Meurtre autour d’une tasse de thé

Double M, comme Mel et Mirabelle, Meurtre et Mystère, Marmelade et Mironton.

La grand-mère de Mirabelle ayant reçu une lettre anonyme très inquiétante, Mirabelle quitte son journal et Mel ses montagnes pour tenter de résoudre l’affaire qui agite le charmant village où vivent la mamie et ses trois copines.

Pendant ce temps, dans une cour d’immeuble parisien, on retrouve la quatrième victime d’un maniaque, clouée au mur comme un vieux scarabée.

Tandis que Mirabelle fonce bille en tête et voit des suspects partout, Mel, dans le rôle du « petit fiancé », tente péniblement de digérer la cuisine du terroir que lui enfourne copieusement la grand-mère. Mais le mystère s’épaissit : un inconnu patibulaire venu de Paris s’installe au village et les quatre vieilles dames indignes ont l’air de mijoter une version très personnelle d’Arsenic et vieilles dentelles…

Suspense, humour et fraîcheur pour nos deux détectives amateurs qui, en plein charme bucolique, continuent de flirter à leur manière : comme chien et chat, avec tendresses fugitives et énervement chronique. Le tout sous l’oeil sympathisant d’Agatha Christie, du commissaire Maigrelet, des quatre reines du jeu de cartes et de Colonel Archibald, le matou de la maison.


Dans les nuages

Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.

Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.


Barbe Rouge – La marée de Saint Jean

Les personnages de BD ne sont-ils que des héros virtuels inventés par les auteurs ? Certainement pas. C’est à partir de ce postulat que Didier Convard et André Juillard ont imaginé quelques-uns des plus célèbres personnages de BD au crépuscule de leur vie ! Correspondances, mémoires et souvenirs de quelques héros mythiques dont Blake et Mortimer, Barbe-Rouge, Johan & Pirlouit, Les Pieds-Nickelés.


Némésis

1915, sur le front. Un groupe de francs-tireurs français progresse sous une lune voilée en territoire allemand. Parmi eux, Étienne de Cazenac. Particularité : des pieux de bois acérés retenus par des linges serrés prolongent ses mains, telles des griffes. Trompe-la-mort est de retour.

En cette nuit de guerre, il ne reste rien du jeune homme romantique qui, à la veille de la guerre, lisait les romantiques au bord d’une rivière du sud-ouest de la France et préparait son entrée au séminaire.

Etienne, second fils du comte de Cazenac, sait aujourd’hui que sa mère yakoute lui a légué des dons de chaman. Initié au fin fond de la Sibérie, dans la cité cachée de Baba Gaya par le percepteur Imélovitch, Étienne a craqué et regagné la France. Mais il garde au fond de lui la puissance et la férocité de son animal fétiche, un immense ours qu’il ne sait pas encore contrôler. Imélovitch aura beau le prévenir du danger qu’il court, lui annoncer qu’un autre chaman à lui aussi renoncé à maîtriser le loup en lui, rien n’y fait. Etienne de Cazenac, de retour, réendosse l’uniforme bleu. Et cette nuit, Trompe-la-mort attend, dans l’ombre. Mais dans les ruines d’un village bombardé, ce ne sont pas des soldats allemands qu’il découvre progressant vers lui en se coulant silencieusement entre les pierres. Mais des loups…

Des plaines du nord massacrées par les pluies d’obus aux luxueuses résidences d’une Suisse îlot de paix dans une Europe qui brûle, mixant mystères familiaux, plongées dans la grande guerre, amours, haines, trahisons, fantastique, la série d’Éric Stalner et Pierre Boisserie est le plus bel hommage rendu par la bande dessinée aux grands auteurs de romans-feuilletons de la grande époque. Nemesis est le premier tome du deuxième cycle de La Croix de Cazenac. Dargaud publie parallèlement un coffret réunissant les trois titres du premier cycle.


Cible soixante

Juin 1914, dans le sud-ouest de la France. Henri Cazennac, officier géographe des colonies, retrouve la demeure familiale et Etienne, son jeune frère qui se destine à la prêtrise. C’est un bel été, l’atmosphère est à l’insouciance, et on parle surtout de la saison qui s’annonce exceptionnelle pour le bordeaux. Bien sûr, la révolution menace à Moscou et la situation européenne est tendue, mais comme le dit Etienne,  » nous sommes dans un monde moderne où l’on ne sacrifie pas des milliers d’hommes dans un but économique « . Mais le 28 juin 1914, c’est l’étincelle : l’archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Ensuite, tout se précipite. Le 1er août, c’est la mobilisation générale. Et le 12 octobre au matin, le facteur apporte un sinistre colis contenant ce qui reste de Henri Cazenac : la croix qu’il portait sur lui et un morceau de papier brûlé où sont inscrits les mots  » soixante cible « . Cazenac traquait un traître qui vendait des renseignements aux allemands et il a été tué. Aussitôt, Etienne s’enrôle et rejoint le front.Cette nouvelle série nous raconte le destin d’une famille dans le cadre d’une terrible boucherie qui devait durer quatre ans, avec, dans les ruines et la boue des tranchées, les amitiés, les trahisons, les faux-semblants, car personne n’est vraiment ce qu’il prétend être, dans cette histoire. Et comme le dit un agent double avant de mourir :  » Nous sommes tous de fieffés gueux… Ne te fie à aucun de nous.  » la citation est tirée de Hamlet, mais elle est intemporelle et universelle.


