Marcinelle, septembre 1943. L’occupant nazi vient d’interdire la parution de Spirou ! Le jeune Flup et ses amis sont effondrés, car tous les cinq font partie du club des ADS, les Amis de Spirou. Ensemble, ils vont créer un magazine de BD satirique anti-nazi, avec toute l’innocence d’enfants décidés à appliquer le code d’honneur de leur héros de BD préféré. Ce qui ne va parfois pas sans dangers. Des vrais dangers, de ceux dont on meurt…
S’inspirant de l’histoire réelle de jeunes lecteurs de Spirou morts pour la Résistance tout en explorant l’histoire de Jean Doisy, le créateur des ADS, premier rédacteur en chef de Spirou et lui-même résistant, Jean-David Morvan et David Evrard proposent une formidable et touchante série jeunesse pour l’Histoire de Spirou et celle de l’humanité tout court. « Spirou, ami partout toujours ! », comme le dit si bien la devise des ADS !
À travers trois nouvelles, inspirées de destins véridiques, Nine Antico brosse un instantané de la condition des femmes dans l’Italie du XXe siècle. Il y a d’abord Agata, envoyée par son père dans un sanatorium pour échapper au scandale public déclenché par l’assassinat de sa mère par son amant. Puis Lucia, tondue et écartée de la vie sociale à l’issue de la Seconde Guerre mondiale pour avoir couché avec un soldat allemand. Et enfin Rosalia, placée sous protection de témoins après avoir livré le nom de plusieurs mafieux de son village… Ces trois jeunes femmes, portant toutes des noms de saintes, seront sacrifiées sur l’hôtel des valeurs sociétales malgré leur détermination, leur courage ou leur innocence…
Madones et putains : un récit puissant comme un drame antique et précis comme une étude sociologique, dont la beauté graphique comme le propos ne peuvent laisser indifférent.
Paris est en ruines. De la capitale mondiale des Arts et de la Sorcellerie, il ne reste désormais plus rien. Il a suffi d’une nuit pour qu’une déflagration d’origine inconnue balaie non seulement les immeubles haussmanniens, les statues centenaires et les bâtiments historiques, mais également la connexion liant les sorciers à la magie.
C’était il y a quelques mois. Depuis, la vie reprend lentement son cours au milieu des décombres, des sortilèges défectueux et des avis de recherche placardés par centaines. Autrefois intouchables, les sorciers sont désormais la cible de toutes les persécutions. Accusés par l’opinion publique d’être à l’origine de la catastrophe, pourchassés par le gouvernement, ceux qui n’ont pas encore fui le pays sont contraints à la clandestinité.
C’est dans ce climat tendu et incertain que le destin de Manon, jeune policière d’une vingtaine d’années, va croiser celui d’Adam, ancien sorcier au passé trouble.
Alors que tout les oppose, ce duo dysfonctionnel va devoir unir ses forces pour retrouver une petite fille égarée dans les rues dévastées de Paris, à la recherche de ses souvenirs. Une petite fille poursuivie par deux assassins immortels. Une petite fille dont les pouvoirs semblent avoir été épargnés par la catastrophe, et qui pourrait bien détenir les réponses à toutes leurs questions.
Mathieu Salvia et Djet, les auteurs du diptyque Croquemitaines, arrivent en force chez Dupuis avec un récit dystopique épique, sans temps mort et dans une mise en scène qui convoque le dynamisme du comics, l’énergie du manga et la narration de la bande dessinée.
Le jeune Fidel vit heureux sur son île, partagé entre ses jeux avec son amie Tima et la pêche en compagnie de son père. Et rien ne semble devoir assombrir ce bonheur ! Car les humains, autrefois asservis par les Anciens Dieux, sont maintenant protégés par les Bras Armés, qui possèdent dans un de leur bras une redoutable puissance volée à leurs anciens maîtres… Mais voilà que la vieille Mako, Bras Armé de l’archipel, arrive en ville afin de désigner cinq adolescents, parmi lesquels elle doit trouver son successeur. Fidel, qui fait partie des désignés, va devoir suivre une étonnante formation, qui fera de sa vie une succession d’aventures, de dangers et de révélations jusqu’à ce que – peut-être – il devienne à son tour un Bras Armé. Mako doit vite trouver celui qui la remplacera… Car au loin pointe déjà la menace des Dieux dégénérés ivres de vengeance prêts à fondre sur l’archipel !
Le lutin Llyam, parti au marais des ombres en quête d’une feuille pour son nouveau chapeau, découvre que les gobelins ont capturé une licorne ! Elina, la nouvelle sentinelle du Petit Peuple, va d’abord prendre conseil auprès de sa grand-mère Adélaïde : en tant que garante de la survie des incroyables créatures légendaires, elle doit, avec ses amis, aller sauver le fabuleux animal. Mais la mission va s’avérer plus compliquée que prévue.
