Pour Kim Nelson, l’heure est venue de partir à la poursuite de la perle noire. Celle qui fut dérobée à l’oreille de la déesse Anaktu et qui doit lui permettre d’accéder au trésor de son ancêtre, Jade, la femme djinn.
Mais l’expédition est dangereuse. Après avoir frôlé la mort, Kim, blessée, trouve refuge au pied d’un arbre. Celui-là même sur lequel avait été sacrifiée son aïeule, lady Nelson.
Dévorée par la fièvre, envahie par des visions contre lesquelles elle ne peut lutter, Kim est submergée par de terribles cauchemars. Les barrières temporelles s’effacent. Apparaît alors l’image de Jade, laquelle se libère peu à peu de l’emprise de la déesse Anaktu.
Quand elle reprendra ses esprits, Kim vivra une relation intense avec les deux frères Kunawa. Au terme de sa quête, elle retrouvera la trace de la perle noire. Mais ce sera au prix de ses yeux…
Fièvres nous entraîne dans un voyage envoûtant au coeur des mythes africains, porté par l’imaginaire puissant de Jean Dufaux et magnifié par la sensualité du dessin d’Ana Miralles.
Il est temps pour les communautés noire et blanche de trouver le chemin de la paix. Jade négocie le tracé d’une frontière avec les représentants de l’autorité coloniale.
La route est longue, en raison de la méfiance réciproque. Afin d’assurer la pérennité de cet accord, Jade remet son pouvoir entre les mains d’une force ancienne : celle du Roi Gorille.
Une légende pour les uns, un monstre pour les autres… Mais son union avec le Roi Gorille assurera une descendance à son peuple et fera d’elle un mythe.
De son côté, Kim Nelson retrouve enfin la perle noire. Là où personne ne l’aurait attendue : sur l’étalage d’un vendeur à la sauvette. Les vieux rêves ne se cachent pas, ils attendent simplement qu’on les mérite.
Kim finira aussi par retrouver la vue, après avoir frôlé la mort.
Le destin des deux djinns s’est enfin accompli…
Découpé en deux parties, l’une mâtinée de fantastique et l’autre privilégiant le réalisme, ce dernier volet du cycle africain rend un ultime hommage à cette Afrique qui, selon Jean Dufaux, « mord dans la chair des ambitions pour en recracher la folie ».