Le Long Voyage de Léna

Elle s’appelle Léna. C’est une jeune femme brune, élégante et mystérieuse. On ignore d’où elle vient et où elle va. Son voyage commence à Berlin-Est, dans le quartier où vivent les anciens dignitaires d’un régime effacé par le vent de l’Histoire. Léna rend visite à un homme qui lui remet une liste de noms et de numéros de téléphone, qu’elle apprendra par coeur avant de la détruire. Après Berlin, il y aura Budapest et un autre rendez-vous. Et après Budapest, Kiev, Odessa, la Turquie et la Syrie. À chaque fois, une rencontre. Peu de mots prononcés, juste un objet étrange remis par Léna à son destinataire : une boîte de pâtes d’amandes, un flacon de parfum, un nécessaire pour diabétiques. Avec « Le Long Voyage de Léna », Pierre Christin et André Juillard entraînent le lecteur à travers une Europe qui entremêle aujourd’hui et hier. Une Europe où les soubresauts d’une Histoire pas si lointaine semblent se prolonger dans d’étranges projets partagés par ces femmes et ces hommes dont Léna croise la route. Mais elle, quel rôle joue-t-elle? Christin et Juillard laissent planer le doute sur ses intentions. En toile de fond, on devine les ombres du terrorisme international nourri par la frustration d’un passé qui semblait enterré, celui de l’idéal communiste. Récit d’un parcours pas comme les autres baigné de nostalgie et de mélancolie, « Le Long Voyage de Léna » permet à Pierre Christin de laisser libre cours à son intérêt pour l’Histoire et pour le destin contrarié des pays de l’Est. Pour leur première collaboration, Pierre Christin et André Juillard signent mieux qu’un album réussi : « Le Long Voyage de Léna » est d’ores et déjà un classique.


Les Ruines de Dieu

June Lenny, le bel aventurier sans scrupule se rapproche du berceau du peuple Eyam et va bientôt découvrir le fabuleux secret que cachent les larmes du premier Dieu de la planète Mayam.

Seul problème, les tueurs les plus terrifiants de la galaxie, dont la sublime Antal Nya, sont à ses trousses, attirés eux aussi par l’immense richesse que représente chacune des larmes. Stephen Desberg et Daniel Koller clôturent en beauté ce premier cycle des aventures de June Lenny, une série fantastique, bourrée d’humour, d’aventure et de sensualité.


La Fin du commencement

Pendant la crise financière de 1929, soixante-six créatures naquirent le long de la route 66. Immortelles, indestructibles, dotées de pouvoirs aléatoires, elles se firent appeler des dieux par les humains. Ces dieux se reproduisirent à grande vitesse, jusqu’à devenir plus nombreux que les humains. Lentement, ils assistèrent à la disparition de la population de la planète, avec aussi peu d’intérêt que s’ils avaient observé l’extinction d’une espèce animale. Dans ce premier album qui se déroule en 2047, le Seigneur des Mouches, dieu de second rang, provoque le numéro un en duel, pour une raison qui nous échappe. Les deux dieux se livrent un combat homérique, mais ils sont tous deux indestructibles…


Les Quantités négligeables

Qui sont les quantités négligeables ? Certaines photos de Marco, tentatives dérisoires pour dire le monde… Certains hommes, cassés après des années de travail sur les chantiers… Certaines vies banales qui basculent dans des choix discutables… Manu Larcenet ne juge jamais et soulève des interrogations sur la condition humaine avec une intense pudeur. Comme à la lecture du premier tome, on referme le livre bouleversé, la larme à l’oeil avec cette sensation unique d’avoir rencontré un être humain, un vrai… Prix du meilleur album Angoulême 2004. « Le Combat ordinaire » est également le deuxième lauréat du prix du public ‘L’Express’, ‘Télé Poche’, ‘Canal BD’ et a été salué par une presse unanime : « Le meilleur roman du moment. » Voici « Un livre poignant. » ‘Le journal du Dimanche’ « Un petit bijou d’intelligence. » ‘Ouest France’ « Le courage de vivre et de choisir. » ‘Le Monde’ « Larcenet s’affirme. » ‘L’Express’ « Le style de Larcenet attire la sympathie. » ‘Lire’ « Une des valeurs sûres de la BD française. » ‘Elle’ « Une BD essentielle. » ‘La libre Belgique’ Et ce concert de louange n’est que justice. D’autant que ce deuxième tome est peut-être encore meilleur et plus touchant que le premier. Parfois très triste, souvent bouleversant. « Les Quantités négligeables » parlent des rapports de l’artiste avec son oeuvre, de la montée de l’extrémisme, du rapport aux autres avec énormément de sensibilité et une intelligence rare. Marco poursuit sa route, monte une expo de ses photos dans une galerie chic à Paris, retourne sur les chantiers navals où travaillait son père pour photographier les ouvriers du chantier et ses anciens amis, s’installe avec la jolie vétérinaire et la magie opère toujours, le livre vous saisit et ne vous quitte pas. Rares sont les lectures dont on ressort meilleur…


Umbra

Dans ce 2e tome des Racines du chaos intitulé Umbra, Cava et Segui plongent Alex au coeur de la machination internationale qui a causé la mort de sa mère.

