L’Autre

Pour Kim, c’est l’heure de toutes les découvertes. D’abord, elle va faire la connaissance d’un extraterrestre – de sexe mâle et d’allure très séduisante, ce qui ne gâche rien. Celui-ci, un scientifique de haut vol envoyé par son peuple afin d’observer les Terriens d’Aldébaran, a toujours été fasciné par Kim et connaît la moindre de ses habitudes. Surtout, il va lui offrir l’occasion d’entrer en relation avec la fascinante Mantrisse, originaire de la même planète que lui. Kim va enfin pénétrer les secrets de cette créature fabuleuse.

Avec ce cinquième épisode s’achève la saga de Bételgeuse, deuxième cycle des mondes d’Aldébaran. Mais la route de Kim et de ses compagnons d’aventure ne s’arrête pas là. Dans le cycle d’Antarès, le lecteur retrouvera les principaux personnages de cette fresque d’anticipation où le merveilleux se teinte d’humanisme et où les créatures animales les plus inattendues ne font que mettre en valeur petites faiblesses et grands défauts de l’espèce humaine.

L’imagination de Leo semble ne pas connaître de limites, et les dernières pages de L’Autre ne font qu’ouvrir de nouvelles perspectives. Comme si les découvertes de Kim ne faisaient que commencer.


L’Incorrigible Achille Talon

Son petit chapeau, son gros ventre et sa canne sont connus de tous : Achille Talon, l’archétype parfait du français moyen, hante les pages de PILOTE depuis 1963. Greg, son créateur, lui façonne un petit monde à sa mesure : un pavillon coquet en banlieue résidentielle, un voisin agaçant (Lefuneste), une fiancée snobe (Virgule de Guillemets), un père amateur de bière et aussi une brave maman qui lui bichonne de bons petits plats. Achille possède un coeur gros comme ça, un cerveau choc (…), une profonde estime pour sa propre personne et une aptitude à la parole impressionnante : son verbiage est emphasé à souhait. Jusqu’en 1976, Achille Talon est le héros de gags qui tiennent en une ou deux planches; il partage son temps entre son pavillon et la rédaction du journal POLITE pour lequel il est censé travailler en qualité de « héros ». À partir de 1977 les aventures d’Achille Talon change de rythme : de longues histoires ponctuées de nombreux rebondissements remplacent peu à peu les planches à gags. C’est aussi à ce moment que l’éphémère journal d’Achille Talon est lancé.

Greg excelle à caricaturer des personnages célèbres de la BD (Goscinny, Charlier etc.). Son trait est rond, efficace et direct.


Le Philtre a gaffé !

Inutile de vous le dire, les cours dispensés dans cette école sont un peu incongrus. La matière dominante est la magie et tout ce qui s’ensuit. Longtemps prépubliée dans LE JOURNAL DE MICKEY, cette série humoristique est animée par deux des meilleurs gagmen de la BD.


L’Accélérateur Atomique

Ce livre est un hommage de l’auteur à Spirou et à ses créateurs. Ça se voit au premier coup d’oeil : Lapinot arbore le légendaire costume de groom, et un écureuil le suit partout — le genre de modèle à queue courte et longues oreilles qui laisse à penser que Trondheim préfère décidément les lapins.

Et puis Lapinot et son copain journaliste — fraîchement débarqué des Tropiques avec une dent fêlée pour cause de rencontre avec une perle dans un coquillage — vivent une aventure débridée, incluant des machines mystérieuses, des hommes invisibles, quelques cinglés (bons ou méchants) et un troupeau de crétins (la police). Sans oublier le savant fou. En l’occurrence, un homme  » honnête  » et non-violent — sa moche cicatrice sur la joue, c’est juste une chute de balançoire quand il avait huit ans — qui vole des diamants pour financer un projet susceptible de sauver l’humanité : un accélérateur atomique qui multiplie la vitesse par mille. (Nous ne dévoilerons pas ici l’aspect salvateur de l’invention.) Mais en attendant, sa machine a un défaut : les gens qui l’utilisent ont tendance à disparaître.

L’autre problème, c’est que Lapinot et son copain se retrouvent accusés de tentative de meurtre sur policier, d’évasion, de destruction de véhicule public, etc. Tout ça pour une dent fêlée, Trondheim ayant le don de faire déraper les broutilles vers de désastreuses complications. Et si cette version revisitée (avec l’aimable autorisation des éditions Dupuis) des aventures de Spirou nous replonge dans nos souvenirs d’enfance, elle est totalement habitée par Trondheim, son humour décalé et son sens de la dérision.

Ce livre est un hommage de l’auteur à Spirou et à ses créateurs.

Avec l’aimable autorisation des Éditions Dupuis.


L’Indispensable Achille Talon

Son petit chapeau, son gros ventre et sa canne sont connus de tous : Achille Talon, l’archétype parfait du français moyen, hante les pages de PILOTE depuis 1963. Greg, son créateur, lui façonne un petit monde à sa mesure : un pavillon coquet en banlieue résidentielle, un voisin agaçant (Lefuneste), une fiancée snobe (Virgule de Guillemets), un père amateur de bière et aussi une brave maman qui lui bichonne de bons petits plats. Achille possède un coeur gros comme ça, un cerveau choc (…), une profonde estime pour sa propre personne et une aptitude à la parole impressionnante : son verbiage est emphasé à souhait. Jusqu’en 1976, Achille Talon est le héros de gags qui tiennent en une ou deux planches; il partage son temps entre son pavillon et la rédaction du journal POLITE pour lequel il est censé travailler en qualité de « héros ». À partir de 1977 les aventures d’Achille Talon change de rythme : de longues histoires ponctuées de nombreux rebondissements remplacent peu à peu les planches à gags. C’est aussi à ce moment que l’éphémère journal d’Achille Talon est lancé.

