Percevan et Kervin sont les deux héros d’un univers médiéval peuplé, comme il se doit, de jolies princesses, de méchants sorciers et de malicieux enchanteurs. Percevan, preux et vaillant chevalier, est toujours prêt à se lancer dans l’aventure pour une bonne cause. Son compagnon Kervin, rondouillard et râleur, affamé du matin au soir, connaît les coups d’audace des peureux. Il a pour confident un animal silencieux et drôle appelé Guinly, dont l’attachante apparence tient de la marmotte et de l’écureuil.
Ces personnages sont créés en 1981 pour l’éphémère magazine GOMME (éd. Glénat). Cette série destinée à un large public a d’abord été éditée en albums chez Glénat (3 albums).
Un vrai déluge. Les flots de cascades nées en un instant rebondissent de rocher en rocher. Les branches, les feuilles d’arbres aux écorces luisantes, ploient sous les gouttes qui s’attardent quelques instants avant de reprendre leur chute. Et dans cet océan d’eau douce qui tombe du ciel et noie tout, deux silhouettes… Celle d’He Pao, dont le nom -ironie ! – signifie Le Joyau du Fleuve, et celle de Petit Li, l’enfant que celle qui possède la science du combat du Moine fou ramène dans son village.
Mais à grand pouvoir, grande dépendance, et He Pao la guerrière ne choisit pas les moments où son mal, contrepartie de sa force, la cloue de douleur, la laissant plus faible qu’un nouveau-né. Pour soigner le fléau mystérieux qui la ronge, elle se réfugiera nue et immobile, adoptant la position du cocon, sur l’écorce détrempée d’une grosse branche de ginkgo, l’arbre médicinal. Et là, soudain…
Deuxième épisode des Voyages de He Pao qui font suite à la Saga du Moine fou, L’Ombre du ginkgo nous entraîne dans un village chinois dévasté par la montée des eaux. Alors que les pillards s’approchent des maisons désertées et des réserves de vivres, les femmes du chef du village continuent leur sourde rivalité. La gagnante sera, bien sûr, celle qui saura donner des enfants males à leur seigneur. Et pour cela tous les moyens seront bons…
A travers cette fresque d’une catastrophe paysanne en Chine médiévale, Vink développe une nouvelle facette de son talent. Cette fois c’est la tragédie des hommes impuissants face à un déluge qu’il fait vivre au lecteur qui, la dernière page tournée, entendra encore longtemps la pluie frapper terre et rizières, et ruisseler des arbres détrempés.
La montagne qui bouge marque le début d’un nouveau cycle des aventures de la jeune He Pao, l’héroïne de Vink. Ce dernier est l’un des plus inclassables parmi les très grands de la BD. Funambule, touché par la grâce, il réussit à unir beautés et horreurs d’Occident et d’Asie.
Imaginez un Cadet de Gascogne façon Portos réduit aux proportions d’une tête d’épingle. Imaginez un homme d’honneur, fier et bagarreur propulsé dans un univers de femmes, où l’on se préoccupe plus de libertinage que de faits d’armes. Imaginez-le réduit à jouer les modèles dans une Académie artistique, imaginez-le nu au milieu de dizaine de femmes le dessinant, le détaillant sous toute les coutures. L’héroïsme et la virilité seront mis à mal dans cette fable qui doit autant à Restif de La Bretonne qu’à Lewis Carrol. C’est l’histoire d’un homme qui passe de l’autre côté du miroir. S’inspirant de Swift, de Cyrano de Bergerac ou du Baron Münchhausen, Joann Sfar revient à ses premières amours et entame une nouvelle série de voyages oniriques, sur fond de XVIIIe siècle d’opérette. L’action se déroule dans une France imaginaire, une France minuscule où le héros fut projeté un peu par hasard, une France dont la capitale est au Sud de la Loire, car c’est là qu’il fait bon vivre.
Les élèves de l’Ecole Abracadabra n’en ratent pas une et profitent, cette fois, de la fête d’Halloween pour en faire voir de toutes les couleurs à leurs voisins.
