La Bataille – Édition intégrale
Publiée à l’occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, cette intégrale comprend un dossier inédit spécialement conçu pour cette édition. À noter que la bande dessinée a reçu le prix Historia 2014 de la meilleure BD historique.
Au début des années 1830, Balzac travaille à un ouvrage : les Scènes de la vie militaire, scènes parmi lesquelles il place un récit se situant à Essling. « Là, j’entreprends de vous initier à toutes les horreurs, à toutes les beautés d’un champ de bataille… » Mais Balzac ne nous donnera jamais sa bataille. On a émis beaucoup d’hypothèses pour expliquer cet échec. La vérité, c’est que le dimanche 17 mars 1839, lisant le supplément du journal Le Constitutionnel, Balzac tombe sur un extrait de La chartreuse de Parme, le prochain roman de Stendhal à paraître. Et devant ce long passage qui raconte les aventures du héros, Fabrice del Dongo, emporté sur le champ de bataille de Waterloo, les bras lui en tombent. Il écrit aussitôt à Romain Colomb, le cousin de Stendhal : « J’ai été saisi d’un accès de jalousie à cette superbe et vraie description de bataille que je rêvais pour les Scènes de la vie militaire, la plus difficile portion de mon oeuvre, et ce morceau m’a ravi, chagriné, enchanté, désespéré. »
Balzac ne s’en remettra jamais. Les canons de Waterloo ont écrasé les siens avant même qu’il ait eu le temps de les mettre en place. Essling ne restera, pour lui, qu’une demi-ligne au dos du manuscrit du Médecin de campagne.
Voici, illustrées par Ivan Gil, et à l’heure où l’on célèbre le bicentenaire de la bataille de Waterloo, les pages de Stendhal qui ont tant impressionné Balzac et qui, l’empêchant d’aller au bout de son oeuvre, ont permis à Patrick Rambaud d’accomplir la sienne.
Central Park
En vacances à New York, Yasmina Polaire et Johan Crevette sont ravis de visiter la grosse pomme, et leur programme est bien chargé. Pour prendre la mesure de la ville, ils décident de se rendre à Central Park, le poumon vert de Manhattan.
C’est bien connu, à NY, on fait des rencontres inattendues. Ainsi, à peine sont-ils entrés dans le parc qu’un clochard, Snake, les accoste. Voire des rencontres très étranges. Comme celle faite, pendant la visite du zoo, avec Norman, l’ours polaire, qui leur adresse la parole… Et c’est alors que Yasmina disparaît ! Johan n’a de cesse de la retrouver, fouillant le vaste parc, sa détresse grandissant d’heures en heures. Et soudain de mystérieux murs s’érigent devant lui, l’empêchant à présent d’atteindre toute sortie, alors que d’autres y ont accès…
Le Chant des baleines
Un homme marche, seul. Un port, une ville. Plus loin, suivant la ligne de fuite d’un chemin de fer, des arbres, et la montagne qui s’approche, but ultime.
L’homme se souvient. Bribes du passé, bribes de vie. Une femme, un soldat, un couple de vieux, rencontres.
L’homme s’interroge : comment trouver sa propre note dans la cacophonie du monde ?
Quand Gillain raconte Jijé
Après plusieurs années de recherche dans le monde entier pour collecter croquis, dessins, peintures et originaux de Jijé, François Deneyer nous propose une somme inédite consacrée à l’oeuvre d’un des pères de la bande dessinée. Tout à la fois anthologie, monographie et biographie, ce beau livre illustré de près de 400 documents, parmi lesquels de nombreux inédits, donne la parole à Gillain lui-même, à travers une sélection d’entretiens qu’il a donnés tout au long de sa carrière.
Organisé autour de plusieurs thèmes, à l’image de la carrière de Jijé (« Premiers pas », « Spirou », « Les westerns », « Dessins humoristiques », « Les femmes », « La peinture », « Le métier de dessinateur ») ce bel ouvrage fait incontestablement référence pour l’oeuvre de ce maître de la bande dessinée franco-belge.
Rencontre sur la Transsaharienne
Au même moment, en trois points du monde, des jeunes gens se préparent à partir. Pour Fanny, Nico et Lila, c’est le grand départ pour l’Afrique, où les attend une mission humanitaire ; Diop et Norbert quittent leur village africain pour une vie meilleure en Europe ou ailleurs ; Karim et Shafiq s’apprêtent quant à eux à prendre l’avion qui les mènera d’Arabie Saoudite au Sahara, où ils doivent participer à une chasse. Ils n’ont rien de commun, mais ils vont tous emprunter la Transsaharienne, cette route sans fin perdue au milieu du désert, étrangement propice aux rencontres les plus improbables. Dans cette zone imprécise et comme hors du temps, vont se nouer et se dénouer des liens entre des êtres que rien dans leur vie, leur parcours et leurs motivations ne prédisposait à se rencontrer.
Saigon-Hanoi
Dans la maison de ses vacances enfantines, enfouie sous la neige, au coeur de ses souvenirs, il regarde à la télévision le reportage auquel il a participé : son retour, vingt ans après, sur les lieux de la guerre, sa fraternisation avec l’ennemi d’hier, sa tentative d’exorcisme qu’il renouvelle en cette veille du premier de l’an.
Felicity a treize ans, peut-être onze. Un soir de réveillon, pour tromper son ennui, et sa solitude momentanée, elle téléphone au hasard. Le hasard, c’est Homer. La gamine effrontée, dont la réflexion est d’une richesse étonnante, force peu à peu la solitude d’Homer.
Fanchon
Vingt ans après, Séverin, Hugues et Louis se retrouvent à l’enterrement de Rose, la mère de Fanchon. Mais Fanchon est absente. Fugue, dit-on. Disparue sans laisser de traces. Mystère que cette disparition. Malaise que cette explication. Sur le faire-part que Séverin a reçu figure le signe que Fanchon dessinait sur les arbres et les rochers. Le signe de l’amour qu’elle portait aux trois amis, le signe de leur complicité. Pour Séverin, aucun doute, Fanchon se tient là, tout près. Mais pourquoi ne se montre-t-elle pas ?
Zeke raconte des histoires
Zeke, à cette époque-là, c’était « A Song », des millions de disques vendus. On le voyait avec les Moody Blues, Pink Floyd, Dylan, Stevie Wonder, Bukowski, Kerouac et autres Andy Warhol.
À cette époque-là, Zeke aimait Avery, aussi belle que brillante.
Et puis plus rien. Plus de Zeke. Disparu. Envolé.
Après vingt ans d’absence, coucou c’est moi, le voici qui donne signe de vie. Et c’est sur le Mekong, entre Laos et Birmanie qu’Esmé, sa vieille et gentiment folle de mère, retrouve « le petit ». Là, derrière un projecteur de diapositives, s’adressant de village en village à des publics aussi attentifs qu’amusés, Zeke raconte… des histoires.
Un peu de fumée bleue…
Une boîte ouverte. Six cigarettes alignées sur le comptoir. Écrits à la main, sur chacune d’elles, quelques mots. Mis bout à bout, les mots se font poème. Le tabac est vieux, les cigarettes laissent au fond de la bouche un goût amer. Pourquoi ces mots ? Quelle histoire derrière cette fumée qui s’échappe en volutes bleues ? Laura en connaît plusieurs débuts. Il y est question de prisonniers qui souffrent et de femmes qui pleurent. En connaît-elle la fin ?