Dans une ville théâtre d’une vague de disparitions soudaines et inexpliquées, Teresa est libraire spécialisée en fantastique, occultisme, horreur. Une de ses clientes régulières est Matilde, jeune fille timide habillée comme une otaku. Une nuit, dans la forêt, Teresa lance une incantation trouvée dans un livre et fait apparaître Laura, une démone dont le pouvoir est de réaliser le voeu de qui l’a appelée. Mais Teresa ne sait pas quoi demander ! Or, Laura ne peut repartir sans réaliser sa mission. Commence alors une cohabitation des plus étranges, souvent drôle, toujours décalée…
La petite dernière
L’année des dix ans de Susie, aux États-Unis dans le New Jersey dans les années 1950. Susie grandit dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie et elle, Susie, la « petite dernière ». Et c’est son grand drame d’être la troisième ! En plus, ses soeurs prennent toute la place : Sandra est « la plus jolie », Effie « la plus drôle ». Que lui reste-t-il de spécial ?
Susie Morgenstern a écrit « La petite dernière » (Nathan) en 2015. Elle y relate une enfance heureuse, non conventionnelle, qui a déterminé sa vie.
Le Pauvre Chevalier
Pour ceux à qui la légende arthurienne n’évoque que de très lointains souvenirs, la fréquentation de ce « Pauvre Chevalier » s’impose sans coup férir ! Mais attention : toute ressemblance avec de vieux manuels scolaires ne saurait être qu’une regrettable coïncidence. Car F’Murrr prend quelques distances avec l’Histoire officielle.
Cette saga médiévalo-absurdo-délirante (Prix du meilleur album d’humour au Festival d’Angoulême 1991) est enfin rééditée. Sa liberté de trait, ses personnages loufoques, ses dialogues et son esprit de dérision font de F’Murrr l’un des plus grands auteurs de la BD contemporaine.
Dans la combi de Thomas Pesquet
Le 2 juin dernier, le Français Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale. La réalisation d’un rêve d’enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour… Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour – sa marque de fabrique – le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu’à sa mission dans l’ISS et son retour sur Terre.
Cinémastock – tome 2
Chez Gotlib, l’humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects… Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l’humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.
Le Carnaval
Dans ce 5e tome des aventures de « Monsieur Blaireau et Madame Renarde », Brigitte Luciani et Ève Tharlet nous invitent à partager le quotidien de cette drôle de famille qui prépare l’arrivée du printemps. Ce 5e épisode de « Monsieur Blaireau et Madame Renarde » annonce la fin de l’hiver. Il est grand temps de sortir du terrier et de refaire des provisions, d’autant que les parents de Madame Renarde sont sur le point d’arriver. Enfin, Roussette va rencontrer son papy et sa mamy ! « Monsieur Blaireau et Madame Renarde », une bande dessinée pleine de charme destinée aux enfants dès l’âge de 5 ans.
Pistouvi – Le Pays des grands oiseaux
Pistouvi est né d’une envie de mener une expérience éditoriale : publier une même histoire dans une version manga souple en noir et blanc, et dans une version franco-belge cartonnée en couleurs (parue sous le titre Jeanne, en deux volumes). La version manga étant épuisée, une réédition définitive est proposée, toujours en noir et blanc, mais dans un format cartonné proche du roman graphique.
Pistouvi est un magnifique album sur l’enfance et le passage au monde adulte. Un ouvrage à lire et à relire !
L’Invention du vide
Avec L’Invention du vide, Debon signe une histoire complète qui, entre fiction et réalité, met en scène les débuts de l’alpinisme.
L’Invention du vide, c’est ce défi vain et pourtant magnifique lancé au vide par ces hommes qui, de tout temps, ont rêvé de gravir les plus hautes montagnes. Il faut dire que la montagne a ce don de rendre belles les tentatives des hommes à vouloir aller toujours plus haut. Parfois, elle ose se refuser à leur vanité, se faisant douleur et souffrance. Les Alpes ont ainsi été le théâtre régulier des assauts de ces hommes, au point d’être à l’origine du mot « alpinisme » ! Durant les années 1880, ces conquêtes furent l’objet d’une formidable compétition symbolisée par les aiguilles de Chamonix. S’inspirant des écrits d’Albert Frederick Mummery (1855-1895), Nicolas Debon raconte avec brio ces exploits inutiles et beaux à la fois. À la manière du Tour des géants, qui mettait en scène les cyclistes au début du siècle dernier, il raconte, de façon documentée et profondément humaine, cette épopée. À la fois grave et savoureux, cet ouvrage – qui reste d’abord une fiction – est aussi un sublime hommage à la montagne.
L’Invention du vide est une aventure documentaire, mais aussi une bande dessinée servie par un graphisme original avec des couleurs directes parfaitement appropriées aux décors majestueux.
Rencontres
Kenya, 1947. Grâce au témoignage du jeune porteur Tom, on sait enfin ce qu’il est advenu de l’expédition safari organisée par l’écrivain John Remington. Ses membres ont découvert une sorte de mastodonte, une patte coincée dans une crevasse. Quelques heures après, le gentil et timide Roy Vernon disparaissait. La nuit tombée, tandis que John Remington profitait de l’absence de Mr Vernon pour conter fleurette à Mrs Vernon, et que la bête – en fait un indricothérium parvum – hurlait à la mort, pétant de trouille, un énorme singe à longs poils dorés et crocs imposants démembrait quelques porteurs avant de dévorer Mrs Remington sous sa tente. – C’est tout Tom ? – Oui, à part le passage, dans le ciel, de deux soucoupes volantes… Catherine Austin, qui mène l’enquête pour les services anglais, va, elle aussi, faire de bien curieuses découvertes. En particulier un extraordinaire parasite, énorme bernard-l’ermite qui passe d’hôte en hôte. Kathy n’échappera au sort peu enviable de zombi qu’en truffant in extremis la bestiole de plomb, au pied de son lit de camp. Bref, comme conclut son distingué patron en dégustant son thé à l’ombre de la Tour de Londres : « Désormais les choses sont simples. Soit des extraterrestres sont en train de nous envahir, et ils vont réussir ! Soit la Troisième Guerre mondiale a déjà commencé, et nous allons la perdre ! » Hommage aux grands feuilletons fantastiques, à Conan Doyle et à son célèbre Monde perdu, mais également à Rice Burroughs, Lovecraft, Bradbury et quelques autres, « Kenya » est une oeuvre décalée, fascinante et jubilatoire. Le dessin classe, sage et élégant de Leo donne un parfum particulier aux découvertes les plus incroyables et aux réflexions les plus crues. Les auteurs de « Trent » se sont collés ensemble au scénario. Le mélange est à la fois détonant et retenu. Très british, quoi…
Les Aveugles
Déçus par un accueil villageois hostile, quatre aveugles décident d’aller prendre quelque repos dans un coin tranquille. En l’occurrence, un ermitage habité par une très belle nonne plutôt bavarde.
Là-dessus débarque un pauvre chevalier chargé d’une quête par son secrétariat. Et puis il y a le goupil Renart et la fée Nievenne.
Et tout ce beau monde crapahute sur les chemins, bref, c’est le bordel – mais dans un style médiéval haut de gamme, avec humour pur XIIe siècle, langage impeccablement châtié et références pointues à tout ce qui fait le charme de l’époque. L’ambiance est à l’hystérie et le dessin d’une grande beauté (médiévale aussi).