Lorsque Gos se trouve monopolisé par sa propre série, le Scrameustache, Walthéry se lance dans une recherche tous azimuts de scénaristes pour imaginer les aventures de la belle Natacha. Ayant apprécié certains récits de son copain de chambrée, c’est tout naturellement vers lui qu’il se tourne pour alimenter sa série.
Borgers débute en fournissant la trame d’une « Carte Blanche » parodiant Benoît Brisefer. En 1973, une de ses nouvelles policières servira de base à « La Mémoire de métal », troisième titre de la série Natacha, puis il élabore une grande saga de science-fiction en deux volumes (« Instantanés pour Caltech », suivi par « Les Machines Incertaines »).
Parmi une douzaine d’autres scénarios d’auteurs divers, Walthéry dispose encore dans ses tiroirs depuis une éternité d’une troisième grande aventure de l’hôtesse de l’air (« African Express »), un suspense se déroulant en Afrique de l’Ouest.
Ingénieur industriel spécialisé dans l’exportation, Etienne Borgers quitte la Belgique en 1989 pour s’établir durant neuf ans en Asie, puis en Nouvelle-Zélande. Depuis les antipodes, il conserve toutefois, par hobby, des attaches avec le monde de l’écrit en fournissant des articles à diverses revues (BD, polar, Hi-Fi). Il fut le premier à présenter en anglais la BD belge, ainsi que des écrivains européens dans des sites qu’il crée sur internet dès 1995.
Il lance en 1996 le site anglophone « Hard-Boiled Mysteries », consacré entièrement aux romans et films policiers à tendance « noire », initiative recevant assez rapidement un certain retentissement aux U.S.A.. En 1998, il publie une étude sur la fameuse « Série Noire » de Gallimard dans « The Big Book of Noir », une anthologie consacrée au roman noir.
En 2000, il démarre un nouveau site, en français cette fois — « Polar Noir »—, où il propose ses critiques de romans, ainsi que des articles et des interviews d’auteurs francophones. Etienne Borgers est revenu en Belgique au printemps 2001.