Les Racines du chaos épisode 2, le pitch : 1953. Alex est entraîné dans la danse folle de l’espionnage, il n’est sûr que de deux choses : sa vie est en danger et tous les personnages autour de lui jouent un jeu. Leur jeu. Vanessa, l’agent britannique devenue sa maîtresse, la première. D’ailleurs a-t-il raison de partir pour Majorque avec elle et d’y poursuivre l’enquête en se faisant passer pour un couple fraîchement marié ? Étrange et dangereuse lune de miel…

Les Racines du chaos se terminent avec ce tome 2 qui clôt brillamment cette bande dessinée d’espionnage au récit complexe et dense.


Pour en finir avec le cinéma

Qu’est-ce que le cinéma ? Quel effet nous fait-il ? Pourquoi l’aimons-nous? Autant de questions auxquelles Blutch répond à sa manière – profonde, humble et réfléchie –, puisant dans sa prodigieuse culture et, surtout, dans sa très grande science de raconteur de bande dessinée. Il évoque ainsi Burt Lancaster, Jean Gabin, Michel Piccoli, Luchino Visconti, Claudia Cardinale, Tarzan, Psychose… Tout autant essai graphique que bande dessinée ultime rêverie et fantasme sur l’autre art de la narration par l’image, Pour en finir avec le cinéma signe l’arrivée chez Dargaud d’un maître incontesté de la bande dessinée d’aujourd’hui.


Olympia

Avec Olympia, découvrez un ouvrage posthume et patrimonial sur la bande dessinée française dans les années 1980 : une première bande dessinée en noir et blanc de Philippe Bertrand.

Olympia – fille du comte von der Goltz, théosophe et gouverneur de la Courlande, région envahie par les bolcheviques en 1919 – est envoyée par son père à Berlin. Beauté à la Louise Brooks, elle est prise en charge par des amis prussiens. Elle tombe amoureuse d’Helmuth, membre des corps francs qui combattent la révolte spartakiste, et s’engage à son côté comme infirmière contre les communistes. Ses nombreuses autres aventures amoureuses et politiques la mèneront à Vienne, à Rome et à Paris. Un document historique fascinant sur l’Allemagne de Weimar.

La première bande dessinée en noir et blanc de Philippe Bertrand : magnifique !


Pile ou face

Comment Pile ou Face, l’Elfe, est-il devenu bandit de grand chemin puis a rencontré Wismerhill ? D’où lui vient cet amour immodéré (et dangereux) pour les dragons ? Pourquoi cette double personnalité qui le pousse selon son humeur, à trucider ceux qui croisent sa route, ou tout au contraire à devenir leur ami ? Toutes les réponses à ces questions se trouvent dans ce nouveau tome des « Arcanes », où Foideval et Angleraud au dessin, narrent la jeunesse de l’un des personnages les plus hauts en couleur des « Chroniques de la Lune Noire ».


Pierre

Pierre et T.J. sont amis depuis la fac. Pierre a du mal à joindre les deux bouts et passe son temps entre des petits boulots alimentaires, l’entraînement de boxe et la fac où il suit des études de mathématiques tant bien que mal. T.J., qui a une bonne situation au sein d’une banque, s’adonne de plus en plus à sa passion : le poker… Quant à Anne, sa copine, celle-ci enseigne et rêve d’écrire des romans pour enfants… Mais chacun dissimule une partie de sa vie inavouable dans un jeu de faux-semblants dangereux et déroutants… Toute vérité n’est pas toujours bonne à dire !

Ce polar nerveux et audacieux met en avant un des personnages dans chaque album. Une révélation.


Escobar – El Patron

Pour devancer une extradition vers les États-Unis en 1991, Pablo Escobar, encore très puissant, se livre à la justice colombienne. On l’installe dans une prison dorée, La Catedral. El Patron raconte les deux dernières années de son existence, de son entrée à La Catedral, ses interrogatoires, sa mégalomanie jusqu’à son ultime fuite dans la jungle de Medellín. Dix-huit mois de traque : 2 000 hommes à ses trousses – paramilitaires colombiens et CIA, avec l’opération Heavy Shadow – qui finissent par l’abattre, le 2 décembre 1993, sur un toit de sa ville natale, Medellín.