Chez Gotlib, l’humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects… Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l’humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.
Cinémastock – tome 1
Chez Gotlib, l’humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects… Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l’humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.
Viva la révolution
Faux témoin
M. comme Mel ou Mirabelle. Mel est un Savoyard sportif attaché à sa montagne. Ski et randonnée sur fond de grand air : Mel se contente parfaitement de cette vie saine. jusqu’au jour où l’autre M. (Mirabelle), journaliste parisienne, débarque pour les besoins d’un reportage. Curieuse, élégante, entêtée, susceptible, énergique : Mirabelle bouscule tout sur son passage, Mel y compris !
En ton nom…
Le temps se gâte pour l’héritier des Cenetone. Saura-t-il déjouer les pièges tendus par les « honorables familles » dissidentes de son organisation et pourra-t-il ainsi assumer le lourd fardeau du Fatum ?… Une BD en CinémaScope dessinée par Francard, sur un scénario de Froideval, l’auteur des « Chroniques de la Lune noire ».
Menaces sur l’Empire
Deux gentlemen anglais, Philip, scientifique, inventeur du célèbre Espadon et Francis, membre du MI5 doivent enquêter dans Londres sur le terrible phénomène qui rend les femmes indépendantes et totalement incontrôlables ! L’Empire est en danger et tout sera fait pour rétablir l’ordre. Les Anglaises doivent absolument retrouver ce comportement bienveillant envers les hommes et la nation, qui fait la force du Royaume-Uni. Pierre Veys et Nicolas Barral, déjà coupables de Baker Street s’attaquent à un nouveau mythe britannique et dynamitent avec brio la Bande Dessinée Franco belge. Iconoclaste et absolument fabuleux !!!
LA parodie de Blake & Mortimer !
Après Baker Street chez Delcourt, hilarante parodie de Sherlock Holmes qui a valu aux auteurs de recevoir le prix Conan Doyle, voici deux nouveaux héros britanniques par Barral et Veys. Le premier, Philip, reconnaissable à sa barbe rousse et à un léger embonpoint est un scientifique émérite, féru d’archéologie et inventeur du célèbre Mérou, avion amphibie ; le deuxième s’appelle Francis, il porte une moustache et est un des piliers du célèbre MI6. Ils vont tous les deux lutter contre ce terrible complot qui ravage la moitié de la population, cette machine infernale qui rend les femmes hystériques, les faisant boire, fumer, dire des grossièretés et se conduire de façon inconvenante. En clair, ils vont essayer de rendre aux femmes leur place naturelle, à la cuisine…
Pierre Veys : déjà responsable de Baker Street chez Delcourt, il co-scénarise Boule et Bill chez Dargaud. Il n’est jamais aussi à l’aise que dans les parodies et les reprises. Nicolas Barral : Talentueux dessinateur de Baker Street, il met son style humoristique et élégant
au service de Philip et Francis.
Bêtes de scènes
Z’êtes tous les mêmes, va ! Pour vous l’existence d’un vétérinaire se limite à ausculter les bébêtes à poil, à plumes ou à écailles que leurs maîtres lui mettent délicatement entre les mains après un séjour plus ou moins conséquent dans une salle d’attente (au fait, celle du python qui s’étale sur quatre chaises, vous la connaissez ?).
Ben non.
C’est pas ça du tout.
Etre vétérinaire, c’est aussi savoir se transformer en varappeur émérite pour tenter de sauver maître minou sur un arbre (haut) perché.
C’est se demander qui du (gros) maître ou du (gros) chien alcoolique il faut soigner le premier. A côté, le débat pourtant primordial sur la primauté de la poule et de l’oeuf, c’est de la roupie de sansonnet !
C’est, bien souvent, avoir suffisamment de contrôle sur soi pour ne pas euthanasier le maître plutôt que l’animal.
C’est, à chaque début de vacances, piler net et monter sur ses grands chevaux quand on aperçoit en forêt un âne bâté attacher son pauvre chien à un arbre. Avec tous les dommages collatéraux possibles…
C’est apprendre, en dix leçons, à son infirmière comment faire avaler sa potion à un chat (enfin dix… si elle est très douée !).
C’est se débrouiller entre un petit rat blanc adorable et une grande souris noire encore plus adorable (pas racontable, faut le voir pour le croire).
C’est jouer les Arsène Lupin pour découvrir, pourquoué, sacré de bonsouer, des abeilles du fin fond de la France profonde se conduisent comme des dévergondées de la grande ville.
C’est enfin accepter de soigner toutes les bêtes, même les chevaux (de bois).
Bref c’est pas de la tarte…
Les Aveugles
Déçus par un accueil villageois hostile, quatre aveugles décident d’aller prendre quelque repos dans un coin tranquille. En l’occurrence, un ermitage habité par une très belle nonne plutôt bavarde.
Là-dessus débarque un pauvre chevalier chargé d’une quête par son secrétariat. Et puis il y a le goupil Renart et la fée Nievenne.
Et tout ce beau monde crapahute sur les chemins, bref, c’est le bordel – mais dans un style médiéval haut de gamme, avec humour pur XIIe siècle, langage impeccablement châtié et références pointues à tout ce qui fait le charme de l’époque. L’ambiance est à l’hystérie et le dessin d’une grande beauté (médiévale aussi).
Cheptel maudit
Attendu depuis cinq ans, ce nouvel album ravira les fans de cette série d’humour signée F’murrr, un de ces grands auteurs qui a d’ailleurs inspiré toute une génération d’auteurs aujourd’hui présents dans Poisson Pilote… Prenez un cheptel de moutons toujours prompts à râler ou à négocier de meilleures conditions de « travail », un berger et un chien qui vont avec.
Ajoutez un fonctionnaire zélé parlant un drôle de langage (norme européenne !), un militant écolo aux allures de José Bové, une famille de touristes belges, un chien aboyeur qui communique par talkie-walkie, un aigle royal mis à mal et bien d’autres personnages hauts en couleur – que l’on verrait volontiers dans un film de Tati ou dans un dessin animé de Tex Avery – et vous obtiendrez ce qui fait la saveur si particulière d’un album du Génie des alpages !
Le plus fort est que l’on se prend à lire et relire chaque gag, à déguster chaque dialogue, à surveillez chaque image contenant souvent des détails croustillants. Un régal. Génial, en fait.
Tartine de clous
Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.
Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.