Fines conserves Déblok façon boute-en-train

Saviez-vous que Truffo était la nouvelle vedette des spots Tayo tayo, la pâtée qu’il vous faut ? Que la pratique du roller pousse parfois à certaines extrémités ? Et que l’on peut amener son éléphant à l’école si l’on demande gentiment ? Reprenez donc un 6ème tome des Déblok. C’est la Présidente qui régale.


Silver Canyon

Jonathan Cartland n’est qu’un paisible trappeur jusqu’au jour où sa vie bascule : sa femme Petite Neige, qui vient de lui donner un fils, est assassinée. Passé le goût de la vengeance, Cartland s’engage comme éclaireur de l’armée américaine et part à la découverte des espaces sauvages de l’ouest. Ce western tout à fait particulier est en plus un témoignage qui fait foi d’hommage au peuple indien. Le dessin de Blanc-Dumont, d’une rare finesse, excelle à reconstituer les paysages grandioses et à dessiner les chevaux dont qu’il apprécie particulièrement. Le scénario de Laurence Harlé est documenté, humain, riche en situations originales pour un western.

Cartland échappe aux conventions du « cow-boy », c’est un personnage qui lutte et doute, apportant ainsi une dimension supplémentaire à cette série. Le rythme de parution depuis 1974 est d’environ un album tous les 2 ans.


Cartland Intégrale – tome 2

Au début des années 70, alors que Jérémiah Johnson ou Little Big Man révolutionne le genre du western au cinéma, la Bande Dessinée n’est pas en reste, et sur les traces d’un Blueberry revêche, Michel Blanc-Dumont et Laurence Harlé créent Jonathan Cartland, trappeur écolo, ami des Indiens et en lutte incessante avec l’armée.

Cette série, magnifique hymne à la liberté et à l’Ouest sauvage devient rapidement une référence. Ce deuxième volume de l’intégrale reprend trois albums, La Rivière du Vent, Les Doigts du Chaoset et Silver Canyon.


Poilade de Déblok aux éclats de rire

Stars du Journal de Mickey, les Déblok font maintenant un tabac en albums. On adore les tronches impayables des héros, et l’obstination de Truffo (le clébard) à vouloir trouver la vie ludique. Et puis, chez les Déblok, les nuisances quotidiennes ont un petit côté rigolo qu’elles n’ont absolument pas dans la vie, et c’est excellent pour le moral.

Dans ce volume 2 de la grande saga Déblok, on voit toute la famille partir en vacances dans le camping-car de l’oncle Marcel, tenancier de la charcuterie Au cochon content – détail qui a son importance : le camping-car arbore fièrement sur son toit un gros cochon content. On les voit s’enthousiasmer pour la vente par correspondance et les trouvailles de « la Chaumière magique » : le joli petit modèle de protège-télécommande en caoutchouc, la caisse à chat futuriste (inaugurée par le chien), l’irrésistible poster avec sous-bois (également inauguré par le chien).

Chez les mômes, la mode est aux Basket Monsters : « A l’attaque ! Désintégration ! » Toute la famille, y compris la tatie Grisemine, est donc branchée sur Krypton 4 et vit au rythme de combats éprouvants entre Basket Monster et Poubelle Man.

Comment une mère de famille normale arrive-t-elle à faire mettre le couvert à un Basket Monster teigneux en 17 minutes et 45 secondes ? Vous le saurez en lisant cet album.

Comment endormir un bébé, de nos jours ? Sûrement pas avec des salades poétiques de petits lapins roses dans la forêt, mais plutôt avec une « belle » histoire de monstres décapités d’où s’écoule une glue verte immonde.

Cette Poilade de Déblok aux éclats de rire est donc à mettre entre toutes les mains – celles des pré-ados (8 ans) et celles de tous les parents qui ont la chance d’héberger chez eux un ou plusieurs Basket Monsters au mieux de leur forme.


Baffes académie !

Nos CRS ont des souvenirs plutôt mitigés de leurs années passées sur les bancs de l’école, mais  » C’est pas parce qu’on est des brutes qu’on n’a pas de respect pour l’éducation !  » clame notre Eugène Lacrymo préféré Cette fois-ci, nos gardiens de l’ordre préférés vont avoir à faire à forte partie : des étudiants !

Du petit jeune qui arrondit ses fins de mois en ramassant des pêches aux manifs de profs en furie sur qui on va enfin se venger de tout ce qu’on a subi pendant notre enfance, nos CRS ont affaire à forte partie !

On n’oublie pas au passage d’arracher la dent d’un collègue grâce au  » coup de la porte « , de faire sauter les valises d’un futur jeune marié, alliances comprises, et d’oublier d’éteindre son portable pendant la revue…Sans oublier de charger un Écossais tout seul, mais dangereux quand même, avec son tronc d’arbre, et de tester un nouveau bouclier thermique en fonçant violemment dedans (aie !), ou une matraque à décharges électriques (ahbobo !).

Heureusement que bobonne est là pour régaler notre Eugène de chipolatas à la romaine, hélas pas facile à digérer d’où un cauchemar aux jeux du cirque digne d’Asterix ! Tout ça pour finir par affronter des pompiers armés de trombes d’eau et de neige carbonique.

Et on soigne ses ecchymoses à l’hôpital, où on constate qu’un doigt de CRS fille est aussi efficace qu’un poing de CRS-homme…