Le nouvel album d’une série fascinante, récompensée par le Prix des écoles au Festival d’Angoulême 2022 !
À peine arrivé dans la cour de récréation pour sa première journée de collège, le jeune Elliot, légèrement stressé de nature, voit ses angoisses se matérialiser sous la forme d’une grosse mascotte orange qui se propose de le guider dans les méandres impitoyables de l’adolescence. Banc réservé aux populaires, difficulté de se faire des amis dans ce monde de requins quand on a encore une tête de bébé, cours de natation quand on est le seul à porter un slip de bain et quand le bonnet vous fait une tête d’œuf… les avertissements de cet étrange ange gardien complètement paranoïaque ont surtout un effet immédiat sur Elliot : le stresser encore bien davantage ! Et faire de ces passages obligés et délicats que sont le collège et l’adolescence un véritable enfer !
Dans la foulée de L’Homme le plus flippé du monde, Théo Grosjean nous raconte son passage au collège à travers son alter ego, Elliot, gamin craquant mais aussi angoissé que son auteur !
Mélie mène une vie plutôt cool, malgré le divorce de ses parents. Mais elle le devient encore plus lorsqu’elle rencontre Kréa, craquant fantôme qui lui révèle que dorénavant elle possède un super-pouvoir : donner vie aux dessins issus de l’imagination ! Incrédule, Mélie a maintenant le devoir de protéger des mondes en danger en compagnie des monstres qu’elle va créer. Génial ! Mais afin de compenser une imagination qu’elle juge limitée, Mélie va créer une team de dessinateurs de créatures en compagnie de son petit frère Max : le Monster Maker Club ! La voici prête à affronter mille dangers dans mille mondes étranges, épaulée par l’infinité de monstres qu’elle pourra invoquer !
Thitaume (Les Lapins crétins) et Carbone (La Boîte à musique) s’allient au formidable Gorobei pour une grande série jeunesse, véritable ode interactive à la créativité, à laquelle pourront participer les lecteurs !
Emmanuel Guibert, auteur du Photographe et de La Guerre d’Alan, a profité de ses voyages en transport en commun pour dessiner ses voisins endormis… Il a ainsi composé d’étonnants portraits de quidams, où le lâcher-prise est total et les convenances sociales oubliées, ce qui lui permet de mettre en scène une humanité parfaitement inattendue. Touché par cette petite mort qu’est le sommeil, Guibert assortit ses remarquables dessins de textes où se mêlent anecdotes personnelles et considérations philosophiques, au service d’une réflexion sur les relations que nous entretenons avec la mort. À la fois profond et léger, philosophique et esthétique : un magnifique « Aire Libre », deuxième volume de Légendes, après un premier tome où Guibert, dessinant cette fois dans de prestigieux musées, en avait offert une ludique et splendide vision.
Nord de l’Irak. De nos jours. La jeune Zéré vit dans son petit village yézidie, minorité persécutée par Daesh. Ses parents. Les garçons. Sa cousine. Les djihadistes pas loin. Voilà ce qui constitue son quotidien. Jusqu’au jour où Zéré est enlevée par Daech et vendue comme esclave… Ses seuls alliés pour s’évader : un smartphone ainsi qu’une autre adolescente retenue en otage avec elle… Pendant ce temps, un mystérieux épicier, dans son arrière-boutique, semble se livrer à un bien étrange commerce…
Le dessin de Mini Ludvin comme une caresse. Le scénario d’Aurélien Ducoudray comme une claque. Un récit dont on ne sort pas indemne, palpitant comme un thriller et documenté comme la meilleure enquête de terrain.
Dix ans après « Les Jalousies », Théodore Poussin reprenait le large dans une nouvelle aventure aux accents crépusculaires, publiée en 2018, « Le dernier voyage de l’Amok ». La série mythique initiée par Frank Le Gall en 1987 reprend son souffle pour ce 14e épisode qui s’inscrit dans son prolongement.
Alors que l’équipage de l’Amok est emprisonné à Singapour et risque la peine de mort, Théodore Poussin s’est réfugié sur l’île de la belle Aro Satoe et ressasse ses idées noires en contemplant l’horizon. Les Anglais devraient arriver d’une minute à l’autre pour mettre la main sur le marin accusé de piraterie. Si Théodore voudrait venir en aide à ses infortunés compagnons, Aro Satoe l’oblige malgré lui à s’enfoncer dans les labyrinthes de cette île mystérieuse.
Réunies en cahier, ces planches en noir et blanc entraînent le lecteur dans les coulisses de ce nouvel épisode aussi trépidant qu’initiatique.