En 1972, il fonde, avec Saturio Alonso et Pedro Arjona, l´équipe El Cubri, pionnière de la bande dessinée politique dans l´Espagne de la dictature. Le premier livre qu’ils publient s’intitule « El que parte y reparte » et sort en 1975, quelques mois avant la mort de Franco.
Cava a travaillé avec plusieurs générations de dessinateurs : García Pizarro, Enrique Pérez, Martín Salvador, Rafael Ramos, Aguilar, Luis García (« La Mort de l´Indien », 1980, Dargaud ; « Argelia »), Marika, Adolfo Usero et Asun Balzola.
Avec le dessinateur Federico del Barrio, il est l’auteur de la trilogie « Les Mémoires d´Amoros » (2000-2004, Amok puis Frémok), de « Lope de Aguirre. La conjura » et de « L´Artefact pervers ». Ce dernier obtient les prix de la meilleure oeuvre et du meilleur scénario au Salon de la BD de Barcelone en 1997.
Cava a aussi travaillé avec Raúl Víctor de la Fuente, Enrique Breccia ou encore Ricard Castells (« Lope de Aguirre. L´expiation », Frémok), prix de la meilleure oeuvre et du meilleur scénario au Salon de la BD de Barcelone en 1999).
Scénariste de l’album « Les Serpents aveugles » (2008, Dargaud), dessiné par Bartolomé Seguí, il écrit ensuite « Soy mi sueño » (2008, éditions de Ponent), avec Pablo Auladell, et « El Hombre descuadernado » (2009, éditions de Ponent), avec Sanyú, un album consacré au procès pour folie intenté à l’écrivain Guy de Maupassant.
En 2009, lors du Salon de la bande dessinée de Barcelone, l’album « Les Serpents aveugles » (2008, Dargaud) gagne les prix de la meilleure oeuvre et du meilleur scénario. Cet album est également récompensé par le prix de la critique et le prix national de la bande dessinée du ministère espagnol de la Culture. Felipe Cava poursuit sa collaboration avec Bartolomé Seguí, avec « Les Mains obscures de l’oubli » (2014, Dargaud) et « Les racines du chaos » (2015, Dargaud).
Felipe Hernández Cava est aussi scénariste de sitcoms pour la télévision, auteur de documentaires et concepteur de programmes de spectacles. Également scénariste pour le cinéma, il est l’auteur de « Las Locuras de Don Quijote », dirigé en 2006 par Rafael Alcázar. Il est aussi critique de littérature, de bande dessinée et de culture populaire pour la presse (‘El Mundo‘ et ‘Letra internacional’) et critique d´art pour les publications du groupe Exit (Exit, Exitbook et Exitexpress), qui l’accueille au sein de son conseil éditorial. Commissaire d´expositions de peinture et de bande dessinée, il écrit régulièrement des textes pour des catalogues d´artistes.
Il a enseigné l’art du scénario à l´école Juan de Antxieta de Bilbao, a été professeur de cinéma et de culture espagnole à l´université de New York à Madrid et d' »humanités » à l’université d’Alcalá de Henares.
Créateur et directeur artistique du magazine ‘Madriz’, dont le rôle dans le renouveau de la BD espagnole a été essentiel, il a aussi été codirecteur des magazines ‘Medios revueltos‘ et ‘El Ojo clínico‘.
En collaboration avec Federico del Barrio, il signe un strip quotidien (sous le pseudonyme de Caín) dans le journal ‘La Razón’, récompensé par le prix Villa de Madrid de la mairie de Madrid décerné au meilleur dessinateur de presse.
L’album « 11-M. Once miradas » (2005, éditions de Ponent), un travail collectif consacré aux attentats de 2004 à Madrid, fut récompensé à Lucca en 2005 pour sa « contribution a élargir les possibilités narratives » de la bande dessinée.
Cava collabore régulièrement avec la maison d’édition Circulo de Lectores-Random House Mondadori en tant qu’éditeur d’anthologies de dessins d’humour. On lui doit, enfin, la création des journées Memorias dibujadas organisées par la mairie de Guadalajara.