Rien ne prédestinait Clovis à ressentir l’intense bouleversement qu’a suscité en lui la découverte de L’Angélus de Millet, au musée d’Orsay. Père de famille sans histoire, au quotidien enlisé dans la routine, il se sent d’un coup submergé par une émotion inconnue qui le pousse à découvrir ce qui se cache derrière l’image. Troublé par les versions qu’en a faites Dali, il se convainc que là réside la clé du mystère. Parallèlement, il explore les souvenirs personnels que cette toile a fait ressurgir inopinément, au risque de mettre en cause l’équilibre, même bancal, sur lequel reposaient toutes ses relations familiales. Confronté à l’incompréhension de son entourage, il décide de poursuivre sa quête, quel qu’en soit le prix. C’est l’autre moitié de ce chemin semé d’embûches et de révélations que parcourt Clovis dans le second volet de cette histoire fondée sur un authentique secret de famille, celui du peintre Dali.
Franquin/Jijé – Comment on devient créateur de bandes dessinées
Publié une première fois en 1969, ce livre d’entretiens de Philippe Vandooren (ancien rédacteur en chef du Journal de Spirou et directeur éditorial de Dupuis) avec Jijé et Franquin connut un retentissement considérable.
Chacun dans leur domaine de prédilection (le dessin réaliste pour Jijé, le dessin d’humour pour Franquin), ces deux auteurs majeurs délivrent, au fil de leurs échanges, de nombreux conseils aux débutants désireux de se lancer, tout en développant une réflexion plus générale sur le métier de la bande dessinée.
Tout à la fois témoignage d’une époque et regards croisés sur le métier, cet ouvrage offre une porte d’entrée unique pour mieux appréhender les problématiques de la création en bande dessinée. Un grand classique du livre d’entretiens à (re)découvrir dans cette édition enrichie et actualisée qui conserve toute sa pertinence.
Intégrale Rock
La musique et plus particulièrement le rock accompagnent Serge Clerc depuis ses débuts. Source d’inspiration, le rock est aussi le révélateur d’une époque, de ses modes, de ses excès, offrant une certaine vision du monde que Serge Clerc a su capter d’un coup de crayon et transmettre à ses contemporains. Récits de bande dessinée et dessins réalisés pour la presse, pour des pochettes de disque ou pour des affiches de concert, constituent le corpus de ce beau livre, qui réunit 550 dessins, bandes dessinées et illustrations de Serge Clerc, parmi lesquels beaucoup d’inédits. Dans cette intégrale dédiée au rock et à l’oeuvre d’un des grands auteurs de ces dernières décennies, pionnier de la Nouvelle ligne claire, les amateurs retrouveront des récits issus de Rocker, Le Dessinateur espion, Summer of the 80’s et Rock Strips. Des années Métal Hurlant à nos jours, en passant par les pages de Rock & Folk, NME ou Guitar Player, Serge Clerc nous offre un instantané électrique et authentique de la culture rock, dans ce qu’elle a de plus glam, de plus rebelle et de plus jubilatoire.
La voiture immergée (1958)
Une voiture est retrouvée complètement immergée par des pêcheurs; son conducteur, qui a disparu est identifié : il s’agit de Nikita Zix, antiquaire. Après ouverture de son testament et examen de sa collection, son neveu, Henri Zix découvre que les objets ont été remplacés par des copies. Il engage Gil Jourdan pour en savoir plus sur la mort de son oncle, pensant avoir affaire à un meurtre plutôt qu’à un accident.
Salvatore L’Intégrale
Avant de mettre entre parenthèses sa carrière dans la bande dessinée pour se consacrer à l’illustration, Nicolas de Crécy avait signé plusieurs ouvrages plus que significatifs, dont les quatre tomes de la série Salvatore, récit inachevé aujourd’hui réuni en édition intégrale.
Fable tout à la fois drôle et étrange, Salvatore retrace les destins parallèles d’un chien garagiste qui construit en secret une automobile incroyable pour rejoindre sa bien-aimée par-delà l’Atlantique et d’une truie obèse et myope qui cherche par monts et par vaux l’enfant qu’elle vient d’égarer. Un monde (presque) comme le nôtre, où les animaux prennent des traits d’êtres humains et où les hommes sont de petites bestioles de compagnie, une oeuvre fantastiquement servie par le trait libre, poétique, parfois presque pictural de son dessinateur.
