Dans les années 90, Emmanuel Civiello, dit Manu, est considéré comme un petit prodige dans le monde de la bande dessinée. Il n’a que 22 ans quand il crée le premier tome de La Graine de folie qui fait l’effet d’une petite bombe dans la BD fantastique. Ses cadrages éclatés et ses planches en couleurs directes sont perçus comme de véritables tableaux. S’en suivra Korrigans, un conte celtique et féérique scénarisé par Thomas Mosdi. Curieux, voyageur, il n’hésite pas à remettre en question son style et ses mises en scène.
Boulimique de réalisme pictural et historique, il lui aura fallu plus de deux ans de croquis et de recherches pour mettre en images la légende chinoise écrite par Hélène Herbeau, La Dynastie des dragons.
Installé en Thaïlande, il puise dans l’atmosphère flamboyante de la jungle qui entoure son atelier pour illustrer l’adaptation en bande dessinée du roman S.F. de Stefan Wul, Rayons pour Sidar, scénarisée par Valérie Mangin. En parallèle, il illustre les écrits de Katherine Quenot (Le Livre d’école des apprenties sorcières, Les Efles, Les Nains) et des jeux de rôle, ou participe volontiers à des collectifs comme L’Essayeur des anneaux, chez Delcourt, Les Cauchemars d’Halloween, chez Albin Michel, ou encore L’Univers des dragons, chez Daniel Maghen. Les éditions du Lombard lui offrent un nouveau défi : un one-shot carolingien écrit par le romancier américain Jerome Charyn et adapté par Hélène Herbeau, Corb-Nez, dans la collection « Signé ».