Ses parents étaient goémoniers. Il fait ses études au lycée Anatole LE BRAZ, où il se passionne pour les traditions et coutumes de Bretagne. Sonneur de bombarde à 23 ans et adepte de la lutte bretonne, il a la révélation du sacré en visitant l’église de SAINT TUGDUAL à Concarneau, et décide de devenir créateur de vitraux.
Il obtient son diplôme avec la mention « passable » et tente de vivre de son art. Mais les débouchés sont rares! Il réalise alors une thèse consacrée aux « MAB KAGN », les ramasseurs de varech de la Baie des Trépassés à la Pointe du Raz, au XVIIe siècle… mais sans trouver d’éditeur.
C’est alors qu’il a l’illumination en découvrant la bande dessinée au festival de SAINT-MAYEUX, grâce à l’album « L’ANKOU », de Fournier. Il se lance alors à pieds joints dans la réalisation d’une BD : « Les exploits de la patrouille des MACAREUX », hélas, refusée par le quotidien Ouest-France, mais publiée dans un obscur hebdomadaire belge : « SPIROU ».
C’est là qu’il fait la connaissance du dessinateur de « Bidouille et Violette », Hislaire, pour qui il réalise l’album « SAMBRE » (originellement situé dans le Finistère, le dessinateur préfère localiser l’action dans le sud de la France). Déçu par cette « trahison », BALAC, plein d’amertume, abandonne la bande dessinée et se tourne vers les compétitions de GOUREV, la fameuse lutte bretonne, dont il devient champion d’ILLE-ET-VILAINE. Hélas, suite à une traîtresse prise de jambe, le redoutable GADOR LAC’H (la chaise qui tue !) doit renoncer à la compétition !
Dégoûté du monde celtique en général, il se rend au Nouveau Monde où il se passionne pour la technique du « NOSE ART » (ou décoration des carlingues d’avion) auprès d’anciens pilotes de l’US AIR FORCE. Mais là aussi, les débouchés sont rares.
Après une sombre période de déréliction, il se retrouve un peu malgré lui embringué dans le trafic plus ou moins licite de diamants, qu’il convoie entre Anvers, Las Vegas et Rabat Gan (en Israël). Il apprend à reconnaître d’un coup d’oeil une tsavorite d’un boart et à déceler le moindre crapaud dans une poire (un défaut dans une gemme) !
Repéré par la redoutable police interne des diamantaires, il doit fuir en Australie où il se reconvertit illico dans la recherche et l’exportation de météorites ! Mais là aussi, la concurrence est rude!
Les années passent, lui laissant un sentiment d’échec et d’amertume. C’est à SAINT- MALO, où il dédicace un ouvrage autobiographique « J’ai roulé ma bosse et bien d’autres » au festival « Étonnants voyageurs », qu’il rencontre le dessinateur Joël PARNOTTE, qui dédicace, lui, sa BD « Les Aquanautes ».
Ils sympathisent et décident de mettre en images la saga du « Sang des Porphyre », inspirée de l’histoire véridique de la famille ROTHENEUF, de sanguinaires naufrageurs qui écumaient les côtes, non loin de SAINT- MALO, au XVIIIe siècle.
Séduit par les superbes images mises en scène par Joël, BALAC décide de revenir à ses premières amours et à mouiller l’ancre définitivement, espère-t-il, dans le monde magique de la BD.