Par les Chemins de l’Espace

Autour des années 70, Goscinny et Charlier, alors capitaines du journal Pilote en pleine gloire, lancèrent un recueil trimestriel au format de poche présentant un choix d’histoires courtes des stars du journal. C’est ainsi qu’on retrouva dans le Super Pocket Pilote Astérix, Blueberry, Lucky Luke, Philémon, Achille Talon et bien d’autres.

Valérian, qui débutait une brillante carrière d’agent spatio-temporel, atterrit dans le Super Pocket avant même la sortie de son premier album. C’est ainsi que ces sept récits courts sont venus s’intercaler entre la Cité des eaux mouvantes et le Pays sans étoiles.

Ces aventures ont constitué pour Mézières et Christin une espèce de laboratoire d’idées, où ils ont créé des personnages, une faune, une flore, et jonglé dans l’espace-temps avec cet humour qu’on retrouvera tout au long de la grande saga de Valérian.


Les Projets

Manu et Mariette ont émigré à la campagne. Manu veut faire un potager et Mariette un enfant. Mais Manu, qui fête dans la liesse la naissance de son premier radis, n’assume pas l’idée de l’enfant : c’est dur d’avouer à son bébé qu’on ne sait pas changer les vis platinées. Donc, il se planque dans les cartons de déménagement, qui traînent toujours au milieu du décor. Sans parler des pesticides du voisin — « si le vent tourne, on est morts » — et de l’affiche qu’il est censé faire pour la Fête du cochon. Bref, la vie à la campagne est anxiogène. Le tome 1 de cette aventure étant un chef-d’oeuvre, on attendait la suite avec un certain appétit. On est content. Ce tome 2, toujours traité en histoires d’une demi-page (exercice virtuose), nous raconte l’évolution d’un virage existentiel ébouriffant : le retour à la terre d’un couple de citadins. Techniquement, c’est simple : Manu, c’est toujours Manu vu par Ferri mais dessiné par Manu. Et les deux auteurs sont si complices que le résultat, aussi bien dans le trait que dans l’épluchage de chaque émotion, est une merveille de drôlerie et de tendresse. De plus, rien de tout ça n’est gratuit, puisque notre héros progresse : finalement, c’est décidé, il va faire le bébé et ranger les cartons.


Filles des oiseaux – Tome 1

Honfleur, au pensionnat des Oiseaux, un établissement pour jeunes filles tenu par des soeurs chanoinesses de saint Augustin, dans les années soixante. Marie-Colombe et Thérèse ont 13 ans. L’une vient d’une famille très aisée vivant à Neuilly ; l’autre, d’une famille du coin, dans laquelle on est paysans depuis des générations. Les deux jeunes filles deviennent inséparables et font les 400 coups dans le vénérable pensionnat. Une amitié à toute épreuve dans la France des sixties.


HMS Beagle Aux origines de Darwin

Londres, 1831. Le jeune Charles Darwin, impatient d’embarquer pour le périple de sa vie, prend place sur le HMS Beagle. Le voyage vers des contrées lointaines pleines de promesses sera aussi fait de multiples épreuves. Tandis que ses découvertes sur la faune et la flore le comblent d’admiration et de confusion, la fréquentation d’esclavagistes va le pousser à questionner les principes humanistes de ses contemporains. Un voyage formateur pour l’homme et révolutionnaire pour la science.


