Blesteau monte à Bruxelles, où il crée sa propre série de gags, « Wofi », en 1976, et collabore au studio Peyo. Après quelques travaux secondaires sur les Schtroumpfs, il est dirigé vers la reprise de « Benoît Brisefer ». Il en réalise d’abord une première histoire complète d’essai, puis le septième grand épisode de la saga de ce petit garçon très, très fort lorsqu’il n’est pas enrhumé (« Le Fétiche », en 1978).
Gardant la nostalgie de sa Bretagne, il y retourne en 1982. L’univers de l’astucieux chien blanc « Wofi » s’est entre-temps développé et il lui consacre plusieurs grands récits d’aventures humoristiques, publiés en albums par Dupuis.
Devenu essentiellement scénariste, le dessinateur Christian Godard lui propose de développer un bambin dont il a réalisé, vingt ans auparavant, un unique récit complet pour un numéro spécial (« La Naissance de Toupet »). Blesteau est séduit par le projet et développe un graphisme tout en rondeur et en gentillesse pour donner vie à la famille entourant la petite terreur.
Un nouveau « couple » d’auteurs est ainsi formé, un peu par hasard. « Toupet » s’inscrit désormais, depuis 1989, parmi les grandes BD familiales franco-belges.