C’est l’été 1923 à Mexico. Edward Weston, photographe américain, abandonne sa famille pour rejoindre Tina Modotti, ancienne actrice aux origines italiennes reconvertie dans l’art pictural. Ensemble, ils s’engageront aux côtés des militants de l’art et vivront la révolution mexicaine de l’intérieur : c’est le temps où les opinions s’exposent sur les murs des bâtiments publics, où les peintres tels que Diego Rivera ou Xavier Guerrero prennent parti pour le peuple et la liberté, dont ils tracent les contours sur la toile gigantesque de la capitale. Entre leurs aspirations à des idéaux solidaires, le tourbillon d’un mouvement culturel unique et leurs luttes contre le pouvoir en place autant que contre eux-mêmes et leur entourage, les deux artistes éprouvent d’intenses déchirements. Mais que restera-t-il de ces fulgurances une fois venue la fin de l’été ?
Dans « L’impertinence d’un été », ici dans sa première édition chez « Aire Libre », Denis Lapière évoque avec verve et chaleur le point de bascule que représentent les années 1920 dans l’histoire du Mexique. Servie par le trait élégant de Pellejero, l’actuel dessinateur de « Corto Maltese », qui seul parvient à faire danser l’âme bariolée de ce pays, cette double biographie est un brasier multicolore.
Ce volume contient les albums « Bingo », « Les fourmicrabes », « Miss Persil » et « Chiche ».
Publiés entre 2000 et 2003, ils font partie des albums les plus personnels de Seron. En effet, l’auteur, dans ces albums, n’hésite pas à laisser transparaître ses pensées, ses inquiétudes, et même une part de sa vie de famille. Néanmoins, ces différents sujets restent dissimulés au sein d’un univers fait d’animaux préhistoriques, d’un élixir de jeunesse, de militaires qui s’ennuient… L’autofiction cachée au sein de la fiction.
Le bushido, c’est « la voie du guerrier », le code d’honneur des samouraïs, celui que Musashi Miyazaki tente d’inculquer à Yuki, un jeune commis de cuisine grassouillet mais à la volonté de fer, à Jin, une redoutable guerrière qui a longtemps caché son genre pour pouvoir être éduquée comme un garçon, et à Akira, une grande bringue, qui a reçu d’un précédent maître un don d’invulnérabilité à l’estoc des lames. La méthode de Miyazaki est simple mais douloureuse : coups et humiliation à tout moment. Or, tandis qu’il forme ses trois élèves, un drame se produit : Lei Zu Chao pulvérise, par la magie, la forteresse du col de Nousagi, lui ouvrant la voie de la conquête de l’intérieur de l’archipel !
En 1957, Jidéhem reprend un personnage d’André Franquin né une année plus tôt afin d’en faire un chroniqueur de belles voitures pour le Journal Spirou de l’époque. Sous sa plume, Starter se plaît à commenter l’actualité automobile au travers des dernières nouveautés : technique, esthétique, tout y est minutieusement et plaisamment décortiqué.
Le cinquième volume de ces Chroniques compile quelque 60 mécaniques historiques croquées avec verve par le célèbre dessinateur de Sophie.
Au sommet des montagnes enneigées, à plus de 7 000 mètres d’altitude, la Demarkacia est l’ultime rempart entre le Velikiistok et le territoire des Ieretiks, l’ultime frontière interdite entre deux camps adverses prêts à s’entre-tuer. Dans le Bunker 37, le soldat Aleksi Stassik scrute le versant ennemi et attend l’offensive. Or, ce militaire aux origines troubles, élevé dans la discipline de rigueur en ces temps apocalyptiques, ne se doute pas que sa puissance cachée attirera bientôt les plus grandes convoitises… et précipitera peut-être la fin d’un monde.
Le Marsupilami, animal légendaire vivant au coeur de la jungle de Palombie, naît en 1952 sous la plume d’André Franquin dans une aventure de Spirou et Fantasio : « Spirou et les héritiers ».
