Certains ont eu le choix de tomber ou non dans la marmite, mais pas Johan De Moor ! Fils de Bob De Moor, il rejoint son paternel au Studio Hergé au début des années 80. Il y développera « Quick et Flupke » pour l’animation, mais aussi en planches (reprises dans « Haute Tension »). Son talent étant très loin de se limiter à la reprise, il rompt avec la ligne claire à l’occasion de « Gaspard de la Nuit », réalisé avec Stephen Desberg. Les deux complices animeront ensuite les aventures de « La Vache », dans les pages du mythique (A suivre..), où leur humour décalé fait mouche. Johan De Moor est également très connu en Belgique comme dessinateur de presse. En effet, cela fait des années qu’il tente d’égayer quelque peu le triste état de notre monde de ses dessins acerbes mais tellement justes, repris dans « 12 Septembre », aux Éditions du Lombard. Un point de vue original qui séduit le non moins iconoclaste Arno, chanteur flamand de son état, qui l’a invité à dessiner en direct à l’un de ses concerts. Ou encore Gilles Dal, dont il fait la connaissance pendant les enregistrements de la mythique émission de la RTBF « Le Jeu des Dictionnaires », et avec qui il collabore sur les albums « Coeur Glacé », puis « La Vie à Deux ». Il faut croire que les esprits azimutés se rencontrent !