Après des études également très classiques autant que courtes, meilleur en français, plutôt mauvais en maths, j’ai commencé par le plus difficile, entrer dans le monde de la Radioélectricité qui fît de moi, un technicien puis un gérant de magasin. L’aventure, je l’ai connue en 1964, en résidant en Afrique du Nord, entièrement équipé et habillé par la République, durant une grande année, confiné à la base de Mers et Kébir, proche d’Oran, parmi quelques centaines de Zozos, cernés par l’Algérie déjà indépendante (nous appliquions alors, les Accords d’Evian, et nous étions bien les seuls !).
Ce port militaire fût rétrocédé quelques temps après mon passage, l’aventure tournait court. Temps propice pour la lecture : littéraire, Histoires des Civilisations, romans (j’ai avalé à peu près tout Simenon à cette époque !). Le goût de l’Histoire et du passé m’ont conduit sur les routes d’Europe, en Allemage, Autriche, Italie, Hongrie, Tchécoslovaquie (j’étais à Prague, deux semaines avant l’intervention humanitaire des soviètiques, l’odeur de la poudre, toujours !).
Seconde vie, en 1980, je rencontre François Dermaut, auteur BD déjà connu (nos épouses étant copines d’école, facilitèrent ce rapprochement !). D’abord pris comme un jeu, il fallait relever le défi de l’écriture, j’ai commencé à concevoir quelques projets, que François m’a aidé à mettre en forme. En 1984, nous étions lancés dans l’aventure des » Chemins de Malefosse « .
A Cette date, je délaissais ma première activité. D’autres rencontres m’entrainèrent à créer d’autres séries qualifiées d’ « historiques « , avec Patrick Jusseaume, Erik Arnoux, Elie Klimos, Stalner et Stalner et Fabien Lacaf.
Trente cinq albums plus tard, piéton infatigable, toujours aussi ronchon et amateur de foisons fortes, entouré de femmes aimantes, j’espère avoir la possibilité de continuer longtemps à pratiquer cette » passion impunie « , la bande dessinée.