Rencontré en 1945, Hergé l’oriente vers la bande dessinée. Il se fait la main en mettant en images « Le Canyon mystérieux », un western scénarisé par Olav (alias Hergé et Jacobs).
En 1946, subjugué par ses talents, Hergé persuade Raymond Leblanc, le fondateur des Editions du Lombard, de l’intégrer dans l’équipe de base du journal « Tintin ». Cuvelier y crée « L’extraordinaire Odyssée de Corentin Feldoë ». Peu après, il décide de rompre avec la BD pour se consacrer à la peinture et à la sculpture… mais y revient en 1953 et 1956 avec deux courtes histoires écrites par Y. Duval, l’une retraçant la Passion du Christ et l’autre, résumant L’Iliade d’Homère. En 1958, avec l’appui scénaristique de Greg, il relance « Corentin » dans de nouvelles aventures. En 1960, toujours secondé par Greg, il dessine l’épopée médiévale « Flamme d’Argent ». En 1962, J. Acar écrit pour lui les aventures du petit Indien « Wapi ». En 1963, avec Greg encore, il relance « Line », l’héroïne de l’hebdomadaire des «chics filles» bédéphiles. En 1966, Cuvelier fait la connaissance de J. Van Hamme, cadre dans une multinationale, passionné de BD et tenté par l’écriture de scénarios. A sa demande, celui-ci conçoit « Epoxy », un récit érotico-mythologique. L’album sort en mai 1968 dans l’indifférence générale ! Le scénariste parvient toutefois à convaincre le dessinateur d’illustrer de nouvelles aventures de « Corentin ».
Il meurt en 1978 à la veille de sa première grande exposition de tableaux sur le thème des nymphètes…
Outre « Les Aventures de Corentin » (7 titres) et la monographie « Corentin et les Chemins du Merveilleux » par P. Goddin (Col. «Auteurs Lombard»), Le Lombard propose, depuis janvier 2003, une superbe réédition de l’album unique et mythique « Epoxy » dans sa collection «Signé».