À la vie à la mort

Dans la froidure de Bergues, bourgade plantée à dix kilomètres à vol de solex de Dunkerque, sévit un maître chanteur. Sorte de Robin des Bois des temps modernes, il extorque aux nantis l’argent qu’il redistribue aux laissés-pour-compte. Parmi les notables ainsi délestés, Sébastien Bloche, le tonton de Jérôme. C’est plus qu’il n’en faut pour attiser la curiosité de notre héros qui, armé de son chapeau, de son imper et d’un rhume persistant, décide de mener l’enquête. À ses risques et périls ! La grisaille du Nord vire parfois au rouge sang…

Dupuis et Marsu Productions rééditent la totalité des gags de Gaston Lagaffe, regroupés dans l’ordre chronologique en 19 albums. À l’occasion de cette nouvelle édition, on retrouve enfin les couvertures signées Franquin.
En 1997, pour les quarante ans du personnage, les gags de Gaston Lagaffe avaient été réédités selon un ordre strictement chronologique. Les lecteurs disposaient enfin d’une édition cohérente : fini les R1, R2, etc.,… sans tome R5, qui apparaissait malgré tout quelques années plus tard !…
Malheureusement, on perdit au passage les belles illustrations dessinées par Franquin.
Douze ans après cette dernière réédition, les lecteurs vont enfin pouvoir retrouver les couvertures du maître… tout en conservant les bénéfices d’une édition chronologique des gags.
Bref, c’est une version 100% Franquin de Gaston Lagaffe que Dupuis et Marsu Productions proposent aux amateurs, qui pourront compléter leur collection, sans craindre de faire de doublons.

Entretiens des gags et réparations des gaffes à volonté. Devis salé, addition carabinée et on paie au comptant même si on ne l’est pas (content). Découvrez les coulisses de la guerre des garages, qui oppose de pages en gags Lamordache et Isidore. De coups fourrés en coups de clefs à molette, tous les coups sont permis !

Charlotte a débarqué dans la vie de Jérôme. Elle doit avoir dans les six mois, par là. Martin, son papa, a usé ses pantalons sur les bancs de la fac avec notre détective et lui demande aujourd’hui un sacré service. Spécialiste des situations de dupes, Martin se retrouve avec deux tueurs à ses trousses. Jérôme pourrait-il veiller sur la petite pendant quelque temps ? Merci, c’est chic, salut, à plus tard ! Protéger Charlotte relève du parcours du combattant. À croire que les tueurs en veulent plus à Charlotte qu’à Martin… S’engage une course-poursuite dans Paris qui permet à Jérôme de visiter, dans le désordre, un cimetière, un music-hall et une salle de boxe. Au pas de course, bien sûr. Le tout, c’est de courir plus vite que des assassins dont le regard exprime autant de compassion qu’un feu vert passant à l’orange.

Retour sur les plages du Nord. Jérôme est contacté par un ancien camarade de jeu, Bernard-Henri Debucourt, héritier d’un petit empire industriel. Toute sa vie. Quand on est un Debucourt, on procrée pour assurer l’avenir de l’usine. Mais les temps changent. Aujourd’hui, aux abords des usines, on croise des vagabonds qui crèchent dans les bunkers, pisseux vestiges du Mur de l’Atlantique. Bernard-Henri doit s’absenter quelques jours ; il ne peut confier Gauthier, l’héritier, à sa seule mère et aux derniers domestiques de la famille. Imaginez que les vagabonds se métamorphosent en voleurs d’enfants… Encore heureux qu’on puisse faire appel à « Jéjé Binoclard », le neveu du conseiller municipal Bloche, tonton Sébastien. Jérôme, nounou ? Si son rôle pouvait se résumer à cela. Mais dans les brumes du Nord, là où les canaux se pendent, le passé adore se revêtir des voiles de l’oubli. Chez les Debucourt, ce ne sont pas les strates de l’amnésie qui manquent. Et Jérôme, c’est plus fort que lui, ne peut s’empêcher de les ôter une à une. Jusqu’au moment où il se rend compte qu’il a peut-être soulevé un voile de trop.

Un jeu stupide, comme on peut en imaginer quand on a vingt ans. Le cadre : un collège londonien. Les protagonistes : des étudiants de bonne famille. Principe : quand l’un des participants tombe amoureux d’une fille, un deuxième larron se donne une semaine pour la séduire. Mais quand cette fille se trouve être la mère de Jérôme K. Jérôme Bloche, ce  » jeu de trois  » prend des allures de drame antique.