Uma

Gaz et valium. En général le mélange ne pardonne pas. Sauf si on a un ami qui passe opportunément alors que vous avez déjà un pied et demi dans la barque de Charon. Si l’ami est (bon) flic, donc habitué à réagir au quart de tour, vous avez une (bonne) chance de vous en sortir.

La belle Uma émerge donc indemne de sa cinquième tentative de suicide et reprend son boulot tout en concoctant la sixième. Boulot qui consiste ce jour-là à s’occuper du cas C281. Un crâne. Uma est Technicienne d’Identification Criminelle. Un métier emballant qui permet, à l’aide d’un logiciel ad hoc, de remodeler des visages à partir de pas grand-chose. Uma est une excellente TIC. Le visage de C281 se dessine peu à peu sur son écran.
Un visage qu’elle connaît bien. Un visage qui ressemble au sien comme deux gouttes d’eau. C’est le visage de sa soeur, Mira, disparue de chez leurs parents adoptifs lorsqu’elle avait quinze ans. Mehdi, le flic kabyle, après enquête, la rassure. La victime travaillait dans le milieu diamantaire et n’avait donc rien d’une pauvre gosse de la DASS ! Uma, du coup, vire blême. Leurs parents adoptifs étaient diamantaires…
Et elle n’a encore rien vu ! Elle ne sait pas encore que sa soeur faisait partie des Eternels, ces agents secrets sans pitié du monde des diamants. Elle ne sait pas encore que les employeurs de Mira vont l’obliger, elle, la fonctionnaire dépressive qui a peur de son ombre, à prendre la place de sa soeur, James Bond féminin survitaminée.Et qu’elle va y prendre goût…
Uma a été imaginée par Yann (Les Innommables, Pin-up…) pour Meynet (Double M, Tatania K…). Le dessinateur voulait une belle histoire policière avec de superbes nanas. Yann lui a concocté une belle histoire policière avec de superbes nanas, en y instillant toutefois la « Yann touch » : une manière bien à lui de détourner les lois du genre. Les Eternels, au passage fort bien documentés sur les moeurs des milieux diamantaires, montrent une fois de plus que si personne ne peut faire du Yann, Yann, en revanche, peut tout faire.


Après nous … le déluge

Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.

Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.


Tonnerre et mille sabots

Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.

Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.


Dites trente-wouah !

La conscience professionnelle, y a que ça de vrai. Le public ne s’y trompe jamais. Voyez Noël Jeanjean, Nono pour les intimes, Doc Véto pour les autres. Il lui a suffi d’un seul album pour que tous les amis des bêtes lui apportent qui son gorille aphone, qui son castor contestataire, qui son caméléon à la langue (trop) bien pendue, qui son taureau écorné, qui son bison bizarre. Bref tout un bestiaire dont il faut guérir les bobos. Sans oublier que Nono doit impérativement faire monter l’attention, accélérer le pouls et dilater la rate du lecteur.

Mission réussie ! Même si Mirabelle, la stagiaire, a tendance à grimper aux rideaux (pauvres rideaux) devant une dionaea muscipula (charmante plante carnivore dont les feuilles sont composées de deux lobes bordés chacun de 15 à 20 longues dents pointues) ou le moindre protéroglyphe (cobra ou serpent corail, c’est vous qui voyez). La même Mirabelle dont les formes épanouies ont immédiatement tapé dans l’oeil, et même les deux yeux, de Goliath, le gentil gorille qui en bondit de joie malgré ses deux quintaux bien pesés.

Mais le monde, même animal, ne serait que ce qu’il est sans une dose de poésie, une pincée d’humour noir et une grosse louche de loufoquerie.

Côté poésie, vous sourirez au récit de la nuit de garde d’un vieux militaire chargé de veiller sur les bêtes en pension chez Nono. Côté humour noir, vous grincerez des dents en cherchant une solution aux amours d’un pêcheur et d’une belle sirène. Côté loufoquerie, vous vous dilaterez les boyaux en découvrant le résultat coupable des amours de Sidonie la biquette avec un cadre de vélo (de course, of course). En selle !


30 millions d’ami-maux

Attention, nouveau héros : Noël Jeanjean, Nono pour les intimes, Doc Véto pour les autres. Nono a attrapé la vocation très tôt. Tout petit déjà, il sauve son ours en peluche de la poubelle et le requinque en moins de deux. A cinq ans, il concocte un plan de réinsertion pour les rats des villes, et à neuf ans, se lance dans l’élevage intensif des araignées. Ces activités lui vaudront plus tard une mention  » en sait plus long que nous sur les rats et les araignées  » à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort.

