Chroniques absurdes Intégrale

Publiées initialement dans l’Espagne des années 1980, les chroniques acides de Miguelanxo Prado ont vu l’émergence d’un auteur majeur. Par leur approche graphique, toujours mordante, mais surtout par leur ton si nouveau, acéré et mélancolique, peignant sans concession le désenchantement qui succède à la Movida. Aujourd’hui réunies en intégrales, ces Chroniques absurdes sont plus que jamais d’actualité et trouvent sans conteste leur place au sein de la prestigieuse collection « Aire Libre « .


Valhardi L’intégrale tome 3 (1950-1954)

Après que Paape a repris la série des mains de Jijé, « Valhardi » amorce dans ce volume un virage magistral. En 1951, Jean-Michel Charlier est alors le jeune scénariste de « Buck Danny » et de quelques dizaines d’histoires de l’ « Oncle Paul » lorsqu’il succède à Yvan Delporte dans l’écriture des nouvelles aventures de Jean Valhardi. Son premier récit, le terrifiant « Château maudit », devient immédiatement un épisode culte dans la série, et plus largement encore dans l’histoire du Journal Spirou. Soixante-cinq ans après sa parution, cette aventure finalement très grand-guignolesque demeure un récit mythique. C’est ce qu’expliquent Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault (« La véritable histoire de Spirou ») dans l’appareil critique de ce volume, qui marque les dernières histoires de « Valhardi » dessinées par Eddy Paape.

Parmi les autres récits proposés, vous trouverez également (et pour la première fois !) la version intégrale des « Êtres de la forêt », le dernier scénario d’Yvan Delporte pour la série, ainsi que Le rayon super-gamma et La machine à conquérir le monde. Toute une époque !


Des histoires courtes des Tuniques Bleues par

À l’occasion de la parution du 60e tome de la mythique série, 19 auteurs s’emparent des personnages de Blutch et Chesterfield, et célèbrent les héros créés par Raoul Cauvin et Louis Salvérius, et repris avec brio par Willy Lambil à la disparition de ce dernier en 1972.

Au programme, exclusivement des grands noms de la bande dessinée franco-belge actuelle (Jose Luis Munuera (Spirou et Fantasio, Les Campbell), Zidrou, Éric Maltaite (Choc), Renaud Collin (Les Minions), Olivier Schwartz, Olivier Dutto (Les p’tits diables), Denis Bodart ou encore Joris Chamblain (Les carnets de Cerise)) pour des histoires courtes mettant en scène, avec une grande diversité de traitement, les deux soldats les plus célèbres de la guerre de Sécession.

La couverture de cet étonnant album est par ailleurs signée par Blutch, dont le pseudonyme ne laisse aucun doute sur l’importance des Tuniques Bleues au sein même de sa carrière !

Drôle, tendre, original, Des histoires courtes des Tuniques Bleues par est l’occasion de redécouvrir Les Tuniques Bleues sous les traits de nouveaux auteurs !


Une histoire de l’art

On connaît Philippe Dupuy pour son travail d’auteur de bande dessinée, notamment aux côtés de son acolyte Charles Berberian. On sait moins, en revanche, que le dessinateur est un grand amateur d’art ; qu’il fut l’élève, sur les bancs des Arts déco, du célèbre critique d’art Pierre Cabanne ; qu’il n’a depuis cessé de nourrir sur le sujet une réflexion passionnée.

« Une histoire de l’art » par Philippe Dupuy est l’occasion d’en savoir plus sur son rapport aux oeuvres et aux artistes. Conviant figures de savants et grands créateurs, cette plongée subjective dans ses souvenirs, émotions et pensées est également un brillant exercice de style. Car initialement conçue pour une lecture en ligne sur la plateforme Professeur Cyclope, cette oeuvre originale a été dessinée tout en longueur. Aujourd’hui publiée au sein du label Aire Libre dans un tirage limité et signé, elle prend la forme d’un objet tout aussi particulier : un immense leporello, livre dépliable de plus de 23 mètres recto verso, pour une promenade ludique dans les méandres de l’histoire de l’art !


La revanche des moches

Les 3 pestes les plus populaires de la BD sont de retour avec la première édition en intégrale du cycle 2 comprenant les tomes 5 à 7.

Elles sont trois, elles ont quinze ans. Vicky est une peste machiavélique, Jenny une bimbo rousse qui mériterait d’être blonde, Karine une grande bringue pas sûre d’elle. Les Nombrils, c’est l’histoire de leur amitié, à travers leurs aventures sentimentales pleines d’humour et de rebondissements. Mais c’est aussi l’histoire d’une relation qui évolue : suite à une trahison amoureuse et à des accusations injustes, Karine a décidé qu’elle devait réagir et qu’elle ne pouvait pas rester un souffre-douleur toute sa vie. Depuis, elle a changé de look, trouvé un nouveau mec et gagné une toute nouvelle crédibilité auprès de ses deux meilleures amies. Mais de terribles menaces planent sur la ville… dont un redoutable serial killer qui semble beaucoup s’intéresser aux trois filles.


