Ce qui est caché

Le scénariste Jean Dufaux désirait promener son imaginaire dans un de ces lieux ouverts à tous les fantasmes : le mythique harem d’Istambul. Pour en décrypter les codes, il y a pénétré avec la complicité d’une femme, la dessinatrice Ana Mirallès. L’un, par les mots, et l’autre, par les images, retracent la genèse et l’évolution de la fascinante série Djinn qui en résulta.
Istambul. Pour le scénariste Jean Dufaux, la ville présentait une culture d’une richesse exceptionnelle et une fracture : la fin du puissant Empire ottoman. Cette culture et cette fracture se retrouvaient dans un espace à la fois fermé et ouvert à tous les fantasmes : le harem. Mais en faire le cadre d’une BD, c’était risquer les clichés boiteux et les maniérismes machistes. Le choix d’une dessinatrice s’imposait. Une sensibilité féminine permettrait de garder une certaine distance entre l’objet décrit et les sensations que cet objet pouvait dégager.
Quand un heureux concours de circonstances le mit en contact avec la dessinatrice espagnole Ana Mirallès, il sut d’emblée qu’elle serait la partenaire idéale. Peu à peu, les décors ont été plantés, les personnages ont pris forme et leurs aventures se sont développées. Kim Nelson, Jade, Lady et Lord Nelson… Leur histoire allait se diviser en deux temps: deux époques, deux héroïnes, deux facettes d’une même malédiction, celle du Djinn. Au regard des premiers dessins, J.Dufaux comprit qu’Ana Mirallès se retrouvait dans Kim, dans cette énergie qui anime la jeune femme.
Cette rencontre magique, cette parfaite symbiose, cette merveilleuse alchimie entre l’auteur et la metteuse en images, entre les propos de l’un et les visions graphiques qu’en a offertes l’autre, un superbe album abondamment illustré de croquis inédits en rend maintenant compte. Il éclaire en outre sous un nouveau jour la complexité des relations entres les acteurs de cette troublante série.


Adieu

Dans Adieu, troisième tome de Grand Prix, Marvano nous raconte l’histoire de ces coureurs automobiles prêts à tout pour rouler, même à porter la croix gammée…

On tremble en lisant ce dernier épisode de Grand Prix, car chacun sait que, au-delà de la hantise de l’accident fatal, c’est un autre drame qui se joue. Mondial, celui-là. Chacun sait que derrière le vrombissement des moteurs résonne le claquement des bottes, que derrière les cris des directeurs de course, les vociférations d’un « conducteur » à la tribune déchirent le silence… C’étaient des sportifs, et ils voulaient être les meilleurs ; le gouvernement de Hitler leur donnait la possibilité de gagner. Devaient-ils refuser ?

Adieu est le troisième et dernier épisode de Grand Prix, une bande dessinée dans laquelle Marvano entremêle histoire de la course automobile et genèse de la Deuxième Guerre mondiale.


Berlin – Intégrale complète

L’intégrale de Berlin réunit les trois tomes de cette série, signée par Marvano, qui a pour héroïne la ville du même nom.

Berlin, une ville bombardée par les soldats anglais, puis occupée par l’Union soviétique et, finalement, disloquée par le Mur. Le fil rouge entre les trois albums de cette bande dessinée, c’est la Deuxième Guerre mondiale. Mais au-delà du récit historique et presque documentaire des événements, ce sont des vies d’hommes et de femmes pris dans cette Histoire qui nous sont contées.

Les trois épisodes de Berlin brossent une fresque guerrière flamboyante et racontent des aventures humaines tragiques.


Soizik

Balac, le scénariste du 1er tome de la série culte « Sambre » renoue avec la veine romantique de ses débuts. L’histoire d’amour qu’il nous conte se déroule à la fin du 18e siècle dans le nord de la Bretagne, région dont il est originaire.

Soizik est une jeune et jolie villageoise dont le destin va basculer suite à sa rencontre avec les deux frères d’une famille maudite: les Porphyre. C’est en voulant garder le bijou découvert au cou d’une noyée que Soizik fait la connaissance, dans l’antre du Kornik, du plus jeune des deux frères, Gwémon. Soizik ne restera pas indifférente aux charmes de l’aîné, Konan, tout juste sorti du bagne de Toulon. La maréchaussée l’y a précipité, enfant, en expiation des crimes de son naufrageur de père, le terrible Hyacinthe Porphyre. Pour tout héritage, celui-ci laisse à ses fils son oeil de verre sur lequel est inscrite une étrange phrase en latin…


MVREX ET AVRVM

En mettant en scène leur fresque antique « Murena », Dufaux et Delaby ont renouvelé la bande dessinée historique. Ils ont brossé le tableau d’une Rome plus vivante, plus trouble, et surtout plus authentique. Il ne manquait plus à leurs personnages que le verbe latin pour parfaire ce retour aux sources. Grâce au savoir de Claude Aziza (Université de La Sorbonne Nouvelle, Paris III) et de Cathy Rousset (Collège du Grand Parc, Lycée Condorcet, Université de Bordeaux III), c’est désormais chose faite ! L’album est enrichi d’un important dossier didactique qui évoque le contexte de la série, soit l’époque troublée des règnes de Claude et de Néron.


