Après le thriller Metropolitan, Laurent Bonneau se lance dans le récit intimiste avec Douce pincée de lèvres en ce matin d’été.
Max est un jeune entraîneur de tennis de table de haut niveau. Quelques jours avant une compétition importante en Chine, et au lendemain de sa rupture amoureuse, le jeune coach va se perdre dans ses réflexions sur le sport, la réussite, et les relations humaines. Au plus près de sa perception, nous voyageons au sein de cette journée au temps dilaté, emportés par des couleurs envoûtantes et les mouvements que Laurent Bonneau, d’un trait affirmé, rend avec une grande maîtrise.
Laurent Bonneau nous livre avec pudeur le premier jour du reste de la vie de Max.
Rêves syncopés, l’album signé par Mathilde Ramadier et Laurent Bonneau sur la figure marquante de la musique électro, Laurent Garnier. À travers ses propres mots, un très bel hommage à la techno, au plaisir d’être seul derrière ses platines et de voir la salle en transe… De Manchester à Berlin, quelques repères biographiques suffisent, le reste est affaire de sensation, d’émotion. Bonneau a trouvé son sujet de prédilection : seuls son graphisme et ses couleurs pouvaient envoûter le lecteur comme le fait cette musique. Une symbiose impressionnante !
Côte d’Opale, 1973. Adolescents, Alban et Pablo profitent de leurs vacances, au gré des ondes de Radio Caroline, la célèbre radio pirate qui émet depuis un bateau navigant sur les eaux internationales.
Cinq ans plus tard, bien que d’origines sociales opposées, les deux comparses ont la même envie : partager la musique boudée par les radios françaises officielles et donner la parole aux bâillonnés de la société. Avec beaucoup d’idées et peu de moyens, ils créent Radio Nomade, leur radio pirate.
Radio Nomade émet chaque semaine d’un endroit différent pour échapper à la police diligentée par l’État qui n’entend pas voir son monopole remis en question par les nombreux radiolibristes. Entre brouillage et arrestation, l’avenir de la fine équipe est plus qu’incertain. Et l’envie de continuer d’investir les ondes à tout prix, malgré les risques et les avertissements, pourrait en tout cas venir à bout de l’amitié entre les deux hommes…
Luck s’ennuie dans son école de graphisme. La seule raison qui le pousse à y aller, c’est Julie, avec qui il essaye vainement d’engager la conversation. Son autre passion ? Les graffitis qu’il fait sur les murs de la ville. Un jour, une mystérieuse artiste l’invite à participer à un important concours de graffitis : le tournoi des légendes. La vie de Luck prend un nouveau tournant. Et pas seulement sur le plan graphique : Gabrielle, qui fait partie de l’équipe de basket masculine, s’intéresse à lui. Mais Luck ne la remarque pas. Jusqu’à cette fameuse nuit où il l’affrontera au… basket.
Sugar est la biographie d’un chat noir qui fut pendant 18 ans le compagnon de l’auteur flamand Serge Baeken. En 80 pages, l’auteur va nous raconter la vie à hauteur des yeux d’un chat : marcher, jouer, attraper les mouches, défendre son territoire, déménager, chasser les souris, faire des câlins, se balader avec ses congénères, etc. Tout cela sur fond de vie de famille presque calme.
Serge Baeken nous conte ce quotidien de manière chronologique, un spectacle cubique de parfois 24 cases par page, noir et blanc.
Le Contrepied de Foé est le nouveau one-shot des auteurs de Lip, Laurent Galandon et Damien Vidal. Ils nous content le parcours d’Urbain, jeune passionné de football au Cameroun, dont les rêves de gloire vont être exploités par un agent véreux. Le voici abandonné à Paris, sans papiers et sans un sou en poche… À travers la destinée d’Urbain, les auteurs dévoilent avec justesse l’une des faces cachées du football et le quotidien d’un clandestin en France.
Le nouveau one-shot de Vanyda ! Après une rupture, Coralie, Franco-Asiatique de 28 ans, ressent le besoin d’explorer ses origines. Pour comprendre qui elle est, cette jeune femme va décortiquer son héritage d’enfant d’immigré. Un récit introspectif, un véritable condensé d’émotions tout en douceur. Une quête identitaire contemporaine légère et fraîche comme une brise.
Mia est une ado anorexique. La nourriture, elle la remplace par les livres de la bibliothèque de l’université. C’est devant les bâtiments de cette université, dans la rue, qu’elle tombe sur Dany, le fils d’un riche patron. Elle s’apprête à lui demander l’heure, une façon comme une autre de l’aborder, quand une armoire à glace enlève le garçon et le jette à l’arrière d’une camionnette.
Personne ne réagit, sauf Mia qui se précipite, toutes griffes dehors, à son secours. Résultat : elle aussi se fait embarquer. Pas malin. Car si les parents de Dany sont riches et peuvent payer la rançon, ce n’est pas le cas de ceux de Mia. Tandis que les deux adolescents, enfermés dans un sombre réduit, ouvrent timidement leur coeur l’un à l’autre, la police poursuit toujours cette bande organisée, spécialisée dans les kidnappings express…
Une belle histoire d’amour sur fond d’enquête policière servie par un dessin à la fois sensible et dynamique.
Replongez au coeur des conflits religieux avec cette nouvelle édition du Maître d’armes, en grand format et en noir et blanc ! De quoi savourer la qualité graphique de l’ouvrage et apprécier à sa juste valeur le magnifique trait de Joël Parnotte. Enrichie d’une nouvelle couverture ainsi que d’un cahier de croquis, cette belle édition satisfera à la fois ceux qui ont aimé l’album… et ceux qui ne l’ont pas encore découvert.
Une belle surprise d’Ana Mirallès ! On la croyait monopolisée par la série à succès Djinn, et voilà qu’apparaît ce one-shot scénarisé par Emilio Ruiz !
L’histoire : de nos jours, en Espagne, nous suivons la vie d’un billet de 20 euros ! Cette excellente idée de départ nous fait traverser différents milieux sociaux, la vie de nombreux personnages, avec beaucoup d’humour et de justesse. L’occasion d’évoquer la société dans laquelle nous vivons, le rapport à l’argent et de découvrir une galerie de personnages formidables !