No sex in New York

Notre héros, sollicité par ‘Libération’ pour son aventure de l’été, propose une formidable idée de reportage : la naissance des cigales aux États-Unis. Le voilà donc à New York avec son copain Mollet – venu travailler pour Spielberg et finalement recyclé serveur de cassoulet dans un restau français – et Lucie, une vague copine plutôt acariâtre, qui s’intéresse à lui quand elle est suffisamment bourrée pour le trouver attractif, ou quand il paie l’addition du Michael Jordan’s Steak House : mille balles le steack-nouilles + le Chardonnay, un vin qui marche bien là-bas. Donc, cet été dans ‘Libération’, on a découvert les aventures de Riad Sattouf en Amérique – en noir et blanc, alors que là, c’est en couleurs. Résultat : une balade exotique including les moeurs des Français de New York et de quelques autochtones célèbres, ainsi que la visite des lieux sacrés, comme Ground Zéro (du grillage avec rien au milieu) et Park Avenue, où Riad rêve d’emménager, malgré les nuisances inhérentes : « Va falloir dire à Julia Roberts d’arrêter de tirer la chasse d’eau à partir de 22h ». Pourquoi « No sex in New York » ? Parce que le mot « sex » fait vendre, même avec « no » devant. En effet, les copains fantasment beaucoup mais concrétisent peu, et il est aussi coton de trouver l’âme soeur à New York qu’au camping de La Roche du Bourg. Ce qui fait de cette virée new-yorkaise une galère hilarante et touchante, bourrée de détails poétiques – comme les effets laxatifs des « Chicklets Gum » – sans la moindre cigale.


Les Zola

En 1864, Émile Zola est encore jeune pigiste chez Hachette. Discret mais brillant, il rêve de devenir écrivain. Il rencontre auprès de ses amis, figures artistiques majeures en devenir (Cézanne, Monet, Manet, etc.), la vivante et énigmatique Alexandrine, alias Gabrielle, devenue modèle afin d’échapper à sa condition d’ouvrière. Mutuellement séduits, ils entament une relation amoureuse qui se conclura par un mariage tardif. En plus de sa vie, elle partagera avec Zola son histoire personnelle tragique, et celle de son milieu de naissance misérable, qui servira de terreau à l’une des plus grandes sagas littéraires, politiques et sociales de la seconde moitié du XIXe siècle : les Rougon-Macquart. Dans ce contexte, un troisième personnage viendra compléter ce trio, Jeanne Rozerot, la mère des deux enfants de Zola…


Tom Thomson esquisses d’un printemps

Tom Thomson, dont les paysages grandioses de la nature sauvage de l’Ontario ont marqué l’entrée des arts canadiens dans la modernité, est mort jeune dans des circonstances troubles.
En enquêtant sur les circonstances de la disparition précoce du peintre, au moment où il parvenait à la reconnaissance, Sandrine Revel esquisse le portrait subtil de cet artiste unique, en interrogeant la nostalgie dans l’art comme celle qui s’attache aux artistes. Un livre sur la mémoire et le passé, troublant, beau et triste comme le temps qui passe.


Une erreur de parcours

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant ou ayant existé serait une drôle de coïncidence…
Dans une ville de l’Est de la France, Sylvestre Ruppert-Levansky, un président de cours d’assises entame son dernier procès, là où justement il a démarré sa carrière. Tout lui rappelle Rachel son premier amour et surtout Mathilde, une serial killeuse manipulatrice et diabolique. Le vieux juge a une réputations sans tâche. On le dit tolérant et juste. Mais un policier surgi de ce passé demande à le voir. Tout n’est peut-être pas aussi limpide que le veut la légende de Sylvestre le si bon président…

Dans un polar haletant, chabrolien et plein de surprises, Robert et Biancarelli réinventent le genre avec talent.


La Mort marche avec moi

Dans la plaine de Mizushiro, une terrible bataille laisse derrière elle un champ de cadavres et de veuves éplorées. L’une d’elles, Sadakïo, est à la recherche de son fiancé, Koburo, lorsqu’elle fait la rencontre de Masamura. Séduit par sa beauté et ému par son chagrin, il lui propose son aide pour rapporter la dépouille de son fiancé jusqu’à son village.
Sadakïo, liée par une promesse passée avec Koburo décide alors de partir en quête du masque aux mille larmes. On lui prête le pouvoir de permettre aux vivants de descendre dans le monde des morts et d’en revenir avec l’être aimé. C’est bien ce que Sadakïo a l’intention de faire, et Masamura part avec elle en direction du château de Takedo, où les attend un destin tragique…


Blacksad What’s News

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Vous découvrirez en exclusivité les coulisses des deux prochains « Blacksad » avec des révélations livrées par les auteurs eux-mêmes, des photos et des dessins inédits, etc. Ce numéro unique de’What’s News’, journal pour lequel collabore Weekly en tant que journaliste, sera une véritable avant-première de cette série culte la plus attendue de l’année 2021.