Carlos, 12 ans, rencontre Bebeto, un adolescent au corps étrange, disproportionné, maladroit. Tout le monde l’appelle comme ça, sans connaître son véritable nom. Pourquoi semble-t-il être bloqué à une étape de la vie qu’il aurait dû fuir depuis longtemps ? Carlos, comme les autres, n’essaye pas vraiment de le comprendre, trop pressé de quitter le monde de l’enfance pour entrer dans celui des adultes.
Pourtant, cette amitié étrange et fugace pourrait bien être de celles qui changent tout.
Ce sont ses souvenirs de jeunesse qui ont inspiré à Javi Rey l’histoire d’On l’appelait Bebeto, son premier roman graphique en tant qu’auteur complet. Mais ce récit est avant tout une fiction personnelle, singulière et lumineuse.
Au royaume de Tyriadoc, chacun a droit à une seconde vie en cas de mort précoce.
On appelle ça « l’Ëdre ».
Parfois la mort est si violente que la renaissance en devient désastreuse.
Elle engendre la naissance de Maudits, des monstres créés à l’image de leur trépas.
Il existe une exception à l’Ëdre : les nouveau-nés.
Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais.
Jamais, sauf Adalise, la fille du roi.
Elle inspire la crainte et la haine auprès de son peuple, lequel l’a surnommé « la Princesse Cadavre ».
Mais Adalise ne désire qu’une chose : retrouver sa mère disparue et comprendre le mystère entourant sa morte-naissance.
En 1868, dans la province qui s’étend entre Rome et Naples, un groupe de brigands planifie une embuscade contre l’armée piémontaise, qui régit d’une main de fer toute l’Italie depuis que Garibaldi a initié le Risorgimento, l’unification nationale italienne.
À sa tête : Francesco Guerra, ancien soldat entré en rébellion contre ce nouvel État qui assomme le peuple de taxes ; et sa compagne, la troublante Michelina di Cesare, qui a réussi l’exploit d’unifier les ciociari, ces fermiers-brigands vivant dans le maquis.
D’un sang-froid à toute épreuve, Michelina abat froidement les soldats pris en embuscade. Mais d’où lui vient cette haine farouche ? Serait-elle, comme dans les histoires que raconte son frère Nino, une janara, figure folklorique à mi-chemin entre harpie et sorcière ?
La Fleur au fusil est l’histoire vraie de cette pasionaria italienne, autrice de nombreux vols, enlèvements et attaques à mains armées contre l’armée et l’État. Héroïne défenseure du peuple ou criminelle aux stratagèmes élaborés ? C’est au lecteur d’en juger.
Dans un style inspiré des westerns en Technicolor de John Ford et Sam Peckinpah, ce one-shot écrit par Cédric Mayen et superbement mis en images par Cristiano Crescenzi nous raconte la vie et le destin tragique d’une femme rebelle, féministe avant l’heure.
Métro, boulot, dodo… Vous n’en avez pas marre de cette vie ?
Une vie faite de sacrifices, de dur labeur… Tout ça pour quoi ?
Vous méritez mieux !
Et si je vous disais que vous pouvez reprendre votre vie en main ?
Que voudriez-vous ?
Un meilleur poste ? Trouver l’amour de votre vie ?
Ou carrément guérir d’une maladie incurable ?
C’est désormais possible !
Pour cela, n’hésitez pas à passer dans l’une des nombreuses boutiques d’artefacts de Paris.
Les objets magiques qu’elles renferment sont la clef d’un avenir radieux qui vous tend les bras.
P.-S. : La boutique du 6e arrondissement est momentanément fermée.
Le conflit entre Israël et la Palestine fait malheureusement partie du paysage de l’actualité internationale depuis de nombreuses générations… À tel point que nous oublions souvent ses origines, au profit de ses soubresauts les plus récents. Mais Ariane et Nino, eux, peuvent voyager dans le passé… Et ainsi expliquer à toutes et à tous le conflit israélo-palestinien en toute indépendance, en toute humanité, pour un exercice de vulgarisation historique salutaire, nécessaire et tous publics.
Menée par Fabrice Erre et Sylvain Savoia, devenus deux références de la transmission du savoir, cette exploration à la fois précise et ludique du passé permet comme jamais de mieux comprendre notre présent. Et d’initier les enfants à toute la subtilité, la complexité, de l’Histoire en marche.
L’heure est grave : les Shoggoths viennent d’activer la quatrième stèle des grands anciens. Et s’ils parviennent à la cinquième et dernière, c’en est fini de l’humanité. Un futur que Naïa est prête à tout pour éviter. Pour empêcher que d’autres souffrent comme son frère Noah. Pour sauver ce qui reste. Mais tout le monde ne l’entend pas de la même oreille : être humain n’est-il pas un pêché en soi ? Beth, pour sa part, est prête à payer la rédemption au prix fort… Fût-ce ses amis d’hier.
A quelques heures de son mariage, enfin accepté par la communauté viking, Aaricia est enlevée par trois aigles pour le compte d’un mystérieux cavalier. Thorgal se lance à sa recherche. Echoué sur un iceberg, il est recueilli par un Slug, habitant le « l’île des mers gelées », le domaine de la magicienne Slive…
Une nouvelle version du T.2 totalement recolorisée par Gaétan Georges, le coloriste des albums les plus récents.
Une réédition parfaite pour faire découvrir la saga mythique à petit prix.
En 1970, alors qu’ils ne sont que deux adolescents, Rudi et Sol quittent tout pour vivre une incroyable odyssée sur un voilier. Les années passent et leurs enfants, Ximi, 8 ans, et Tao, 14 ans, grandissent dans ce quotidien aventureux, rempli de liberté et de débrouille.
Ximi rêve d’aller à l’école et de se faire enfin des amis. Pourtant, ses parents semblent fuir toujours plus loin… Quels secrets valent de payer toute une vie le prix de l’exil ?
Entre autobiographie et fiction, Julie Ricossé livre ici la première partie d’un récit fort, poétique et vivant sur une aventure familiale hors du commun.
Le 13 juin 2006, Marion Larat, 18 ans, voit sa vie basculer. Peu de temps avant de retrouver son petit ami et des amis, elle commence la lecture d’un album des « Bidochon » puis se rend dans sa salle de bain. C’est là, à environ 20 heures, que Marion s’écroule sur le sol.
Son père la découvre peu après et les pompiers l’emmènent aux urgences. Le verdict tombe : AVC massif. Dès lors, le parcours de Marion devient un combat pour retrouver sa locomotion et l’usage de la parole.
Un médecin établit comme cause la prise quotidienne de la pilule qui peut, dans de très rares cas, provoquer un AVC. Dès lors, comment peut-on se reconstruire quand vous devez admettre que vous n’êtes plus valide ?
Un témoignage puissant raconté avec humour (malgré tout) et humanisme par Christian Binet.
Pastorius Grant est un vieux chasseur de primes sans pitié, désabusé et mourant. Alors qu’il tente de capturer un hors-la-loi qui s’est réfugié dans une réserve indienne, il croise la route d’une gamine aveugle et de son cochon. Avant de mourir, son père lui a dit de trouver Grant, et de l’engager pour le venger de son meurtrier… Pour son premier roman graphique chez Dargaud, Marion Mousse a choisi la couleur directe pour retranscrire la beauté formelle de la nature et faire ainsi écho aux tourments de son protagoniste. Un western psychologique intense, brutal, en cinémascope.