Torquemada

En 1474, Isabelle de Castille devient enfin reine, après bien des péripéties. Elle a épousé quelques années auparavant Ferdinand, héritier de la couronne d’Aragon dont il héritera en 1479. À eux deux, ils réunifient ainsi l’Espagne et deviennent « les rois catholiques ». À eux deux seulement ? Non. Dans leur ombre agit un moine bénédictin particulièrement austère et dévot : Tomas de Torquemada. Issu d’une famille de juifs convertis quelques générations auparavant, il est convaincu que les royaumes de Castille et d’Aragon doivent être sauvés des hérétiques. Il y consacrera sa longue vie.
Véritable stratège politique, il va réussir par l’intermédiaire royal à récupérer les pleins pouvoirs de la part de l’Église catholique sur les tribunaux de l’Inquisition. Il les unifiera dès lors et en deviendra le chef suprême durant quinze ans. Premier Grand Inquisiteur espagnol, ombre noire du pouvoir, il va donner une dimension brutale et violente aux jugements et persécutera les juifs espagnols sans relâche. Sous sa gouvernance, l’Inquisition aura un pouvoir sans précédent.
Il mourra à 77 ans après avoir rédigé le Code de l’inquisiteur qui sera utilisé durant des années. Il serait responsable de 2 000 exécutions et de 100 000 cas examinés au cours de sa carrière.

Cet ouvrage, préfacé par Jean-Pierre Dedieu (historien spécialiste de l’Histoire de l’Espagne et de l’Inquisition espagnole) ;, propose un regard pimenté et vrai sur ce personnage historique.


Robespierre

Maximilien Robespierre est une des figures principales de la Révolution française. C’est un personnage encore aujourd’hui extrêmement controversé. En effet, il entre véritablement en action lorsqu’il est élu député du Tiers-État aux états généraux de 1789. Il prendra position pour ces causes démocratiques fortes : l’abolition de la peine de mort et de l’esclavage, le suffrage universel, la réglementation de la Bourse.
Surnommé « l’Incorruptible », il poursuivra sa carrière politique au sein des organes révolutionnaires. Il a alors une influence considérable sur les différents groupes politiques. Chef de file des Jacobins, il est partisan d’un pouvoir exécutif fort. C’est en grande partie par lui que le régime de la Terreur sera imposé. Dans cette période de trouble, la toute jeune République semble attaquée de toute part, que cela soit par des révolutionnaires politiques plus modérés, ou par des royalistes déclarés. La Vendée est en pleine insurrection et les pays voisins semblent se coaliser également. La répression devient alors féroce, la guillotine exécutant son office au sein même des groupes citoyens. Robespierre est un des plus fervents défenseurs de cette politique répressive. La Convention nationale le déclarera finalement hors-la-loi et il sera lui aussi décapité.

Cet ouvrage, préfacé par Patrice Gueniffey, historien, directeur d’études à l’EHESS, propose un regard pimenté et vrai sur ce personnage historique.


Le lac de l’Homme-mort

« Le lac de l’Homme-mort » , paru pour la première fois en 1957 chez Dupuis et dont la dernière réédition datait de 1978, est de ces albums inscrits dans la mythologie de la bande dessinée franco-belge.

Maurice Tillieux y a injecté tout ce qui faisait son talent et l’intensité de ses histoires : de la puissance des ambiances et des mises en scène à l’humour et à l’épaisseur de ses personnages, en passant par les nuances de mystère et la minutie de ses cadrages, Marc Jaguar est un concentré de son art.

60 ans après sa parution, « Le lac de l’Homme-mort » est un album unique dans la carrière de son auteur, et n’en demeure pas moins le chef-d’oeuvre oublié d’un des grands maîtres du polar, disparu voici bientôt 40 ans.


Julie Wood L’intégrale tome 3

Les dernières aventures de Julie Wood avec en exclusivité une histoire inédite et inachevée, retrouvée dans les archives de Jean Graton !

Deux aventures de Julie Wood sont réunies dans cette troisième intégrale : « Ouragan sur Daytona » et « Bol d’or », accompagnées des huit planches d’une histoire rarissime éditée en 1980 et intitulée « Le Héros du Paul Ricard ». Et pour clore en beauté cette saga, retrouvez les planches inédites d’un neuvième épisode inachevé qui marque la fin des aventures de l’intrépide Julie Wood ! L’ensemble est introduit par un dossier thématique qui explore le milieu des courses motos dans les années 1970, signé par Didier de Radiguès, commentateur télé, vice-champion du Monde de vitesse (1982) et multiple vainqueur de Grand Prix.


Le temple des immortels

Au château de Rheinstein, Yoko, Vic et Pol participent à une séance d’enregistrement de clavecin d’Ingrid. Un bruit parasite interrompt la séance. Yoko sort sur la terrasse et découvre un survoleur vinéen. Sur l’écran de contrôle, un message enregistré de Khâny lui demande de la rejoindre au plus vite. Yoko et Émilia embarquent dans l’engin qui les ramène à Loch Castle, non pas au cottage mais dans les vestiges d’un château médiéval. À l’intérieur, une grotte, anciennement occupée par des moines cisterciens chassés par Henri VIII, s’ouvre à elles. Elles y rejoignent Lâthy qui leur apprend que Zarkâ, la « servante de Lucifer », veut que Yoko la rejoigne. Quant à Khâny, elle a de gros soucis : suite à la rupture avec Vinéa, elle et ses compagnons doivent trouver un refuge plus profond, notamment dans la grotte où Zarkâ fait régner sa loi.

En pleine nuit, alertées par le mini-dragon Balbok, Yoko et Émilia arrivent au bord d’une piscine, accès direct aux profondeurs du lac. Une main surgit de l’eau, qu’Émilia s’empresse d’attraper. Elle en sort une charmante jeune fille prénommée Iseut, bientôt suivie par son frère Nahm, les deux parlant le gaélique. Yoko et Émilia décident de les accompagner sous l’eau et débouchent dans une autre grotte dominée par une imposante et majestueuse statue de la déesse Brigit. Goliath, le dragon de Zarkâ, se pose près d’elles pour les emmener chez sa maîtresse, au temple des Immortels ! Là, Yoko va affronter le frère Marzin, un amateur de légendes protégé par une garde de moines-robots, et un des plus redoutables adversaires que notre électronicienne ait jamais eu à combattre.