Greg excelle à caricaturer des personnages célèbres de la BD (Goscinny, Charlier etc.). Son trait est rond, efficace et direct.


L’Histoire de la dernière image

Du monde réel à celui des lettres de l’océan Atlantique, dans les aventures de  » Philémon « , d’une apparence à l’autre dans L’Histoire du corbac aux baskets, d’un état d’homme servile à un statut de poète raconteur d’histoire dans L’Histoire du conteur électrique, tout, chez Fred, est affaire de passages. Il fallait bien qu’un jour, ce grand enfant pas sage nous entraîne vers le Grand Passage : celui qui, de vie à trépas, nous permet de voir l’image la plus cruciale de notre existence, à savoir la dernière. car, vous le savez, après tout, aussi vrai que le fond de l’air est frais, on ne fait que passer en ce bas monde…Donc, ça commence au bar des Sportifs où un représentant en dés à coudre et en enclumes se prend un sacré gnon sur la cafetière. laissé pour mort dans la vitrine d’un nouveau commerçant du quartier, il se réveille en se frottant la tête… et se retrouve embarqué, à la suite d’un drôle de zigue à moustache qui se fait appeler Le Baron tzigane, sur un océan de notes… De la réalité au rêve, d’une boutique poussiéreuse à une mer déchaînée, d’une assemblée barrique à un banc de requin-cigares, du rire aux larmes, du coq-à-l’âne (et vice-versa), Fred nous trimballe, émerveillés et heureux, dans ce monde insolite où la logique et l’absurde se côtoient sans encombre. ce nouvel album ressemble à un accident climatique, une tornade suivie d’un arc-en-ciel, une vague de mélancolie sur un océan de poésie. C’est une sorte de rêve éveillé, un voyage épatant où rien n’est prévisible. On en sort tout éclaboussé de couleurs.


L’Histoire du corbac aux baskets

Fred est un auteur unique. Que ce soit avec Philémon (un chef-d’oeuvre de poésie et d’invention), avec ses contes singuliers ou ses dessins d’humour, Fred nous remplit l’esprit d’images et de mots que l’on oublie pas de sitôt. Un auteur qui a inventé un language, un style.


L’Idole des Jeunes

Victor a enfin réalisé son rêve n°1: « être animateur vedette sur la bande FM ». Pour parvenir à son rêve n°2 (sortir avec une femme consentante) il va devoir échapper à l’emprise de sa mère. C’est sur les conseils de son psy que Victor va prendre son émancipation en main. Fort de son premier salaire, il loue un appartement, puis va tenter d’entreprendre un rapprochement avec Nadège, la nouvelle standardiste de l’accueil. Ce qui est merveilleux avec Victor Lalouz, c’est que plus notre héros s’enfonce dans sa spirale terrifiante de médiocrité, plus il provoque l’hilarité.

Formidable et épatant.


L’Oiseau-tonnerre

Sous le titre générique des 7 Vies de l’épervier, Juillard et Cothias ont animé l’une des plus fabuleuses épopées racontées en bande dessinée. Une fresque historique (nous sommes au XVIII e siècle) qui évoque l’histoire de personnages hors du commun. Plume aux vents constitue la suite directe de cette série avec, pour personnage central, Ariane de Troïl à la recherche de son père et de son passé.


La Folle et l’assassin

Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, vient avec ses amis se fournir en filles dans un sinistre asile de folles. La mère supérieure les leur prête à condition qu’ils ne les abîment pas, car elles resserviront. . .

C’est là qu’on retrouve Ariane, l’âme dévastée, mutique, enceinte de Germain depuis bientôt neuf mois. Personne ne sait qui elle est, mais Gaston d’Orléans la reconnaît et l’emmène : il tient à savoir ce qu’est devenu Masquerouge, bizarrement disparu en même temps qu’elle.

Entre deux interrogatoires, Ariane accouche d’une petite fille qu’on lui enlève aussitôt pour l’abandonner dans la forêt. Mais un certain Lenclos passe par là, qui, justement, n’a jamais déclaré la mort de sa petite Ninon. . .

Ayant échappé à ses bourreaux, Ariane retourne à Paris, où elle apprend que le Condor qui l’a « tuée » sans le savoir était l’Epervier de son enfance – et son père. Elle retrouve aussi Taillefer, devenu tueur à gages pour le compte de Gaston d’Orléans. Au lieu de la tuer, il la prend sous son aile.

Liés par une même obsession, « la folle » et « l’assassin » partent ensemble vers les Amériques retrouver l’Epervier : Ariane pour lui pardonner et Taillefer pour se mesurer à lui, enfin.

Voilà comment débute cette nouvelle série, où l’on retrouve tout ce qui fit le succès des Sept Vies de l’Epervier.. Cothias, scénariste aussi fou que prolifique, maîtrise parfaitement l’entrelacs hasardeux de l’Histoire et de l’imaginaire, avec une drôlerie bien charnelle et une fibre tragique à vous coller le frisson. Juillard met toute sa sensibilité à restituer, dans une ambiance fascinante de vérité, la palette infinie des vertiges humains : désespoirs, solitudes, sauvageries barbares, sensualités, humour, amour.