Lagaffe nous gâte
Gaffes en pagaille
Un gaffeur sachant gaffer
Ne pas peindre
Philippe Dupuy explore toujours son histoire de l’art et met en avant artistes et créateurs des siècles précédents. Après un tome 2 donnant vie à Man Ray et Marcel Duchamp, cet auteur passionné nous fait ici redécouvrir la vie de Paul Poiret.
Avant tout couturier d’exception, cet artiste inventera un style de vêtement jusqu’alors inconnu, libérant le corps féminin de ses carcans d’antan. Flamboyant, coloré, nouveau, il devient au début du XXème siècle l’habilleur du Tout-Paris. Mais après la guerre, le style change et l’artiste refuse de s’adapter. La mode qu’il a contribué à créer (le style « garçonne » incarné par Chanel) ne passera pas par lui. Lui qui aime organiser de vastes fêtes, fastueuses, qui sont probablement les plus belles de ce début de siècle, ne peut se résoudre à rejoindre ces lignes droites.
On ferme !
Il y a des symptômes qui ne trompent pas : quand un être cher au libraire de BD-Boutik, au bout du rouleau, qui comptait tant pour lui, rend l’âme (sa caisse enregistreuse…) ; quand un acheteur lui demande s’il a les idées noires et que le libraire se répand sur ses angoisses quant à l’avenir de son petit commerce avant de se rendre compte qu’on veut juste lui acheter le célèbre album d’humour noir de Franquin ; quand le libraire fonce à travers la ville avec son scooter et trois BD sous le bras pour tenter de concurrencer Amazon ; quand le libraire, au bord de la faillite, se sent obligé de faire son coming-out (« Je n’ai jamais lu Le mystère de la grande pyramide ! »). Quand on en arrive là, c’est que les choses vont mal !
Car « Libraire de bande dessinée, c’est pas un métier, c’est une vocation, un sacerdoce ! » répètent, pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris en lisant les six tomes précédents, Libon et Salma à travers 92 strips verticaux hilarants. Un métier qu’on peut même faire à perte par passion… pendant un certain temps…
Un ouvrage à conseiller à tous ceux qui veulent en savoir plus sur le métier de libraire spécialisé en bande dessinée… ou à tous ceux qui aiment juste rigoler en lisant une bonne BD !
Largo Winch – Diptyques (tomes 7 & 8)
Dans le viseur des services secrets de l’Union de Myanmar (ex-république de Birmanie), Simon Ovronnaz et sa compagne du moment, l’inspecteur Marjan Texel, sont abusivement capturés et emprisonnés, accusés de meurtre. Simon sera condamné à mort en un rien de temps puis conduit dans l’imprenable forteresse de Makiling…
Mais Largo Winch n’apprend pas directment la nouvelle. Et à l’instant où lui parvient le message, il est peut-être déjà trop tard. Qu’à cela ne tienne, il fera tout pour délivrer son ami de cette mascarade judiciaire – jusqu’à intégrer un groupuscule de rebelles opposés au régime dictatorial de Rangoon, au coeur de la jungle birmane…
Largo Winch – Diptyques (tomes 5 & 6)
Lorsqu’on apporte à Largo Winch, le soir d’un cocktail mondain au cours duquel il annonce la création d’une fondation pour venir en aide aux enfants de la guerre, la tête de l’un de ses collaborateurs sur un plateau en guise de « surprise du chef », le milliardaire humaniste comprend tout de suite qu’il a mis le doigt dans un terrible engrenage. Et que les responsables, des trafiquants de drogue au sein de son groupe qu’il essaie de démasquer, ne comptent pas se laisser faire.
Le traquenard sera redoutablement bien ficelé. Accusé d’un double meurtre et de participer activement au cartel qu’il pourchasse pourtant, Largo Winch devra ruser pour éviter la case prison…
Les camions du diable
Mais que contient donc la valise ? Une question que tous les lecteurs du second épisode de Marc Jaguar, « Les camions du diable », ont eue sur les lèvres – certains durant plus 40 ans ! Car lorsqu’il entame un nouvel album pour son héros photographe, Maurice Tillieux ne sait pas que l’interruption du journal (« Risque-Tout ») dans lequel devait paraître l’histoire mettra fin au projet après la publication des sept premières planches. Un projet avorté à deux reprises, puisqu’en 1978, alors que le créateur de Gil Jourdan et de Félix décide de reprendre ce récit, il décède brutalement dans un accident de voiture.
40 ans après cette disparition, c’est Étienne Borgers, François Walthéry et Jean-Luc Delvaux qui se sont associés pour donner une réponse au mystère de la valise…
L’occasion aussi de rendre hommage à cet inoubliable artiste en marchant sur ses traces : pour rester fidèles au style tout en harmonisant le rendu, les premières planches ont ainsi été redessinées à l’identique ( !) et la suite du scénario reprend les traits indispensables des meilleurs Tillieux : énergie de l’action, ambiances immersives, personnages consistants et spontanéité de l’humour.
De quoi mettre d’accord les amateurs autant que les curieux !
Lagaffe champion !
Lorsqu’on pense « Gaston », on pense souvent « fainéant ». Grosse erreur, pourtant ! Car Gaston et le sport, c’est aussi une passion tout en inventions et en créativité. Avec Jules-de-chez-Smith-en-face, à roulettes dans les couloirs, avec une balle ou des raquettes, sur le toit des éditions Dupuis ou sur les sentiers de campagne, toutes les occasions sont à prendre pour partager un peu de détente et de convivialité en se remuant.
Ce sixième tome hors-série a sélectionné pour vous les meilleurs gags de sport de Gaston Lagaffe. Fumiste évident ou athlète caché, ce Gaston ? Vous seriez surpris !