Tour de valse

En septembre 1946, Vitor Kolonieitsev est arrêté sur dénonciation anonyme et déporté en Sibérie au camp de Taïchet. Il est condamné à dix ans de rééducation par le travail. Il laisse une femme, Kalia, et deux enfants, Serioja et Voulia. Les années passent. Kalia correspond régulièrement avec son mari. Jusqu’au jour où celui-ci lui demande d’arrêter de lui écrire, ses lettres ravivant toute l’ignominie de la situation. Kalia essaie tant bien que mal de survivre, elle qui est considérée comme la femme d’un Zek, un ennemi du peuple.
Avril 1953. Staline meurt et, dans les mois qui suivent, des milliers de prisonniers reviennent des camps. Mais pas Vitor. Sans nouvelles, Kalia décide d’aller en Sibérie, pour le retrouver. Elle doit gagner peu à peu la confiance de la population, peu encline à parler de ce qui se passait dans les camps à quelques kilomètres de chez eux. Au fil des semaines, elle rencontre d’anciens Zeks restés dans la région, n’ayant plus nulle part où aller. Elle va alors apprendre toute l’horreur de leurs conditions de vie, et l’instauration d’une pratique particulièrement perverse : le tour de valse.


Thérèse

Elle est grosse, elle est laide, elle est seule. Et elle rêve. Derrière la fenêtre de sa pauvre chambre, elle passe sa vie à rêver du grand amour, de Momo, si beau, si jeune, si mince. Elle rêve d’Afrique où Momo la conduirait. Et quand il daignera enfin lui adresser la parole, la vie de Thérèse va se transformer. Pour le meilleur. Et pour le pire.


Les Chasseurs de l’aube

Kanh, le chasseur taciturne, et sa tribu vivent sous la coupe de Hozha, la femme sage qui leur assure la protection et la clémence de la nature. Reeh parcourt les terres, accompagnée de son père, Mah, jusqu’au jour où ce dernier meurt. Et jusqu’à ce qu’elle rencontre Kanh. Kanh, dont un mal inconnu dévore la poitrine au premier regard, prend sous son aile la sauvageonne et la recueille au sein de sa tribu. Sans savoir que son geste va briser l’harmonie qui règne chez les Goure Hanes. Car, si l’amour existait déjà dans ces temps reculés, d’autres sentiments moins amènes prédominaient : la colère, la jalousie, la haine… et la vengeance.


12 Pilotes

Tous deux grands passionnés de course automobile, Jean-Marc Thévenet et Denis Sire nous entraînent avec eux à la rencontre de pilotes emblématiques des années 1960. De Graham Hill à Jacky Ickx, en passant par Bruce McLaren, Lorenzo Bandini et beaucoup d’autres, ils nous racontent la naissance d’un mythe, celui du circuit automobile et de ses héros, baladins fantasques, chevaliers austères ou risque-tout flamboyants.

À travers le destin, parfois tragique, de ces pilotes hors du commun, Jean-Marc Thévenet et Denis Sire convoquent, le temps de ce beau livre, une époque aujourd’hui révolue.


Le mangeur d’histoires

Fortuné d’Hypocondre a un problème… ou précisons plutôt qu’il n’a que des problèmes depuis le jour où lui est apparu « Le Corbeau »…
« Le Corbeau » est le héros de romans de gare éponymes, feuilletons à deux sous, aux intrigues aussi rebondissantes que convenues. Fortuné se faisait un plaisir d’étriller cette piètre littérature dans ses critiques. Mais voilà que « Le Corbeau » est devant lui et ne le quitte plus, lui rendant la vie infernale. Il a terriblement besoin de l’aide de Fortuné pour le conduire à son créateur et faire de sa vie un chef d’oeuvre inoubliable en l’immortalisant pour toujours en génie du Mal !
Ironique et malin, Fabrice Lebeault retrouve le plaisir de l’invention, de la magie qui avait fait le succès de « Horologiom ». Son traitement au crayon donne une ambiance particulièrement réussie, graphiquement moderne et pourtant délicieusement surannée.
En fin d’album, quinze pages reprennent la toute première version de l’histoire sous forme de nouvelle, complétée de treize illustrations à l’aquarelle.


Red monster

Omer Houston, toujours à la recherche de nouvelles merveilles zoologiques, s’émerveille des scènes de la vie sauvage. Pourtant lorsque l’équilibre de la jungle est en danger, l’aide du Marsupilami est utile à quiconque ose s’aventurer au coeur de la nature hostile.


Éclats

Un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Esther et Victor, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière. Ils ne se sont plus revus depuis l’invasion des Pays-Bas par les troupes hitlériennes. Tous deux sont marqués par les années de guerre qu’ils tentent, vaille que vaille, de se transmettre en mots. Leurs récits, chargés en émotion, portent sur les choix – souvent impossibles – qu’ils ont dû faire, les êtres chers qu’ils ont perdus et, surtout, la bataille qu’ils ont menée avec leur conscience. Des amis proches ont en effet opté pour la résistance, d’autres pour le Front de l’Est. Sans oublier qu’Esther est Juive.

Éclats est la première partie de cette histoire sur la perte. Perte de l’innocence, des rêves, de la jeunesse et, bien sûr, de la liberté.


Cicatrices

Un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Esther et Victor, anciens amants, se retrouvent dans un cimetière. Ils ne se sont plus revus depuis l’invasion des Pays-Bas par les troupes hitlériennes. Tous deux sont marqués par les années de guerre qu’ils tentent, vaille que vaille, de se transmettre en mots. Leurs récits, chargés en émotion, portent sur les choix – souvent impossibles – qu’ils ont dû faire, les êtres chers qu’ils ont perdus et, surtout, la bataille qu’ils ont menée avec leur conscience. Des amis proches ont en effet opté pour la résistance, d’autres pour le Front de l’Est. Sans oublier qu’Esther est Juive.

Cicatrices clôt le diptyque.


L’Art de Morris

En décembre 1946, Maurice de Bevere, dit « Morris », publie, dans L’Almanach Spirou, la première aventure de Lucky Luke : Arizona 1880. Le succès populaire est tel que le créateur s’efface très vite devant sa création. Question de modestie sans doute. Et pourtant… Morris est un pur génie du 9e art : il invente une narration de l’action, avec un sens unique de la mise en scène. Son esthétique confine à l’exceptionnel. Il était grand temps de lui consacrer une (très belle) exposition, et un beau livre.


Bouffon

Après Les Folies Bergère, Zidrou et Porcel explorent le Moyen-Âge dans le conte Bouffon ! Un garçon, si laid qu’il est appelé « Glaviot », grandit heureux dans les geôles d’un château, sous la protection du tortionnaire des lieux. Que pourrait-il espérer de plus qu’être le bouffon éperdument amoureux de la belle Livia, la fille du Comte ? Par un miracle tout ironique dont Zidrou a le secret, cet être difforme se révèle capable de ressusciter les femmes par ses baisers… Mais qui acceptera de les lui rendre ?