Imago Mundi intégrale 1

Avez-vous déjà rêvé, en vain, d’arpenter l’Atlantide ou de gravir la tour de Babel ? Regrettez-vous que certains secrets du passé doivent rester mystérieux à jamais…? Ce temps est aujourd’hui révolu, grâce à l’agence Imago Mundi !

Spécialistes de l’imagerie virtuelle, l’aventurier Harald Haarfager, le physicien Loïc Meillonnec et la mathématicienne Leia Lewis peuvent reconstituer n’importe quel site en images de synthèse. Grâce à une sonde révolutionnaire, couplée à des programmes à la pointe de l’informatique, Imago Mundi obtient des résultats de nature à redéfinir l’archéologie.

Attention, toutefois ! Il arrive que cette exploration virtuelle du passé révèle des secrets bien réels du présent…


Re-Mind – tome 2

L’heure est critique pour le FBI ! Les terroristes de Ciel Noir s’apprêtent à déclencher une attaque bactériologique qui reléguera le 11 septembre au rang de répétition générale. Leur seul agent infiltré, Ethan Geb, est toujours entre la vie et la mort, et son père John l’a enlevé et le cache. Parce qu’il sait qu’avec la technologie Re-Mind, l’enquête commencera lorsque la vie de son fils s’arrêtera. Et si John et Ethan n’ont jamais communiqué que par silences pesants, cela ne veut pas dire qu’un père soit prêt à laisser s’envoler bien plus que les souvenirs de son fils : sa vie ! Mais le dilemme est insoutenable car sauver la vie de son fils pourrait entraîner la mort de milliers de personnes… Il doit y avoir une troisième voie !


Guerre éternelle / Libre à jamais – l’intégrale

Pour la première fois de l’histoire de la bande dessinée, Dupuis et Dargaud s’associent pour proposer au lecteur cette édition intégrale, en petit format, de La Guerre éternelle et de sa suite, Libre à jamais. Fruit de la collaboration entre Marvano et le célèbre auteur Joe Haldeman, cette histoire emprunte son ambiance à la science-fiction pour mieux nous parler de l’homme et de sa propension millénaire à la destruction.


Chemin faisant

L’errance de Gilla continue. Elle rencontre le fantôme de Zelda Fitzgerald avec qui elle se découvre d’étranges affinités. Heureusement, grâce à Marisa, elle réussit à se libérer de son emprise. Mais c’est pour mieux faire la connaissance d’une des plus riches femmes du début du 20e siècle, la marquise Luisa Casati. Celle-ci avait une devise : ne jamais s’ennuyer. Gilla finit par se rebeller contre ces apparitions qui l’empêchent d’aller de l’avant. Sa vie va changer. Sans renier le fantôme de Roby qui fait partie d’elle, Gilla décide enfin… de vivre.
Ce récit très personnel, ponctué de références historiques et littéraires, est servi par un dessin plein de finesse et de sensibilité.


Là où va l’indien…

Un solide gaillard aux allures de baroudeur se retrouve sans nom, sans passé, sans souvenir, dans un lieu inconnu. Son seul début d’indice pour découvrir son identité est un chiffre, XIII, qu’il porte en tatouage. Sa position est d’autant plus inconfortable qu’une bande de tueurs est à ses trousses. De plus, il découvre que de hautes personnalités civiles et militaires s’intéressent à lui. Ce récit d’espionnage a pour cadre un pays moderne non précisé, mais qui ressemble fort aux Etats-Unis. La longue traque se poursuit d’un album à l’autre et Jean Van Hamme distille peu à peu les informations sur le passé du héros, qui semble lié à l’histoire récente de son pays.

Le scénario, qui mêle aventure et fiction à l’histoire de ces vingt dernières années, est mis en image par William Vance. Son trait réaliste et précis apporte une crédibilité totale et campe un héros sympathique, attachant et énigmatique à la fois.

Après un bref passage dans l’hebdomadaire SPIROU en 1984-85, les aventures de XIII paraissent directement en albums chez Dargaud à un rythme régulier d’un album par an. Cette série s’impose déjà en quelques années comme un best-seller et se positionne comme un classique.