Depuis, aidé de son assistante Mirabelle, il vole au secours de tous les nounours du monde, dans sa clinique l’Arche de Nono. Modèle de patience et d’optimisme, il ne panique (presque) jamais. Pourtant, il y aurait de quoi. Ses patients sont parfois de drôles de zèbres et les maîtres sont parfois encore plus cinglés que les bestioles. Entre le chien Keujtatrap (espèce d’Attila canin), le boa jaloux, le castor de barricades qui aurait pu jouer dans CRS = Détresse (du même Achdé) et la vache Rosalie  » qu’est aux champs à c’t’heure  » et qui distribue du beaujolais blanc et de l’eau gazeuse sans parler de Gilbert Pochard, ange gardien de troisième catégorie qui a un problème à l’aile gauche, Doc Véto a du boulot.

Loufoqueries en tout genre, scénarios inventifs et dessins hilarants, voilà une nouvelle série très tonique qui devrait séduire, entre autres, les amoureux des chiens, chats, araignées, cochons et autres alligators.


Au loup !

Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.

Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.


Premières armes

Résumé de l’épisode précédent :

Ça barde dans la mafia. Le parrain est mort et on présente l’héritier aux chefs de famille : Don Cenetonne, 12 ans. La pilule passe mal, et personne n’a l’intention de se laisser diriger par un moutard. Mais voilà que le môme, pas sentimental pour un rond, fait le ménage avec une efficacité redoutable.

Les enterrements de succèdent à une cadence intéressante, et ce deuxième album s’ouvre sur celui de la frangine – une vicieuse qui voulait devenir « parraine » à la place du parrain. Le petit s’ennuie un peu, à l’enterrement – « Pfff ! C’est chiant ! » – mais ça ne dure pas, car une armée de tueurs surgit du trou.

Dieu merci, sa mère lui a offert un garde du corps très entraîné : une superbe blonde baptisée Nadine, spécialisée dans la sécurité très rapprochée et les gros câlins – en tout bien tout honneur : le petit est trop petit.

Bilan du carnage : une purée d’anonymes parmi lesquels le prêtre et les enfants de choeur, Nadine dans le coma, et la casquette de Don Cenetonne complètement foutue… Et cette fois, il s’énerve vraiment – pas à cause de sa casquette, mais parce qu’on lui a presque zigouillé sa Nadine.

Ça va encore barder dans la mafia…

Cette série d’anticipation pour le moins décapante se situe entre manga et héroïc-fantasy, cruauté sanglante et humour tonique.


Déboires d’amulettes

Malice et magie sont les mamelles de cette série qui fait la joie des enfants (et des parents) depuis dix ans. Les garnements surnaturels ont toujours plus d’un tour dans leur sac pour faire tourner en bourrique la voisine. Il faut dire que le directeur de cette école, très spéciale, n’est pas le dernier à leur montrer le mauvais exemple…


Super Catho

Années 50, une famille catho dans une Bretagne catho. Un petit gamin vit sa vie, truffée d’aventures et de péchés — les deux étant liés, vu que le péché consiste surtout à piquer des pommes chez le voisin.

Tout va bien (messe dominicale, colo, cousine appétissante) jusqu’au moment où le père, mécontent des nouvelles prestations de l’église, se met à adhérer à une fantaisie importée de Belgique par un pape autobaptisé Benoît XVIII : la fin du monde prévue pour le 25 décembre. Grande nouvelle, que le gamin annonce fièrement à ses potes…

Un jour, René Pétillon et Florence Cestac se racontent leur enfance catho et trouvent ça rigolo. D’où cette chronique d’une enfance campagnarde ponctuée de jeux innocents (pétards dans la bouse de vache) et de musiques modernes (Bambino dans le transistor), entre les menaces vertueuses de frère Léon (« Dieu voit tout ! Dieu vous juge ! ») et la Panhard toute neuve — un modèle qui monte à cent dix comme un rien.

La génération concernée sera ravie de retrouver l’ambiance d’époque dans les moindres détails. Les plus jeunes découvriront avec joie et curiosité ce que fut l’enfance bretonne d’un petit catho du XXe siècle. Le tout emballé dans le dessin complice et rigolard de Florence Cestac.