Les années 50. La guerre froide ne l’est pas tant que ça. On vient de passer très près de l’affrontement nucléaire avec la Guerre de Corée. Désormais, il est évident que l’information est une arme de premier plan.
La CIA connait l’importance du renseignement humain, mais elle ne peut négliger le développement de moyens techniques pour obtenir ce que l’ennemi veut lui cacher. C’est donc dans la plus grande discrétion qu’Allen Dulles veut créer une véritable unité aérienne au sein de la CIA, avec des machines conçues dans un seul but : espionner.
Frank, pilote aguerri, et Dash, jeune chien fou, sont les pilotes qui vont devoir dompter ces machines. Le défi est technologique, puisqu’ils vont devoir atteindre des altitudes inédites, mais aussi militaire : les territoires qu’ils devront survoler sont hostiles et lourdement armés.
Ruptures
Le destin de la famille Fuller est intimement lié à celui de la Corée.
Pas seulement parce qu’en 1945, Ben, l’aîné y a pris un balle dans la tête qui l’a laissé paraplégique. Mais aussi parce qu’aujourd’hui, en 1950, Kal, jeune pilote de l’US Air Force, et Paul, journaliste contestataire, vont devoir prendre parti dans un conflit qui réchauffe la guerre froide à vitesse grand V. Ils vont devoir confronter leurs idéaux et leurs illusions à la réalité d’un pays en plein déchirement.
La Corée, Kim, ancien petit voyou de Séoul, l’a traversée pour aller travailler à la mine de Musan, tout au Nord, et offrir ainsi un revenu à sa femme et sa fille. Mais dans ce pays fracturé par un conflit naissant, il va devoir tenter de les rejoindre pour les protéger de la folie d’une guerre fratricide.
Les parcours de ces trois jeunes hommes s’entrecroiseront pour nous faire découvrir les différentes facettes ce qu’on a appelé
« La guerre oubliée »…
Je suis mon ennemi
Il y a deux guerres de Corée.
Celle qui se déroule dans les airs, où les américains font preuve d’une suprématie évidente. Ces succès peuvent rendre arrogant et Kal Fuller n’est pas un pilote modeste. Passé l’effroi de la découverte du combat, il commence à croire à sa toute puissance et à celle de son avion, le fameux P-80 Shooting Star.
Et il y a la guerre que la Corée du Nord est en train de gagner en envahissant les territoires du Sud. La population comme l’armée américaine sont condamnés à l’exode. C’est cette fuite que photographie le reporter Paul Fuller, le frère de kal. Il serait tentant de faire un portrait idéal de son camp. C’est en tout cas ce que lui demande son journal, mais Paul ne peut s’empêcher de gratter la surface. Mais penser qu’une carte de presse le protège de tout est une erreur, car c’est dans la peur et le danger que les pires instincts se réveillent…
Dans ce pays déchiré, en plein basculement, Kim poursuit son périple pour retrouver sa femme et sa fille. Traverser un pays en guerre n’est pas chose aisée, peut-être qu’en prenant la mer… Encore faut-il que les vents soient bons…