S’en suivront 40 volumes (toujours dans des cahiers de brouillon et réalisés entre 6 et 10 ans). Très vite, admiratif, Brunschwig lui emboîte le pas.
D’autres amis viendront se joindre à eux, transformant chaque week-end, leur appartement en atelier pour futurs artistes.
A 11 ans, Brunschwig découvre les Comics américains et c’est un véritable bouleversement. Il se passionne pour ces personnages, leurs aventures « plus grande que la vie », leurs identités secrètes, leurs vies privées, leurs doutes, etc…
A cette époque, Brunschwig dessine et écrit. Mais il devient rapidement claire que l’écriture est davantage sa marotte. Il se trouve maladroit, emprunté et n’ose pas publier son travail dans des fanzines.
Il faudra attendre l’âge de 18 ans avant d’envisager plus sérieusement les choses. Dans le cadre de ses études en PUBLICITE ET MARKETING, il décide d’écrire un dossier sur les Editions Lug, éditeur français de Marvel Comics. Il rencontre alors Ciro TOTA, l’un des rares français à animer une série super-héros «Photonik » dont il assure le scénario et le dessin.
TOTA lui propose de reprendre l’écriture de « Photonik » pour ne se consacrer qu’au dessin.
Il arrête ses études et fait ses premières armes. Malheureusement, alors que son travail gagne en maturité, la série est définitivement arrêtée.
En 1989, il reprend des études de PUBLICITE ET MARKETING à Strasbourg, pour rassurer ses parents.
Dans le cadre d’un des cours, est organisé le « 1er Carrefour de l’illustration du livre pour enfants » avec la collaboration de l’école des « Arts décoratifs » de Strasbourg. Brunschwig découvre dans cette école un véritable vivier de dessinateurs et fait la connaissance de Laurent Hirn, un jeune illustrateur. Il lui propose le scénario du « Pouvoir des innocents », un thriller de politique-fiction qui dresse un bilan douloureux de notre société en cette fin de millénaire.
Les deux auteurs signent chez Delcourt et le premier album est nominé à Angoulème pour l’Alph’Art du meilleur scénario 93.
Repéré par la profession, mais préférant la qualité à la quantité, Brunschwig entame sur les 10 années suivantes 6 autres séries, toutes influencées par son goût pour les histoires noires, torturées. Ses auteurs de référence sont : les scénaristes de BD anglo-saxons comme Frank MILLER et Alan MOORE, les cinéastes Frank CAPRA, Alfred HITCHOCK, Steven SPIELBERG et Woody ALLEN et les romanciers Stephen KING, Arthur CONAN DOYLE et James ELLROY.
Brunschwig considère son écriture comme sombre, réaliste et essentiellement humaniste. Il essaie de donner à chaque personnage une véritable épaisseur et dans le meilleur des cas, une véritable profondeur. Le plus souvent, ses personnages sont victimes d’un passé trop lourd qu’ils essaient de comprendre.