Anne Baraou se passionne très jeune pour l’écriture, les dialogues, les intrigues. L’imagination et le sens de l’observation en poche, elle s’intéresse un temps aux autres domaines pour enrichir son fonds : mathématiques, logique, philosophie (un bac scientifique) ; cinéma, arts plastiques, architecture (des diplômes dans ces trois domaines). Chinois, chorégraphie, maquette, maçonnerie, comptabilité, horticulture complètent un bagage toujours ouvert.
En 1990, elle crée avec deux autres auteurs (P. Bougeault et C. Chalmeau) la maison de micro-édition Hors Gabarit, destinée à publier des images et des mots sous une forme à chaque fois renouvelée. Cinq titres paraissent dont une bande dessinée en trois cubes non ordonnés qu’elle a signée et qui lui vaut d’entrer à l’OuBaPo (Ouvroir de bande dessinée potentielle, sur le modèle de l’OuLiPo). De là, lasse de gagner sa vie dans la communication institutionnelle, elle s’engage au smic à L’Association et y rencontre tous les auteurs de la grande époque. Durant plusieurs années, elle mettra en place les bases de la structure actuelle tous en devenant l’unique « scénariste pur » publié par cette maison.
Elle se consacre ensuite uniquement à l’écriture et allonge chaque année sa liste de collaborations (déjà une quinzaine). Car elle apprécie particulièrement le travail en duo et voir ses histoires révélées sous la plume d’un dessinateur ou d’une dessinatrice de talent. Son oeuvre la plus importante à ce jour est la série de portraits féminins Une demi-douzaine d’elles avec Fanny Dalle-Rive. Elle a ensuite publié une page hebdomadaire avec Anna Sommer et répondu à la demande du « Dico des filles » en lançant « la BD des filles », une série pour préados dessinée par Colonel Moutarde. Puis, entre un domino en bande dessinée avec Killoffer et un strip façon machine à sous avec Fanny Dalle-Rive, elle a tenté une nouvelle série Poisson Pilote avec Nicolas Hubesh et ciselé le très remarqué dyptique Les Plumes, chez Dargaud, avec François Ayroles.