Très vite, ce personnage hors du commun obtient sa propre série dessinée par Batem, avant d’être porté à l’écran dans le film « Sur la piste du Marsupilami » en 2012.
Aujourd’hui, les auteurs de la nouvelle génération, rendent hommage au célèbre marsupial dans un diptyque d’histoires courtes, dont voici le premier volume.
« Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois l’aigle baissait la tête. Sombres jours ! L’Empereur revenait lentement, laissant derrière lui brûler Moscou fumant. Il neigeait… »
Voici les quelques vers que Victor Hugo a écrit dans L’Expiation pour décrire la retraite de la Grande Armée. Un « retour », plutôt, si nous tenons à être précis. Mais surtout une blessure nationale vive, qui des années après marque encore le langage français.
Patrick Rambaud en a fait un roman, fabuleux, épique et terrible. Frédéric Richaud et Ivan Gil l’ont adapté en trois bandes dessinées aujourd’hui rassemblées dans cette intégrale. Une mise en image spectaculaire d’une épopée qui, par sa violence, mais aussi par les extraordinaires morceaux de bravoure qu’elle renferme, semble encore aujourd’hui peu croyable.
Alors que Moscou vient d’être incendiée par les Russes, Napoléon n’a d’autre choix que d’ordonner le retour en France. Mais l’hiver russe est atroce, et c’est sa cruauté qui aura raison de la Grande Armée. Partis à 500 000 têtes, ils ne seront que quelques milliers à revenir dans leur pays. La bataille de la Bérézina portant le dernier coup à ces hommes, femmes et enfants, épuisés par les conditions climatiques de ce retour.
Un récit historique à redécouvrir, qui mêle habilement personnages réels et fictionnels.
Loin d’être une histoire tranquille, l’existence de la famille Ducroc est un tour de force proposé par Zidrou, Fournier et Thierry Tinlot (le rédacteur en chef) dans le journal. En 1994, faire rire d’un sujet aussi… sanglant pouvait sembler une gageure. Mais les trublions ne vont pas hésiter longtemps avant de tenter le coup. Les lecteurs apprécient tant et si bien les aventures gastronomiques de cette famille que plusieurs albums verront le jour.
Ce volume rassemble les planches dans l’ordre de parution originale du journal Spirou. Les planches oubliées dans les albums y sont incorporées parfaitement, les jeux qui animaient l’hebdomadaire viennent relever le tout et quelques pages complètement inédites viennent surprendre les papilles ! Un second et dernier tome qui permet de savourer pleinement cette oeuvre délectable.
Cette intégrale comprend les tomes 5 à 7 de la série ainsi que trois histoires courtes supplémentaires, initialement publiées dans le journal Spirou et inédites en album.
Le C.R.P.S., Centre de Recherche des Phénomènes Surnaturels, est une institution discrète qui a pour mission de lutter contre les événements paranormaux qui pourraient bouleverser l’équilibre de notre planète. Devant la recrudescence de phénomènes inquiétants et inexpliqués, le Centre décide de faire appel à une jeune exorciste, Alexia. Tout le monde ignore, à commencer par elle-même, qu’elle descend d’une des plus éminentes sorcières de Salem !
« Pourquoi faites-vous de la bande dessinée ? »
Telle est la question qui fut posée à ceux qui ont bâti quelques-unes des oeuvres les plus marquantes de ces dernières décennies, de Cabanes à Tronchet et de Mardon à Lapière. En dessin ou en texte, mais surtout avec toute leur liberté d’expression, les volontaires se sont pris au jeu en y dévoilant leurs motivations avec sincérité et authenticité. Par ailleurs, des portfolios variés, dont certains inédits, enrichissent l’ouvrage afin d’en faire une porte d’entrée unique sur l’univers du label.
Si Aire Libre est le lieu où le roman se dessine, alors « Les Cahiers Aire Libre » sont indéniablement celui où les auteurs se dessinent.