À la fin de ses études, Blanc-Dumont travaille pendant trois ans avec son père qui est alors le meilleur restaurateur d’objets d’art et de tableaux de Paris. Parallèlement, il réalise ses premières BD ainsi que des dessins humoristiques. En même temps, il développe un intérêt, qui ne se démentira pas, pour l’histoire de l’Ouest américain et la civilisation des Indiens des Plaines. À cette période, il se passionne également pour les chevaux et l’équitation ; il deviendra d’ailleurs un cavalier passionné et perfectionniste. Ses premières BD paraissent dans ‘Phenix’ en 1973, puis dans ‘Jeunes années’, où il dessine plusieurs légendes indiennes ainsi que des posters.
En 1974, il crée, sur des scénarios de Laurence Harlé, la série « Jonathan Cartland », prépubliée d’abord dans ‘Lucky Luke Magazine’, puis dans ‘Pilote’ à partir de 1977.
En 10 albums « Jonathan Cartland » s’est imposé comme une des meilleures séries actuelles. Révolutionnant un genre que l’on croyait figé dans ses traditions et réduit à des parodies (à l’italienne), Blanc-Dumont et sa scénariste ont su donner une nouvelle dimension et un nouveau souffle au western en privilégiant délibérément l’authenticité, l’émotion et le lyrisme.
Le dessin puissant et perfectionniste de Blanc-Dumont, et l’écriture intense d’Harlé mettent particulièrement en valeur leurs goûts pour les décors grandioses, les personnages hors du commun et un certain penchant pour le fantastique.
En 1988, il reçoit, lors du 15e Salon international de la bande dessinée d’Angoulême, l’Alfred du meilleur album de l’année pour « Les Survivants de l’ombre » (scénario de Laurence Harlé), tome 8 de la série « Jonathan Cartland » (Dargaud).
En 1990, il s’essaie à un genre différent, le polar. C’est une véritable légende de la bande dessinée, Michel Greg qui lui écrit les aventures de « Colby » : des histoires sur mesure pour Blanc-Dumont où celui-ci excelle à reconstituer l’univers de l’Amérique des années 1940.
En 1997, Jean Giraud et François Corteggiani, digne héritier de Jean-Michel Charlier, lui proposent de reprendre « La jeunesse de Blueberry ». Il accepte avec enthousiasme et y apporte un vrai souci d’authenticité dans la restitution de cette époque de la guerre de Sécession.