Le charme de Renaud Dillies a encore frappé : après la souris de Bulles et nacelle, voici un autre doux rêveur, le poussin Abélard, dans un nouveau diptyque. Pour séduire la jolie Épilie, Abélard ne voit qu’une solution: lui décrocher la lune ! Direction l’Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin… Avec ce road-movie animalier où l’absurde fait la part belle à la poésie, Régis Hautière et Renaud Dillies nous offre un petit bijou.
Héraclès
Les aventures du chien d’Héraclès dans une Antiquité qui fleure bon les rivages de la Méditerranée. Si vous aimez l’humour, le sexe, la violence, la philosophie et les animaux, cette série est faite pour vous. Sfar et Blain créent une merveille d’humour décalé, fin et sophistiqué qui s’amuse à réfléchir.
Héraclès est le fils de Zeus, c’est un demi-dieu. Socrate, qui est le fils du chien de Zeus, est un demi chien, moitié chien, moitié philosophe. Vu de l’extérieur, il ressemble plutôt à un clébard jaune à truffe noire, un peu pouilleux, et son comportement ressemble à celui de n’importe quel chien.
Oui, mais il pense, et il cause. C’est le chien d’Héraclès et il le suit dans toutes ses aventures, commentant les moindres faits et gestes de son maître. Sous couvert d’offrir aux lecteurs un péplum épique, cette nouvelle série est une tentative de faire de la philosophie en bandes dessinées.
Les aphorismes du chien oscillent entre brèves de comptoir et dialectique platonicienne, tandis que son maître tente de séduire toutes les belles qu’il croise et se bagarre avec tous les monstres qu’il rencontre.
Le chien est désabusé, rendons à César ce qui lui appartient, il est même cynique parfois, mais cynique grec, hein, ça veut dire que tout l’album est baigné de soleil méditerranéen et d’oliviers offrant de l’ombre à de jolies filles.
Coffret Intégrale Marshal Blueberry
Codex Bellum
Venise, ses palais, ses canaux, ses pigeons.
Ses espions !
Venezia nous en présente deux de la plus belle eau (normal). Le peintre Giuseppe Pintorello travaille pour l’empereur Charles-Quint. La cantatrice Sophia Cantabella est aux ordres du roi François 1er.
Dès leur première rencontre, ces deux être se révèlent avoir des atomes crochus en pagaille (tout le monde vous dira que c’est plus pratique pour s’arracher les yeux). Un chien et un chat s’entendraient mieux.
Là où ça devient franchement rigolo, c’est lorsqu’on découvre que, comme dans les comics, chacun a une identité secrète lui permettant d’enquêter incognito.
Giuseppe, une fois ses fausses moustaches et sa perruque ôtées, devient l’Aigle. Sophia, une fois ses collants et sa cagoule noire enfilés, devient Le Scorpion noir.
Et le lecteur n’a encore rien vu. Car, si l’imposant Giuseppe et la menue Sophia se haïssent à un point pas possible, l’Aigle et le Scorpion se sentent irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
Mais les sentiments n’empêchent pas le boulot, hein ! Même au XVIe siècle, c’est service-service. Aussi quand un mystérieux visiteur met le doge sur la piste d’un livre de Léonard de Vinci titré Codex Bellum et censé contenir les plans d’armes révolutionnaires, l’Aigle sortira ses griffes et le Scorpion affûtera son dard.
C’est que l’affaire est d’importance ! Le doge en oubliera de peindre ses chiens en rose, bleu ou vert. C’est dire.
Et je te passe par une porte sous une apparence, et je te repasse par la fenêtre sous une autre ! Les héros de Venezia s’en donne à coeur dans cette comédie bondissante et drôle.
L’Aigle et le Scorpion échangeront-ils leur premier baiser avant que Giuseppe et Sophia ne s’étripent de belle manière ?
Suspense…
Stupides ! Stupides espions !