L’histoire se déroule au Navarin, dans une atmosphère qui évoque les années 1900. Ariane, insouciante jeune fille de bonne famille (croit-elle, malgré une maman qui cause comme une cochonne), vit dans une jolie maison jouxtant le Père Fauteuil — un cimetière, comme son nom l’indique. Elle rêve en secret de l’homme mystère, dont les exploits nocturnes, relatés quotidiennement par André Valentin dans Le Jour d’avant (le journal des honnêtes gens), alimentent ses émois de jouvencelle. (Lesdits exploits consistent à dévaliser des appartements de baronnes modernistes.)
Pour tenter de séduire cet énigmatique personnage, elle va devenir elle-même l’ennemi public n°2 sous le nom de » la voleuse du Père Fauteuil » ; elle va s’introduire dans les milieux modernistes et y rencontrer un ramassis de vieux débris, artistes et poètes, financés par les baronnes. Elle va découvrir qu’André Valentin est Andrée Valentine ; que son homme mystère, drogué par une doctoresse folle, est téléguidé par Honoré Rouflaquet (président de son beau pays) ; et que ses parents sont d’anciens contrebandiers qui se servaient jadis de leur cave et du cimetière pour faire transiter dans des cercueils vides toutes sortes de marchandises et de truands notoires. (Depuis, ils se sont refait une vertu, mais leurs anciens copains, adeptes du clan des Insoumis, posent des bombes dans les boutiques de lingerie.) Elle va même atterrir avec un certain plaisir dans le lit d’Andrée Valentine…
Mais au bout du compte, romantique indécrottable, la voleuse du Père Fauteuil rêve toujours de l’homme mystère…
Agrémenté d’un dessin élégant et mouvementé, voilà un récit romantico-fantastique tout à fait jubilatoire, plein de passions et de loufoquerie, dont les rebondissements alambiqués et parfaitement maîtrisés nous tiennent en haleine à la manière des feuilletons début XXe siècle.
Revoilà l’adorable Soupetard, sa soeur à lunettes et son lapin Cerfeuil. C’est la rentrée et il retrouve la jungle des cours de récréation, le pauvre. Il voulait faire partie de la conspiration des conspirateurs, dont chaque membre doit posséder une trésor « unique et secret comme Polly-chinelle » : ça peut être une peau d’orange, un rat crevé ou un peigne à cran d’arrêt. Le trésor de Soupetard, c’était Cerfeuil qui sautait dans un cerceau, mais Cerfeuil n’a pas voulu sauter…Maintenant, les autres sont furieux, et il passera « de l’eau sous les calendes grecques » avant qu’il soit promu conspirateur.
Mais justement, son grand-frère Pierrot, qu’il attendait depuis longtemps, revient du service militaire. Pierrot, c’est un type formidable : il vous rapporte des cadeaux un peu moches ou un peu volés, il vous emmène à la foire dans son side-car, et il a un trésor caché au creux d’un arbre…
Pour Soupetard, le retour du grand-frère, c’est de la joie pure, et aussi des vieux chagrins qui remontent dans sa caboche de môme avec des questions sans réponses : « Pourquoi y sont morts, papa et maman ? » Et grâce au talent des auteurs, tout est contagieux : les gros bonheurs et les détresses terribles, et toute cette enfance qu’ils nous ramènent avec une fraîcheur et une tendresse craquantes.
Avant de mourir Nicolas Imélovitch, alias le Tigre, a apporté une double révélation à Etienne. Il est un chaman comme lui et sa soeur est en fait la mère d’Etienne. Elle vit en Amérique et elle serait liée à la dernière croix, la croix de l’Aigle !
Séparé de Fabien, Louise et de son frère Henri, Etienne se rend en Amérique, plus proche que jamais de son destin. En route pour ce qui sera l’ultime voyage…
Bob Morane symbolise le héros de BD parfait ! Rusé, costaud, aimant le risque, prêt à lutter contre le mal, ce célibrissime agent des services secrets envoie tout valdinguer sur son passage en compagnie de Bill Balentine, son inséparable compagnon d’aventure.