L’intégrale Salvatore est l’occasion de redécouvrir ce récit tendre, juste et décalé et d’admirer, une fois encore, l’incroyable talent graphique et narratif de Nicolas de Crécy.
Prestige de l’uniforme
Paul Forvolino est un chercheur médiocre. Sa spécialité, ce sont les lichens, ces végétaux qui résultent de la symbiose entre un champignon et une algue, leurs propriétés se combinant en un végétal plus fort, plus résistant que la simple somme de leurs particularités. Sa vie privée est ordinaire. Il est marié, a une petite fille qu’il ne voit guère car il passe l’essentiel de son temps au travail. Sa vie de couple est morne. Il est mal dans sa peau et son quotidien l’étouffe un peu plus chaque jour. Par mégarde, il renverse le contenu d’une éprouvette sur son bras. Une métamorphose étonnante s’opère alors peu à peu : son physique se fait plus attractif, sa force est décuplée, ses sensations aussi. Sa femme est aux anges, et ses amis ravis. Cette nouvelle nature qui prend possession de lui le comblera-t-elle ?
Ma vie en l’air
» Il était une fois une véritable histoire extraordinaire « .
C’est un peu comme cela que débute » Ma Vie en l’air « , l’incroyable histoire d’Elsa, une fillette qui se surprend un jour à voler, au sens propre, là-haut, au milieu des nuages et des oiseaux. Elle vole pour échapper à la boue du quotidien, à ses étranges parents (un peu ogres, franchement bouchers, étrangement vampires), à la vision de sa soeur Célie en train de dépérir… Un jour, elle n’en peut plus et elle chute, elle a refusé de voler, son don l’a lâchée. Elle est recueillie par un éleveur d’oiseau, Paulin, qui va lui apprendre le cri qui console et l’initie aux mystères de la tropopause, un anneau d’harmonie atmosphérique. Mais ce séjour est de courte durée et Elsa est placée chez les soeurs, où les envolées spirituelles et réelles sont sévèrement réprimées. Des années après, entre médecine dure et folie douce, Elsa se souvient.
Sans interdits depuis toujours
En vingt-cinq ans, le Petit Spirou n’a pas vieilli. Il n’a perdu ni son sourire ni son innocence, et il reste aujourd’hui encore un modèle d’anticonformisme et d’humour borderline. Car de son sage et raisonnable grand frère, il n’a finalement gardé que le costume !
Au fil des albums, le malicieux garçon, irrévérencieux et gentiment provocateur, s’est imposé comme une icône de la culture populaire, réalisant les fantasmes de bêtise de toute une génération.
Alors qu’il continue de faire rire petits et grands, son anniversaire est l’occasion de revenir sur cette aventure éditoriale. Au fil des couvertures du Journal de Spirou qui l’a vu naître, ainsi que d’autres visuels inédits, se trace le parcours du petit groom, mais aussi de la liberté d’expression de ses auteurs, Tome et Janry.
Un livre hommage ludique, émaillé de commentaires, d’anecdotes et de souvenirs et qui laisse la part belle aux images : pour tous les fans du Petit Spirou !
San Antonio
Un beau-livre conçu dans les règles de l’art présentant l’ensemble des 103 originaux réalisés à l’aquarelle par François Boucq pour les nouvelles couvertures des romans de San-Antonio écrits par Frédéric Dard, le créateur du mythe. Chaque original étant reproduit à un format lui rendant hommage.
La force de frappe des dessins est accompagnée de trois textes plaçant le travail de Boucq dans son environnement :
– Entretien de Frédéric Dard avec Antoine de Caunes réalisé pour Métal Hurlant
– Texte de François Rivière, spécialiste du roman populaire et de San-Antonio, sur l’aventure éditoriale passionnante de San-Antonio et, surtout, sur les illustrateurs (Gourdon, Dubout, Wolinski, etc.) ayant opéré pour les couvertures de la série
– Texte journalistique avec une large part de propos de Boucq sur sa liaison avec San-Antonio, son approche pour les couvertures, les passerelles avec son univers et ses séries, etc.
Le Prince des écureuils
Il était une fois un pauvre écureuil nommé Roufol qui rêvait de devenir un preux chevalier. Par les vertus de quelque noisette magique, le petit rongeur parvint à ses fins. Dès lors, Roufol connut l’ennui, goûta à l’amertume et toute la sale marée de ses haines reflua en lui…