Avec Les Monstres de Mayuko, Marie Caillou écrit un merveilleux conte qui puise dans l’univers onirique japonais.
Les Monstres de Mayuko se déroulent en hiver dans l’empire du Soleil-Levant. Une fillette, Mayuko, s’amuse devant sa maison ; elle bombarde de boules de neige deux statuettes porte-bonheur, le renard Kitsune et le chien Tanuki. Le soir, Mayuko se sent fiévreuse et, dans la nuit, elle se lève pour retrouver sa maman. Mais la maison prend alors un aspect étrange : les murs s’effacent et laissent place à des paysages étranges et exotiques, peuplés de créatures fantastiques, rusées et malfaisantes…
Les Monstres de Mayuko sont un bijou graphique proposé dans un livre-écrin : marquage à chaud sur la couverture et vernis sélectif.
La Fille de l’eau est un one shot imaginé par Goerg, un roman graphique intimiste et dramatique qui s’écrit au coeur de secrets de famille et de deuils.
La Fille de l’eau commence un matin d’automne avec l’arrivée en pédalo d’une jeune femme travestie en homme, au pied d’une magnifique villa moderne située à flanc de falaise, au bord d’un grand lac. Le lieu appartient à un artiste décédé depuis peu ; il y vivait avec sa famille qui y est toujours présente. Enfant illégitime de cet homme, la jeune fille enquête incognito sur les traces de son passé. Elle s’immisce dans l’intimité de cette famille, espérant découvrir qui sont ces autres auxquels son père n’a pas jugé nécessaire de révéler son existence.
La Fille de l’eau est un projet MMC-BD réalisé par Sacha Goerg, auteur qui fut consacré dans l’exposition du festival d’Angoulême 2011 : « Génération spontanée, la nouvelle bande dessinée belge francophone ».
Chez Gotlib, l’humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects… Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l’humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.
Les fameuses Tranches de vie imaginées par Lauzier ne sont pas tristes. L’auteur, par ailleurs réalisateur de cinéma (Mon père ce héros et Le Plus Beau Métier du monde avec Depardieu), jette un regard lucide sur notre société dont Portrait d’artiste est la synthèse parfaite.
Deux enfants, Kay et Gerda, sont amis depuis toujours. Leur vie va pourtant basculer le jour où la reine de glace apparaît dans leur ville, enlevant Kay avec elle ! Gerda décide de partir à sa recherche : un long et étrange périple débute… Elle rencontre des ogres qui menacent de la manger, se retrouve emprisonnée en compagnie d’animaux, trouve abri chez une vieille dame qui cultive de curieux légumes, pénètre dans un château où elle aura une révélation avant de retrouver enfin son ami Kay… Jusqu’à l’ultime rebondissement !
Il s’agit du deuxième one-shot conçu par le duo Corbeyran/Balez, dans l’esprit du Village qui s’amenuise, mettant en scène un publicitaire parisien qui doit se rendre en province après le décès de son père. Loin de ses budgets de communication, il aura à faire face à la sorcellerie locale !
Corbeyran, avec un humour constant, jette un regard sans complaisance sur les habitants du village en introduisant une nouvelle fois un paramètre mystérieux, sur fond de polar. Un album au charme fou, on s’en doute !
À Saint-Pol-en-Avoinie, la vie s’écoule doucement comme dans n’importe quel bourg de campagne. Avec ses amourettes, ses jalousies et ses querelles de voisinage. Mais un jour, les habitants découvrent avec stupeur que leur village est en train de rétrécir. Les fermes se rapprochent et les champs se chevauchent. Les vaches des uns broutent l’herbe des autres. Glissement de terrain ? Délire de technocrate ? Tectonique des plaques ? Allez savoir ! En attendant, c’est embêtant. On a beau être voisin, la promiscuité devient vite embarrassante…
Ah, les petits bonheurs de la campagne ! Ce récit plein de verve et de joie de vivre fait autant de bien à l’humeur qu’un week-end bucolique entre les champs et les étangs. Dialogues enjoués et enlevés, personnages pittoresques, situations cocasses… Corbeyran et Balez s’y entendent à merveille pour plonger le lecteur dans une intrigue savoureuse, relevée d’une savante étude de caractères. Le récit tient de la comédie humaine grinçante et sans concessions, entre la description jubilatoire des mesquineries de voisinage et une galerie de portraits plus vrais que nature. Cet album mériterait de figurer dans une anthologie des délices de la vie au grand air…
En quelques années et pas mal d’albums, Eric Corbeyran s’est tranquillement imposé comme l’un des scénaristes contemporains majeurs. Auteur de scénarios depuis 1990 après avoir tâté de la photo, de la pub et du conte pour enfants, ce natif de Marseille installé à Bordeaux compte aujourd’hui quelque 70 albums à son actif, tous genres confondus. SF, thriller, aventure, polar… Des Stryges aux Soupetard, d’Abraxas à Lie-de-vin, sa maîtrise du récit et des dialogues a fait de lui une personnalité incontournable de la BD.
Olivier Balez, le dessinateur, ne pouvait donc mieux tomber. D’autant qu’il avait déjà travaillé pour Corbeyran et dessiné une histoire dans les recueils collectifs qu’il a scénarisés, Paroles de taulards. En-dehors de la BD, Balez travaille pour l’illustration (édition et presse). Il a aussi dessiné des pochettes de disque et des carnets de dessin pour des metteurs en scène de théâtre.
Il était temps de consacrer un ouvrage au plus célèbre des mammifères : l’Homme ! Enfin nous allons tout connaître sur ce « bipède » : sa croissance (période pubère comprise), sa vie en société et son comportement, ses parades amoureuses (la drague), sa reproduction (sans commentaire), sa façon de s’alimenter, etc. Par le biais de plusieurs chapitres commentés, l’auteur nous brosse un portrait hilarant et décalé du prédateur ultime sous la forme d’un one-shot. Tous les mystères sur l’Homme enfin dévoilés : aïe, aïe, aïe…
Long Courrier est une collection d’auteurs. Pas une voix, un tempérament, un graphisme, un scénario qui se ressemble. Seul point commun : la densité de lecture et sa qualité. Tous les genres sont admis en Long Courrier, du conte charmeur au récit réaliste.
Z comme don Diego, dont Fabcaro et Fabrice Erre présentent le 1re tome, est une parodie à mourir de rire de Zorro.
Don Diego de la Vega, alias Zorro, c’est un peu comme Clark Kent, alias Superman : pour mieux jouer les super-justiciers masqués, ils s’abritent, dans la vie de tous les jours, derrière une personnalité aussi neutre et insignifiante que possible. Et comme on le découvre dans ce 1er épisode de Z comme don Diego, ce n’est pas toujours simple ! Don Diego a bien du mal à garder secrète sa véritable identité, surtout lorsque son père, don Alexandro, ivre mort, hurle à qui veut l’entendre que son fils est le célèbre Zorro ! Don Diego lui-même serait bien tenté de révéler sa double personnalité lorsqu’il courtise la séduisante Señorita Sexoualidad…
Tous les protagonistes de Zorro, de Bernardo au sergent Garcia en passant par Tornado, se succèdent, pas forcément sous leur meilleur jour, dans Z comme don Diego, une adaptation loufoque et délirante de la mythique série.