Tutu est toujours dans la vallée où l’hiver est éternel. Elle doit encore aller travailler à l’usine, elle est toujours suivie par les lapins espions, mais un matin, elle est convoquée chez l’Empereur… Ce dernier lui fait une proposition: il l’aidera à rentrer chez elle si elle parvient à capturer un papillon spécial, un papillon qui résiste à l’hiver et dont le pouvoir est énorme… Mais il veut aussi que Tutu l’aide à capturer le Cerf-Voleur, cet homme mystérieux qui résiste à la dictature de l’Empereur… Que fera Tutu? aidera-t-elle l’Empereur pour pouvoir enfin rentrer chez elle?
Mon Oeuvre à moi – tome 10
La suite de l’intégrale d’une oeuvre que les éditeurs du monde entier nous envient. Avec, en introduction, de larges extraits, inédits en album de la « Détonation vespérale ». le quotidien qui, affirme son slogan « s’honore de compter Monsieur Achille Talon au nombre de ses chers abonnés ».
Du sable dans le maillot
Après les affres de l’amour et les joies de La Vie en Rose, Florence Cestac nous décortique un autre sujet d’intérêt général : les vacances.
Petit échantillon du programme :
Vacances dans un joli coin qui a su garder son charme (un resto, un night-club, une boutique Hi-Fi, un resto, un night-club) avec chambre sur poubelles et emmerdements variés. Ou encore les vacances à la neige entre femmes avec douze mômes. Ereintant.
Juillet en Ré. Très classieux.
Août au camping pastaga-merguez. Moins classieux.
Les vacances « on est une bande de chouettes copains, et pour la bouffe on fait bourse commune » (ça finit mal).
Les vacances « c’est la crise, on va chez pépé et mémé », avec réveil à l’aube par le coq maison, déjeuner super léger (potée, moka) et coffre très chargé au retour, etc.
On se croirait à la traditionnelle séance de diapos familiale, avec commentaires appropriés : « Ça, c’est le jour où on s’est fait piquer la carte bleue et la voiture ! Il tombait des cordes ! » A l’état brut, c’est consternant. Avec Florence Cestac, qui a le don (précieux) de traquer le burlesque au quotidien, c’est à mourir de rire. Et ce sable dans le maillot nous fait remonter un tas de sacrés « bons » souvenirs.
C’est quand qu’on part ?
Partir en vacances en famille, quelle bonne idée ! Encore faut-il que chacun y mette du sien et accepte de voyager léger… Ce qui n’est pas exactement l’option retenue par Cédric et son pépé. Une erreur d’appréciation… ou une stratégie pour se débarrasser des parents ? Quand ces deux-là complotent, on ne sait plus trop lequel est le gamin ! De nouveaux gags savoureux qui mettent en scène le petit monde de Cédric : Chen, ses parents, et bien sûr son pépé qui sous ses airs bougons, est le premier allié de Cédric à la maison.
Delta
Un homme seul, entièrement nu, se réveillait dans un immense vaisseau spatial en perdition… Trois albums plus tard, les auteurs bouclent la boucle et achèvent la construction de leur récit-monde. Les albums peuvent se lire indépendamment, les uns après les autres, dans l’ordre de son choix. Les trois tomes, Alpha, Beta, Delta (trois types d’ondes émises par le cerveau) constituent trois aventures spatiales distinctes et autant d’éléments d’une boucle plus grande.
Dans « Delta », l’humanité, gravement en crise, envoie une mission de la dernière chance vers la planète X. Une planète toute récemment découverte, de laquelle proviennent d’étranges messages. Mais la mission tourne au cauchemar quand les hommes se retrouvent confrontés à une entité impalpable.
Voyages à travers le temps
La série événement des années 1970 entre dans une phase de maturité. Voyages dans le temps, anticipation scientifique… de la série à thème (le monde des hôtesses de l’air servant de prétexte et de point de départ à des aventures), Natacha entre dans son âge adulte, qui correspond du reste à son âge d’or.
Cette intégrale contient :
– « Natacha et Monna Lisa » (tome 7)
– « Instantanés pour Caltech » (tome 8)
– « Les Machines incertaines » (tome 9)