Entre deux albums (le dernier, Allergies, est paru en 2004), on se demande toujours ce que Bretécher va nous tricoter. Voilà, c’est fait et c’est du costaud. Agrippine, dont on connaît le talent pour faire tourner les autres en bourrique, est dépassée cette fois. Ses parents vont divorcer (ça leur réveille la libido) ; Biron attaque sa période travelo et se trimballe en soutif ; Zonzon, son AGM (arrière-grand-mère et non « aïeule génétiquement modifiée ») se barre dans son monde et la laisse à la porte. Et puis, en dehors du fait que le Vélib est un instrument récalcitrant, voilà qu’une chose pas vivable, inconcevable, débarque dans son univers d’adolescente plutôt préoccupée par l’acquisition du dernier truc divin qui « coûte la peau » – des boots en tatou tressé. Cette chose pas vivable, c’est la mort. Sujet délicat s’il en est, que Bretécher traite avec une détresse à fleur de peau, une pudeur et une drôlerie (oui) décidément imbattables. Un grand album.
Agrippine
Il fallait un caractère bien trempé pour succéder aux célébrissimes Frustrés dans les pages du Nouvel Obs. Ça tombe bien car du caractère, Agrippine, n’en manque pas. Coincée entre ses parents trop tolérants, ses crises existentielles, ses copines et son petit frère, Agrippine traverse l’âge ingrat d’une adolescente d’aujourd’hui avec un humour féroce et une mauvaise fois absolument réjouissante. Réédition en grand format.
Nous ne t’oublierons jamais
Persuadés d’être les derniers représentants de l’espèce humaine, le groupe de Yann, Ella, Ross et les autres, traqués par les robots tueurs, ont décidé de partir à la recherche du centre névralgique des machines, dans une tentative désespérée de trouver une issue à leur cauchemar. Ils ont retrouvé S.A.M., peut-être leur seule raison de rester un tant soit peu optimistes. C’est néanmoins une mission suicide qu’ils ont conscience d’accomplir, en cherchant à atteindre l’endroit où tout s’est terminé pour l’humanité…
Un dénouement virtuose et haletant de cette saga d’anticipation qui emprunte autant à la science-fiction hollywoodienne qu’à la culture japonaise du manga.
Intégrale tomes 1 à 3
Redécouvrez les trois tomes du premier cycle de Jazz Maynard dans une intégrale en noir et blanc, très grand format, enrichie d’un cahier supplémentaire.
Les Enfants du Doge
Pour leur première série historique intitulée Marina, Zidrou et Matteo embarquent le lecteur pour Venise. La Cité des Doges verrait-elle les prédictions de Dante Alighieri se réaliser à deux moments de son histoire, au XIVe siècle et de nos jours ? En 1342, après avoir exilé pendant de nombreuses années sa propre fille, Marina, le Doge choisira de la sacrifier au nom de la Cité… Mais au XXIe siècle, qui empêchera le professeur Boccanegra de réveiller Marina, sirène maléfique peinte sur une épave ?
Un parfum de yétis roses
Surgissant soudain des neiges, une bien singulière créature apparut devant nos deux amis !
Dissimulant à contre-coeur sa nudité triomphante, la toison du bien excentrique quadrumane arborait une coloration que n’eût point reniée Barbara Tartland, la célèbre romancière aux best-sellers imbibés d’eau de rose…
Le géant roux remua ses poings aussi gros que des têtes d’enfants sages :
– « Ah ça, commandant, regardez ! Un gorille rose ! »
Le Français grimaça souplement et après avoir soigneusement retiré un gant, il passa sa main, aux doigts légèrement déformés par la pratique intensive du Scrabble, dans la brosse de ses cheveux drus coupés en brosse :
– « Un gorille, dans ces contrées, mon vieux Bill ? Un gorille… Voire ! »
Grâce à son passé d’ingénieur, Bob Marone – car c’était bien lui – identifia rapidement le splendide spécimen :
– « Ou je me trompe fort, Bill, ou nous sommes en présence du mystérieux yéti ! »
Sourd à ces pertinentes considérations cryptozoologiques, le splendide anthropoïde s’avança vers nos deux héros ; de son pelage rosé s’échappa une subtile fragrance, à la fois capiteuse et acidulée, rude et musquée, qui vint violemment frapper les narines si sensibles du Français. Soudain, l’oeil de Bob pétilla et il aspira goulûment, à pleins naseaux, la fragrance bien-aimée…
… le parfum enivrant de l’Aventure !
Intégrale tomes 5 et 6
Dénouement de la série Double Masque dans cette dernière intégrale pleine de rebondissements : alors que l’ancien consul Bonaparte poursuit son inexorable ascension vers le trône d’empereur, les complots à son encontre se multiplient. Fouché, l’Écureuil et la Torpille veillent au grain, mais il est des affrontements que l’on doit mener seul, à l’instar de celui qui oppose l’Abeille à la Fourmi. Les tentatives d’assassinat de ce dernier ont échoué ; voici venu le temps des pourparlers. Car, après tout, aucun des deux ne connaît l’origine de ces masques qui les lient, comme l’ombre et la lumière…
Le Dinosaure blanc
Quand Bob Marone et Bill Gallantine partent rechercher leur ami Franck jusque dans la préhistoire, il n’est pas étonnant qu’ils finissent par le retrouver. Mais quand Franck s’acharne à vouloir se mesurer seul au dinosaure blanc, il n’est pas étonnant que Carlotta se retrouve veuve. Il n’est pas étonnant non plus que Bob remue ciel et terre pour venger son ami. Quand Marone et le fabuleux dinosaure blanc s’affrontent enfin, il n’est pas étonnant que la terre elle-même tremble d’excitation… Ainsi continue la saga du plus extraordinaire aventurier du vingtième siècle… le célèbre commandant Bob Marone !
Intégrale tomes 4 à 6
Un mercenaire n’a peut-être pas d’existence officielle, mais il n’en a pas moins un passé. Et celui de Wayne Shelton lui revient en pleine face. Notre héros pensait avoir chassé les fantômes du Vietnam, mais son némésis d’alors, un certain Hooker, se rappelle à son bon souvenir, en se réclamant de… son fils ! Et lorsque ce n’est pas son propre passé qui revient tourmenter Wayne Shelton, c’est celui des autres. Ainsi, le voilà parti en Afrique pour sauver le premier amour d’Honesty, sa « dame de coeur ». Une intégrale tout en explosions et en émotion, agrémentée d’un carnet de croquis qui réserve quelques surprises !
Le Dernier Combat
Avec « Le dernier combat », deuxième tome de leur ditptyque « La Vénus du Dahomey », Galandon et Casini poursuivent leur exploration de cet épisode peu glorieux de l’histoire européenne au 19e siècle : l’engouement pour les zoos humains et autres cabarets de monstres.
Diamanka, rebaptisée « La Vénus du Dahomey » et exhibée au Jardin d’acclimatation de Paris, est souffrante. Fernand de la Fillière, médecin bourgeois, subjugué par cette « beauté sauvage », la recueille chez lui au mépris du qu’en-dira-t-on… et des convictions de sa famille. Pour soigner Diamanka, il teste une nouvelle substance, l’« heroisch ». La jeune femme se remet, mais développe une addiction à ce produit qui altère aussi son comportement. L’hostilité de la femme de Fernand et de leur fils, Eugène, se fait plus en plus pesante… jusqu’à l’accident. La femme de Fernand meurt. Dès lors, Eugène n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Diamanka doit payer.
L’histoire de la Vénus du Dahomey s’achève avec ce second tome ; une fiction historique poignante.